Les actionnaires du Prado Carénage vont se verser 12,8 millions d’euros de dividendes
Nos confrères de La Marseillaise se sont pointés devant le parc Chanot, qui accueillait l’assemblée générale de la Société marseillaise du tunnel Prado-Carénage, comme le raconte le quotidien ce 21 mai. L’évènement, qui s’est tenu le 20 mai, a permis aux actionnaires d’approuver une augmentation de leurs dividendes. Ces derniers atteignent ainsi 12,8 millions d’euros pour cette année. C’est un demi-million de plus que l’année dernière, alors même que le chiffre d’affaires de la société est en baisse.
La Société du tunnel Prado-Carénage est détenue aux deux tiers par les groupes Eiffage et Vinci. Dans un rapport daté du 28 mars dernier, la chambre régionale des comptes (CRC) avait épinglé la “forte rentabilité” des célèbres tunnels marseillais, dont le tarif a (encore) augmenté de 10 centimes début 2025. Ces derniers sont ainsi les péages urbains les plus chers de France. Après la publication du rapport de la CRC, plusieurs responsables politiques avaient interpelé la métropole pour que cette dernière renégocie cette concession. Visiblement, les choses ne semblent pas aller en ce sens.
Source : La MarseillaiseCommentaires
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la Cour régionale des comptes épingle la “forte rentabilité” des célèbres tunnels marseillais ». Elle devait en avoir marre d’épingler des rendements négatifs.
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“Après la publication du rapport de la Cour régionale des comptes, plusieurs responsables politiques avaient interpelé la métropole pour que cette dernière renégocie cette concession.”
et
“Visiblement, les choses ne semblent pas aller en ce sens.”
Comment dire….
La renégociation des termes de la concession et la décision du versement de dividende lors de l’AG sont deux choses qui n’ont strictement rien à voir.
La première relève d’une volonté politique (et d’une possibilité juridique), donc de la sphère publique.
La seconde relève d’une décision des actionnaires d’une société privée.
Les questions que doit se poser la collectivité publique sont :
– Le service rendu par le privé est-il à la hauteur de attentes?
– Ce service est-il payé au juste prix?
– Le service public aurait-il été capable de rendre un meilleur service et/ou moins cher?
Et non pas : est-il normal que des actionnaires d’une entreprise qui a remporté une concession d’exploitation du domaine public décident de se verser des dividendes?
Parce qu’en réfléchissant de la sorte, il faut interdire toute occupation du domaine public par les entreprises privées, ou bien les nationaliser. Et on n’est alors plus en France mais en URSS. L’histoire a montré que ce modèle n’avait pas très bien marché. Mais comme La Marseillaise est un journal communiste, on peut comprendre la nostalgie qui anime ses journalistes.
Maintenant, si la collectivité publique estime qu’un contrat de concession apparement très rentable pour l’opérateur privé lui est insupportable, peut-être qu’elle pourrait commencer par prendre un peu de recul :
– Est-ce nécessairement un prix exagéré payé par l’usager qui est à l’origine de la rentabilité du concessionnaire ou peut-on estimer qu’une bonne gestion de ce dernier y contribue également?
– La collectivité aurait-elle mieux géré elle-même ce sujet?
Enfin, en cas de réponse positive à ces deux dernières questions, l’examen de conscience pourrait peut-être démarrer : si la collectivité publique a été assez incompétente pour signer un contrat de concession étant défavorable à l’usager, quelles sanctions ont été prises contre les responsables et qu’a-t-elle prévu pour que cette situation ne recommence pas?
Quant à l’usager, plutôt que de râler contre le prix du péage du tunnel du Prado, ce qui n’aura aucun effet, il peut toujours acheter des actions Eiffage et Vinci et surtout décider d’arrêter de voter pour des incompétents lors des prochaines élections.
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Quatrième question: le concessionnaire consacre-t’il suffisamment de ses bénéfices à l’entretien du bien concédé?
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Mauvaise question : la qualité de l’entretien de l’ouvrage concédé ne s’apprécie pas au regard des bénéfices dégagés par la concessionnaire mais dans l’absolu.
Si le concessionnaire n’entretient pas l’ouvrage c’est un problème. C’est en effet d’autant plus un problème s’il dégage des bénéfice.
Mais s’il entretient l’ouvrage et qu’il dégage des bénéfices, alors seule la question du prix payé pour le service doit primer.
On rappelle que la finalité principale du privé lucratif est de faire des bénéfices.
Si la collectivité ne souhaite pas qu’un concessionnaire privé fasse des bénéfices, elle ne doit pas signer de contrat de concession avec le privé.
Cf. la compétence.
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La fine équipe est toujours aux manettes à la Métropole.
Et les actionnaires ont gagné un demi-million de plus que l’année dernière, alors même que le chiffre d’affaires de la société est en baisse. Bref, sous couvert d’une concession d’exploitation du domaine public, cela n’a rien à voir avec votre justification abstraite de l’efficacité des entreprises privées.
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Les incompétents qui ont signé ce contrat ont perdu les manettes ou ont cané.
On envoie ceux qui restent à Cayenne?
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