Le jeu de bonneteau d’une élue aixoise pour rester fonctionnaire

Deux jours après la mise en examen de Maryse Joissains dans une affaire de recrutement et de promotion, Mediapart livre un autre exemple de gestion très particulière du personnel. Le site détaille ce qu'il qualifie de "montage baroque, symptomatique des petits arrangements des élus locaux pour accommoder la carrière de leurs affidés" utilisé pour une certaine Danielle Brunet. En 2008, cette ancienne du cabinet de Maryse Joissains est élue sur ses listes à Aix-en-Provence, puis désignée pour siéger à la communauté d'agglomération d'Aix-en-Provence (CPA). Or, la loi interdit d'être salarié d'une collectivité où l'on est élu. Elle ne peut donc plus travailler dans aucune de ces deux institutions. En revanche, pas d'incompatibilité légale pour l'hôpital public de la ville, présidé par Maryse Joissains…

L'histoire devient "baroque" le 1er mars lorsqu'elle réintègre la CPA au sein de la toute nouvelle "cellule infrastructure de santé". Elle démissionne alors de son mandat communautaire pour se mettre en accord avec la loi. Sauf que, le 30 mars elle est de nouveau élue sur les listes Joissains, explicitement fléchée pour siéger à l'intercommunalité. Allez savoir pourquoi car, toujours pour respecter la loi, elle viendrait tout juste de renoncer à ce mandat à la CPA avant même d'avoir commencé à l'exercer…

En revanche, elle peut rester conseillère municipale. Même s'il est désormais interdit de cumuler mandat intercommunal et poste dans une des communes membres, cette loi du 17 mai 2013 n'a pas prévu le cas inverse, celui de Danielle Brunet. "Je suis droite dans mes bottes, nous avons tout balisé auprès de la préfecture", se félicite cette dernière auprès de Mediapart.

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