Les procureurs dénoncent le manque de moyens face aux violences faites aux femmes

Dans un communiqué inédit, en relais de la conférence nationale des procureurs de la République, les trois procureurs de Marseille, Aix et Tarascon dénoncent le manque de moyens alloués pour faire face aux violences faites aux femmes. “La justice intervient quand la main a frappé, écrivent Dominique Laurens, Achille Kiriakides et Laurent Gumbau. La prison protège un temps, mais après… Il faut des prises en charges pluridisciplinaires pour éviter la récidive, pour protéger efficacement les victimes”.

Or, selon eux, les progrès faits dans la réponse policière et pénale, dans l’accompagnement des victimes, achoppent sur le manque de moyens dévolus à cette lutte, pourtant “priorité majeure” à l’échelle nationale. “Le constat c’est qu’aujourd’hui les policiers sont en nombre insuffisant pour traiter ces enquêtes, le constat, c’est qu’aujourd’hui les magistrats sont en nombre insuffisant pour orienter finement ces dossiers, le constat, c’est qu’aujourd’hui les conseillers d’insertion et de probation sont en nombre insuffisant pour assurer un suivi efficace des condamnés”, martèlent les trois magistrats. Ils demandent donc des moyens supplémentaires pour renforcer les effectifs des parquets, notamment par le recrutement “d’assistants spécialisés ou des juristes assistants”.