La France abandonne la co-présidence de l’Union pour la Méditerranée

Il n'y a pas que hier soir que Nicolas Sarkozy zappe ses discours. Comme marsactu vous en a déja parlé, Nicolas Sarkozy lors de son meeting marseillais a laissé de côté un paragraphe entier du discours rédigé par Henri Gauino et consacré en grande partie à l'Union pour la Méditerranée ( UPM) 

j'ai compris ce qu'elle ( la France ndlr) pouvait accomplir en Méditerranée lorsqu'elle a fondé l'Union pour la Méditerranée afin qu'en travaillant ensemble tous les peuples de la Méditerranée cessent de se haïr et apprennent à se connaître, à se respecter et peut-être à s'aimer. Certes c'est difficile, mais qu'y avait-il de mieux à faire que de commencer à forger l'idée de cette destinée commune de l'Europe et de la Méditerranée qui est le plus beau rêve de civilisation qui puisse ce concevoir.

​On comprend peut-être mieux aujourd'hui pourquoi Sarko n'a jamais lu ce passage. En effet, la France vient de lâcher la co-présidence de l'UPM, qu'elle partageait depuis sa création il y a 3 ans avec l'Egypte elle aussi sur le départ " la France a fini par lâcher son bébé" a glissé un diplomate à Bruxelles cité par les Echos. Même si cette présidence française ne devait être que temporaire, l'UPM n'est allé que de charybde en scylla depuis sa naissance en juillet 2008 . D'abord avec un lancement en grande pompe au Grand Palais avec dans le casting Moubarak, El-Assad, et Ben Ali , pour plusieurs millions d'euros, puis un secrétariat général promis à Marseille qui est allé à Barcelone, et aujourd'hui avec l'abandon de cette co-présidence. D'autant plus que selon les Echos, c'est Catherine Ashton et ses commissaires européens qui vont reprendre le contrôle de l'UPM, une Europe qui a toujours été opposé à cette UPM qui aurait pu lui faire de l'ombre. On se souvient que Merkel n'avait pas du tout apprécié à l'époque cette initiative sarkozienne. Mais depuis il y a eu la crise, les printemps arabes, et de l'eau à coulé dans le Rhin, et puis aussi la France Forte est devenue moins forte. 

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