Les enseignants du collège Versailles bloquent l’établissement

Saturation
Bref
le 6 Avr 2018
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“On est en train de saturer, vraiment”, lâche une enseignante du collège Versailles, situé dans le 3e arrondissement. Alors que de nombreuses alertes ont été lancées depuis des mois sur la situation de cet établissement en proie à de nombreuses violences et tensions, dans un quartier particulièrement difficile, “la majorité” des membres de l’équipe éducative, nous indique-t-on, appuyée par le syndicat Sud-éducation, s’est mise en grève ce jeudi 5 avril, avant de bloquer l’entrée principale ce vendredi.

“Nous demandons une audience avec le recteur, un audit sur l’établissement et plus de moyens, pose Chloé Muscat, professeure d’anglais. On a été reçus par l’équipe de l’ancienne ministre de l’Éducation, le recteur… mais ça ne bouge pas”. Les grévistes pointent des tensions grandissantes avec leur hiérarchie et l’inspection académique, qu’ils accusent de “déni” face aux violences perpétrées à l’intérieur et à l’extérieur de l’établissement, notamment après l’agression récente d’un assistant d’éducation. Vendredi à 14 heures, les grévistes devaient encore s’entendre sur la suite à donner au mouvement.

Lisa Castelly
Journaliste

Commentaires

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3 commentaire(s)

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  2. julijo julijo

    Evidemment ! “On a été reçus par l’équipe de l’ancienne ministre de l’Éducation, le recteur… mais ça ne bouge pas “…des tensions avec la hiérarchie et l’IA….. -tu m’étonnes !-
    Depuis quand ces gens là, responsables, n’ont plus vu d’élèves, depuis quand n’enseignent-ils plus, depuis quand savent-ils ce qui se passe réellement dans les établissements ?????? Ils n’écoutent même pas les personnels qui les alertent. Ils ont des chiffres à respecter, des statistiques à sortir….etc. Et pas une tête ne doit dépasser.
    Oui, les propos de ravet donnaient la mesure des difficultés.

    Soutien aux enseignants et personnels du collège versailles, qui tentent malgré “tout” de faire leur métier dans l’école de la République.

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    • Pascal L Pascal L

      Charger la la hiérarchie, ça ne coûte rien et ça paie toujours. Alors j’y vais de mon couplet : c’est évident que toutes les principales et principaux, proviseurs, inspectrices et inspecteurs de quartiers Nord n’ont pas vu un élève depuis des siècles, se la coulent douce et ne pensent qu’à s’en mettre plein les poches sur le dos des professeurs et des instituteurs qui sont les seul.e.s en première ligne.
      D’ailleurs si ces incompétents ont rejoint les corps d’encadrement, c’est parce qu’ils étaient incapables d’enseigner. C’est bien connu : quand tu ne sais rien faire, tu enseignes, et quand tu ne sais pas enseigner, tu diriges l’établissement ou tu inspectes et quand tu ne sais rien faire de tout ça, tu peux être recteur ou ministre de l’éducation nationale. Merci, Julijo, de vos commentaires plein de sagesse et de bon sens.

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