L’avenue de la Marche pour l’égalité et contre le racisme inaugurée avec une flopée d’élus

Benoît Payan et Samia Ghali sur l'avenue de la marche pour l'égalité et contre le racisme (Photo : SH)

Une centaine d’élus, associatifs et habitants a inauguré ce vendredi 29 novembre l’avenue de la Marche pour l’égalité et contre le racisme, en hommage à la marche militante partie de Marseille en 1983. Elle prend place sur l’ancienne avenue Ansaldi (14ᵉ arrondissement). Parmi les politiques : le maire de Marseille, Benoît Payan, les trois députés NFP marseillais, Manuel Bompard, Sébastien Delogu et Laurent Lahrdit, ainsi que de nombreux élus municipaux de la majorité. Quelques élus de droite également, à commencer par la maire du secteur, Marion Bareille, qui s’était pourtant abstenue lors du vote au conseil municipal de septembre.

Après une rapide marche sur l’avenue nouvellement nommée, le cortège s’est réuni au centre social des Flamants. Plusieurs anciens de la marche y ont pris la parole, avec à chaque fois une inquiétude exprimée face à la montée de l’extrême droite. “Nous n’imaginions pas vraiment que le FN pourrait arriver au pouvoir. Ni que des milliardaires d’extrême droite achèteraient de nombreux supports médiatiques”, a lancé Christian Delorme.

Le maire de Marseille a exprimé les mêmes craintes en s’adressant aux députés : “Vous avez un combat essentiel à mener. Personne ne devrait s’incliner devant le Rassemblement national, sinon au prix de la honte éternelle. Ceux qui s’inclinent devant le RN seront couverts de cendres.” Comme plusieurs anciens marcheurs, l’élu a également fait le pont avec la guerre au Proche-Orient. “Des enfants gazaouis meurent tous les jours sous les bombes, le nationalisme tue.” Pas suffisant pour le collectif Urgence Palestine Marseille, qui était présent : “Il dit ça, mais il refuse toujours de parler de génocide. Il se sert des causes !” Le collectif en a profité pour échanger avec plusieurs élus de la Ville à ce sujet.

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