Les deux projets de reprise de LFoundry fusionnent

Les deux offres de reprise de l'usine LFoundry, en liquidation judiciaire depuis la fin de l'année dernière, ont des atouts plus complémentaires que d'apparence. La première, portée par une société californienne, General Vision, dispose de brevets technologiques et de clients. L'autre, une SCOP fondée par les employés de Rousset possède le savoir-faire, une réserve financière issue des indemnités chômage des salariés et surtout, un projet plus ambitieux pour l'emploi. Ce mardi, au Ministère du redressement productif, un accord a été trouvé entre les deux parties en vue de former une seule offre de reprise. 

"Il nous manquait une innovation technologique, se réjouit Jean-Yves Guerrini, délégué syndical CFDT. Guy Paillet [dirigeant de General  Vision NDLR] nous apportera des contrats avec de grandes entreprises comme Intel. Ils sont également en train de travailler avec des investisseurs". L'absence de financement reste en effet le problème majeur pour continuer à faire fonctionner cette fonderie de production de puces électroniques. "Il ne nous manque pas grand chose, affirme le délégué syndical. General Vision devrait amener 5 millions d'euros, nous 3 à 4 millions selon nos nombres. Il resterait 20 millions et pour le gouvernement, ce n'est pas grand chose".  Selon le syndicaliste, le nouveau projet "pourrait fonctionner avec 150 salariés dans les premiers mois puis monter à 300 dans les dix-huit mois".

Jusqu'à fin mars, le site est entretenu par une quarantaine d'employés restants, grâce aux financements des collectivités. Compte tenu du sursis accordé par le tribunal de commerce de Paris, il leur reste un mois pour boucler le dossier. Il devrait être mis à profit pour trouver les millions de financement qui manquent à leur plan pour être viable.

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