Le journal satirique local le Ravi en liquidation
Le Ravi baisse les bras. Dans un communiqué publié ce vendredi, le journal local annonce sa liquidation. Après la publication de son dernier numéro cet été, le mensuel satirique ne paraîtra plus. Les difficultés financières ont fini par avoir raison de ce titre de presse “pas pareil”, dont la liberté d’expression, l’indépendance, l’humour et l’investigation étaient la marque de fabrique. Les campagnes d’appel aux dons de ces dernières années n’auront pas suffi à maintenir en vie le journal. Celui-ci a vu ses aides publiques réduites à néant. Le département et la région ont en effet stoppé leurs subventions, tandis que la mairie de Marseille avait relancé un soutien, mais trop tard pour changer la donne.
Une tension “qui jette un doute sur la sincérité des discours proclamant l’amour pour le pluralisme de la presse et la caricature, de la part d’élus auto-proclamés « progressistes » et « remparts » face aux dangers de l’extrême droite”, dénoncent nos confrères dans leur communiqué.
Ils concluent : “Soyons clairs : face au mur de l’argent, « on se lève et on se barre » mais sans renoncer à la satire et la presse pas pareille. Face aux pressions politiques et économiques, face aux procès bâillons, nous revendiquons plus que jamais le droit à la satire, à l’irrévérence, au ricanement salutaire des dessinateurs de presse. Nous défendons toujours la pratique d’un journalisme d’investigation, sans concession, l’utilité d’une presse citoyenne impliquée au plus près de celles et ceux qui n’ont pas la parole.”
Partenaire du Ravi, Marsactu consacrera une partie de son édition de samedi à ce triste événement.
Commentaires
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Ce triste événement donne à voir le gouffre qui existe entre les beaux discours des élu•e•s de droite et leurs actes quand il s’agit de la démocratie, du pluralisme et de la liberté de la presse : se comporter comme des monarques, acheter la soumission des médias et préférer la communication au journalisme, c’est quand même banal ici.
On se souvient que Mme Vassal avait littéralement boycotté Marsactu lors de la dernière campagne municipale. Elle préférait faire elle-même les questions et les réponses : https://marsactu.fr/agora/martine-vassal-annule-sa-venue-dans-notre-emission-face-a-marsactu/
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Oui sans doute,mais qu’ont fait les électeurs de gauche, d’extrême gauche, et autres, sans parler des zėlus (e) sensibles et soit disant irréductibles de la liberté d’expression, pour sauver ” Le Ravi”?
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hé brallaisse, vous avez encore perdu une occasion de vous taire
j’ai pour ma part, électeur de gauche et d’extrême gauche et autre, envoyé quelques sous à chaque demande de ce journal.
ne pas comprendre que ce sont des problèmes d’argent beaucoup plus importants, que les dons de particuliers qui peuvent pérenniser un journal, est insensé !
que ce sont la démocratie, la liberté de la presse…qui sont attaqués par -probablement- les gens pour qui vous votez, électeurs de droit, du centre, de l’extrême droite toujours pourfendeurs déclarés de la liberté d’expression bafouée qui eux, aux manettes des subventions n’ont pas bronché.
eux qui souhaitent ce que nous subissons dans les medias : des journalistes aux ordres.
j’ai reçu par mail leur communiqué, texte militant d’une grande dignité, et je reprends avec eux leur conclusion et m’associe à leur combat:
Ici et ailleurs, alors que les ravages sociaux et
écologiques s’aggravent dans un monde dominé par
les inégalités et les logiques financières, une presse
libre reste essentielle. L’association la Tchatche
disparaît et le journal le Ravi baisse les bras. D’autres,
dont de nombreux “ravis”, les lèveront à nouveau…
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Un ,je ne vote pas à droite ni au delà, deux les dons en phase critique peuvent aussi à aider à sauver ce titre.Trois , la gauche ,les écolos, l’extrême gauche qui paraît t’ils ont fait un raz de marée lors des élections ne lisent pas le Ravi ,comme la Marseillaise d’ailleurs ( les chiffres de diffusion sont très bas) n’achètent pas pour quelques piécettes le titre en question pour contribuer à sauver la liberté de la presse et d’expression.
J’ai adoré votre invinctive en introduction,pour quelqu’un qui défend la liberté d’expression, vous êtes une brillante illustration du concept ” libertaire” de la Liberté, résumé en deux mots : taisez vous!.
Alors au lieu de pleurer comme une” Madeleine”. que les journalistes du Nouveau Ravi ( peut-être,souhztons le)soient inventifs, connectés,intelligents pour lancer une nouvelle version viable .
Après,si ils n’ont pas plus d’écho,ils faut aussi qu’ils se posent les bonnes questions.
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votre résumé est mauvais, “vous avez perdu une occasion de vous taire” est un jugement de vos propos, absolument pas une injonction de type “taisez vous”
je défend la liberté d’expression, donc je ne me risque pas à vous empêcher de dire quoique que ce soit., et ce ne sera jamais le cas !
j’ai toujours pensé que la liberté d’expression n’était pas forcément synonyme, pour moi, de la liberté de dire n’importe quoi de façon lapidaire et péremptoire.
je suis sûr par ailleurs, que la liberté d’expression engendre la liberté de réponse.
enfin ” pleurer comme une” Madeleine”. est un jugement de votre part qui me consterne par l’arrogance qu’il sous entend. lisez ou relisez le communiqué.
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Vous êtes parfois plus pertinent dans vos commentaires. Là, vous êtes au niveau de ceux qui, quand on les alerte sur le changement climatique, ne voient pas les causes systémiques de celui-ci et renvoient aux seuls comportements individuels (“éteignez la wifi”).
Le secteur de la presse en France n’est pas en très grande forme d’une façon générale. Et les aides à la presse, car il y en a, vont en majorité aux titres détenus par de grands patrons qui n’ont aucun souci financier. La presse d’opinion et d’investigation, elle, n’a droit à rien. Et en plus elle se fait étrangler par les potentats locaux, qui coupent les subventions selon leur bon plaisir (et non selon des critères objectifs) ou inventent des procédures judiciaires baillons.
Les électeurs de gauche n’ont pas tous la possibilité de tenir seuls à bout de bras les titres dont ils souhaiteraient la survie, surtout actuellement. Il faut se féliciter que le pari de Marsactu ait, pour l’instant, réussi ; mais il faut aussi être vigilants pour que ça dure.
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Une presse d’opinion vit ou survit par la proximité qu’elle entretient avec ses lecteurs. Si tous les anti-fa autoproclamés de la Plaine et du Cours Julien avaient, en témoignage de solidarité (et même d’amour) pour leur titre fétiche, versé quelques centimes par litres de bière qu’iels ont engloutis, le Ravi et ses épigones seraient le nouveaux « Canard enchainé » ( Zut! Mon exemple bat de l’aile.)
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Que vont lire les élus… en prison ? Enfin, si un jour le PNF boucle ses enquêtes !
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Bien sûr que le pari de Marsactu doit perdurer,bien sûr que le Canard doit continuer.
Après de très grands titres ont disparus,je pense surtout au ” Matin de Paris”, quotidien d’une qualité rédactionnelle remarquable,et pourtant rayé de la carte.
Le Ravi est mort, dommage sans doute, trop peu de lecteurs , une langue quelques fois approximative et franchement les comptes rendus du conseil municipal d’Auriol ou de Roquefort la Bedoule,nous pouvions nous en passer,avec à chaque fois les mêmes acteurs, les mêmes petits dictateurs locaux .Un peu redondant quand même .
Bref un épiphénomène intéressant,mais sûrement en doublon avec Marsactu pour le marché.Oh putain,je viens de dire un gros mot ; le Marché.
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8e, regardez quand même ,mais le camembert de synthèse des ressources de Marsactu, fait apparaître que le Gabian bénéficie d’une vingtaine de milliers d’euros de la part du fond de soutien à la presse versé par l’Etat .Et c’est bien, mais pas assez.
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Sniff, mes modestes abonnement et petits dons n’ont pas suffi ! Le comportement de la Métropole et du Département envers le Ravi a été scandaleux, surtout lorsqu’on imagine les fortunes versées à la Provence et à la Marseillaise ! La printanière Ville de Marseille a passé 2 ans sans filer une pub, ça aussi c’est minable. Il est vrai que l’info papier sur un petit territoire est compliquée à vivre, que peut-être la formule du Ravi était surannée, il faut souhaiter que d’autres aventures journalistiques libres vont renaître ici ?
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Vendredi, sans doute comme tous les abonné-e-s, j’ai reçu par mail l’avis de décès du Ravi. Avec beaucoup de tristesse mais aussi -surtout- de colère envers celles et ceux qui n’ont pas eu un geste pour le sortir du marasme. Surprise? Pas vraiment. Tous les mois, je me demandais s’il allait s’en sortir et paraître et tous les mois, je considérais cette parution comme un petit miracle.
Sur le lâchage par les élu-e-s des collectivités territoriales-que financent pourtant nos impôts, les commentaires vont bon train, je n’en rajouterai pas. Ce qui domine chez moi à leur égard, je le répète, c’est la colère. Mais hormis tchatcher, que savent-ils faire? Ce ne sont pas gens de conviction mais de “strass et paillettes”.
Merci au Ravi pour ce qu’il nous a apporté. Pourrait-il continuer son travail et partager son humour sur la Toile? Une solution qui lui permettrait de continuer à investiguer, amuser intelligemment son lectorat. Nous avons besoin du Ravi et voir triompher le “mur de l’argent” me donne la nausée.
Bonne route à l’équipe dans l’espoir de vous retrouver et de voir à nouveau s’épanouir l’esprit Ravi sur la Toile ou ailleurs.
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