Le chantier naval de Marseille sanctionné par l’État pour pollution des eaux

Le chantier naval de Marseille puni par l’État. La préfecture des Bouches-du-Rhône a imposé des astreintes administratives à la société située du côté de la Calade (15ᵉ), dans l’enceinte du Grand port maritime de Marseille, rapporte La Marseillaise. En cause, l’absence d’un système de séparation et de traitement des eaux usées pour les formes — bassins pouvant accueillir les bateaux en réparation — 8, 9 et 10. Le chantier naval se voit ainsi infliger des amendes de 200 euros par jour de retard pour les deux premières formes, et de 350 euros pour la forme 10.

Depuis 2023, la société de réparation navale doit séparer ses eaux polluées des infiltrations d’eau de mer. Dans ce sens, un chantier, censé durer deux ans, a été lancé en juillet 2023 par le port de Marseille, propriétaire du terrain. Des travaux manifestement trop lents, puisqu’en juin 2024, la préfecture a déjà mis en demeure le chantier naval de se conformer à la réglementation concernant le traitement de ses eaux usées, avec un délai de deux mois.

Plus d’un an plus tard, la sanction tombe. “Cet arrêté n’est pas le reflet de la réalité, je trouve cela déplorable”, proteste la direction du chantier naval auprès nos confrères. “Nous avons l’impression d’être pris la main dans le sac, mais dans quelques semaines, le chantier naval sera le premier avec un tel équipement, on parlera d’un grand succès”, continue-t-elle, toujours auprès de La Marseillaise. Les travaux menant à la séparation des eaux polluées et des eaux maritimes doivent s’achever en septembre pour la forme 10 et en octobre pour les formes 8 et 9.