“L’angoisse chronique” des délogés, “un problème de santé publique”

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Bref
le 20 Fév 2019
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“Aujourd’hui, on est plutôt confrontés à une angoisse chronique : les gens n’ont plus de courage, s’enferment dans leur hôtel, ratent les rendez-vous. C’est ça le danger, ils sont en état d’épuisement”, témoigne Flavie Derynck. Cette médecin, qui s’exprime dans Libération, travaille au sein de la cellule d’urgence médicopsychologique mise en place pour les 2000 personnes délogées depuis le 5 novembre.

Elle décrit l’effet d’une vie enfermée dans une chambre d’hôtel, loin de ses affaires et de ses répères. Le quotidien a choisi pour illustrer cette détresse le cas de Chaima et de sa fille Maya, délogées de leur appartement du Xe arrondissement depuis que le plafond s’est effondré le 9 décembre. “Elle a peur que le plafond lui tombe dessus, explique Chaima. La nuit, elle crie, elle n’arrive pas à dormir…” Depuis l’évacuation, la mère a fait une crise d’épilepsie et son autre enfant, un fils de quinze ans, a menacé de se suicider.

Conclusion de la psychiatre Flavie Derynck : “Il y a toujours un problème de compréhension de la part des autorités. Elles n’ont pas encore percuté que 2 000 personnes à la rue, sans compter ceux qui ne se sont pas encore manifestés, c’est un problème de santé publique”.

Source : Libération
Jean-Marie Leforestier
Journaliste | jm.leforestier@marsactu.fr

Commentaires

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  1. LN LN

    Il faut rajouter à tout ca l’inquiétude permanente de la possibilité de cambriolage dans les apparts vides et le nouveau scandale marseillais dont on commence à parler qui consiste renvoyer les gens chez eux à la levée de péril (délivrée seulement par les autorités à la suite des travaux exécutés ) et découvrir que rien n’a été fait… Mais la location est à nouveau permise avec assurance d’une allocation logement CAF.
    La mafia tient bien la ville et les marchands de sommeil ont de beaux jours devant eux. Quant aux évacués c’est la triple peine, qui sen soucie ?

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