Bernard Ravet, pourfendeur du communautarisme à l’insu de son plein gré

Portrait
le 9 Déc 2017
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Pour la rentrée littéraire, Bernard Ravet a attiré l'attention médiatique avec son livre Principal de collège ou imam de la République ?, qui se base sur son expérience dans des établissements marseillais. S'il se défend de vouloir stigmatiser, la démarche, et le personnage, divisent.

Bernard Ravet a été principal et adjoint dans les collèges Manet, Versailles et Izzo. (Photographie éditions Kero)
Bernard Ravet a été principal et adjoint dans les collèges Manet, Versailles et Izzo. (Photographie éditions Kero)

Bernard Ravet a été principal et adjoint dans les collèges Manet, Versailles et Izzo. (Photographie éditions Kero)

“Vous êtes les premiers à m’inviter à Marseille…” Le 17 octobre, sous une des voûtes cossues des Arcenaulx, Bernard Ravet notait avec une pointe d’ironie, et certainement aussi d’amertume, le peu d’égards que lui ont adressé les Marseillais depuis la sortie de son livre fin août. Principal de collège ou imam de la République ?, a en revanche été abondamment cité dans les médias nationaux, de même que son auteur a vu se tendre devant lui nombre de micros. Moins à Marseille, ville décor de son livre, où celui qui vit aujourd’hui sa retraite sur les hauteurs dioises de la Drôme n’a pas vu énormément de portes s’ouvrir.

Lorsqu’Annie Levy-Mozziconnacci, élue municipale socialiste à la tête d’un groupe de réflexion baptisé Initiative Marseille métropole et à l’origine de la rencontre du jour, le présente comme “lanceur d’alerte”, Bernard Ravet savoure. Il se dit “très étonné qu’un livre puisse avoir un tel impact”, évoque le “buzz médiatique” qui a porté son ouvrage jusqu’entre les mains du ministre de l’Éducation nationale, mais aurait aussi séduit Jean-Claude Gaudin, qui l’a convié pour échanger, confie l’ancien principal. Il sera aussi de l’hommage à Charlie Hebdo qui se prépare pour le 7 janvier 2018. Selon le site Edistat, le livre s’est écoulé à 12 300 exemplaires depuis sa sortie en août.

Dans un contexte où les débats sur la laïcité enflamment la gauche et au delà, l’ouvrage est tombé à pic. L’audience, ce soir-là, oscille entre les “ooh” et les “aah” de frayeur devant les anecdotes rapportées sur la pression du communautarisme dans l’éducation nationale par l’ancien principal aux airs de grand-père archétypal avec sa moustache blanche et ses lunettes aussi rondes que son visage.

Des pentes de la Croix-Rousse au collège Versailles

Fils d’un plombier et d’une mère au foyer, Bernard Ravet, raconte dans son livre la vocation qui l’a porté, enfant du quartier lyonnais de la Croix-Rousse, voisin du “quartier arabe” de l’époque et où il a fait ses premières armes d’instituteur. Inspiré par les pédagogues, de Rousseau à Célestin Freinet, il passe une importante partie de sa carrière en centre de documentation pédagogique, ainsi qu’au centre expérimental d’Istres, avant de devenir principal de collège.

D’abord au collège Manet, du côté de la Busserine, dans les quartiers Nord. Puis à Versailles. Collège bien mal nommé, Bernard Ravet, et d’autres, ne se privent pas de le faire remarquer. Situé dans un cul-de sac, adossé à la passerelle de l’autoroute A7, dans le très pauvre 3e arrondissement. Mediapart consacrait une longue enquête en 2016 à la situation de violence et de misère sociale autour et à l’intérieur de l’établissement. C’est là que se nouent la plupart des péripéties de Principal de collège ou imam de la République ?, ainsi qu’au collège Jean-Claude Izzo, situé à la Joliette et inauguré en 2006, dont il sera l’un des concepteurs et le tout premier principal, jusqu’en 2012.

“Un titre provoc'”

“Ancien instit'”, “pédagogue offshore”“directeur d’ONG”“commissaire de police” et, donc “imam de la République”.

Le titre du livre interpelle, et il dit surtout toute l’ambivalence de l’ouvrage. “Il faut penser au point d’interrogation”, rappelle l’auteur. Au cours des 240 pages, la rengaine revient en effet régulièrement, la liste des différents rôles que sa fonction dans des collèges classés en zone prioritaire le force à endosser à tour de rôle : “Ancien instit'”, “pédagogue offshore”“directeur d’ONG”“commissaire de police”, et donc “imam de la République”. C’est à dire, selon Bernard Ravet : faire respecter et comprendre l’autorité laïque de l’État face à des interlocuteurs – parents, élèves – dont les seules références sont religieuses”.

Si le postulat est tranché, celui qui a choisi d’écrire “comme les généraux”, une fois l’heure de la retraite venue, se défend d’avoir publié un livre à thèse. “Le bouquin est en soi un témoignage, explique-t-il à Marsactu. Je ne suis pas un théoricien. J’ai vécu ça, j’ai eu des doutes. Et dans le bouquin, il n’y a pas que du négatif. (…) Je décris ce que j’ai vu, une ghettoïsation, une réalité économique, et l’ingrédient supplémentaire sur ce terreau là : la religion”. S’il ne faut pas juger un livre à sa couverture, celle du livre de Bernard Ravet met clairement en avant l’aspect religieux plus que les autres. Et c’est sous cet angle que l’ont pris la plupart des médias de France et de Navarre.

Une fois la dernière page tournée, force est de constater que les souvenirs racontés tournent davantage autour des problématiques de violence et de misère, quand les questions religieuses, si elles sont traitées en longueur et avec moult effets d’annonce, n’occupent qu’une partie minoritaire. “Cela concerne à la louche 15% des élèves que j’ai suivis, mais déjà 15% de trop”, répond-il quand on le questionne sur l’ampleur du phénomène. Par épisodes, le livre raconte entre autres le surveillant soupçonné de prosélytisme, les élèves voilées qui tentent, à ses yeux, chaque jour de faire le plus de pas possible dans l’enceinte du collège la tête couverte, par défi, la demande grandissante pour des plats halal à la cantine. Des faits qu’il oppose à l’indifférence de sa hiérarchie. “L’État lui-même déroule le tapis rouge au religieux”, écrit-il.

Extrait du livre “Principal de collège ou imam de la République”, aux éditions Kero.

“Il y a un titre provoc’, que Bernard assume complètement, précise Emmanuel Davidenkoff, journaliste pour Le Monde et co-auteur de l’ouvrage. Si les personnes qui s’attendent à quelque chose de plus corrosif découvrent que la réalité est un peu plus compliquée, tant mieux, si ça permet de faire avancer des gens qui sont dans des postures idéologiques”. Bernard Ravet, apôtre de la tolérance derrière ses apparences de pourfendeur du communautarisme ? L’argumentaire risque de ne pas convaincre tous ses contradicteurs.

“Tout le monde est tombé des nues”

“C’est ce qu’on appelle l’islamo-gauchisme”

“Tout le monde est tombé des nues”, “j’hallucine”… Les réactions parmi ses anciens collègues à la parution de l’ouvrage qui ont suivi n’ont pas été tendres. “Cela pourrait laisser penser qu’il dit tout haut ce que la majorité d’entre nous ne pourraient exprimer. Or ce n’est pas le cas”, a même réagi par un communiqué cinglant le syndicat des proviseurs et principaux de collèges, le SNPDEN.

“Le communautarisme ce n’est pas la question, les problèmes de violence, et sociaux, c’est ça qui nous empêche de faire notre boulot”, dénonce aussi une enseignante syndiquée chez SUD en poste au collège Versailles depuis dix ans, et qui explique qu’elle et ses collègues sont “tous trop épuisés pour lire le livre”. “Ce sont des gens qui ne sont même pas convaincus par la loi de 2004 [sur l’interdiction du port de signes religieux dans les établissements scolaires, ndlr], c’est ce qu’on appelle l’islamo-gauchisme”, tacle Bernard Ravet.

“La thèse est un peu lourde pour lui”

L’une des contre-attaques les plus acérées vient par ailleurs de la sociologue Françoise Lorcerie, directrice de recherche CNRS à l’Institut de recherches sur le monde arabe et musulman (Iremam,) de l’université Aix-Marseille et notamment spécialiste des politiques d’éducation. Elle a répondu au livre par une note publiée sur le blog du chercheur spécialiste de la délinquance Laurent Mucchielli. Elle y dénonce “un livre à côté de la plaque”, dont la thèse est basée sur “des allégations”. Interrogée, la chercheuse explique bien connaître le personnage et l’avoir “croisé à plusieurs reprises” dans le cadre de ses travaux. Elle décrit “un personnage avec une certaine faconde, qui aimait bien bavarder, échanger. Tout le monde ne l’appréciait pas forcément, mais il était avenant.” Aussi confie-t-elle sa surprise à la lecture du livre. “Il avait pu me raconter certaines de ces anecdotes lors d’entretiens, il signalait les faits, mais il n’en faisait pas une maladie.”

“Ce livre m’a semblé au final, objectivement peu intéressant, poursuit la chercheuse. Avec des déclarations chocs, mais dans les faits, pas grand chose. Ce n’est pas un idéologue, la thèse est un peu lourde pour lui. Oui il y a des musulmans dans ces quartiers, mais si on se dit qu’ils ne sont habités que par le souci du communautarisme et la radicalisation, on n’en sort pas”.

Piqué au vif par la critique, Bernard Ravet, qui oppose volontiers son témoignage de terrain aux travaux des “sociologues dans leurs bureaux”, répond par l’attaque. “Je suis très inquiet quand je vois qu’auprès du recteur il y a cette dame, qui remet en cause le rapport Obin”. Point d’achoppement entre les deux individus, ce rapport rédigé en 2004 par Jean-Pierre Obin alertait notamment sur les atteintes à la laïcité en milieu scolaire. Bernard Ravet explique dans son livre avoir accueilli son auteur, un ami, au collège Versailles pour qu’il y fasse ses observations. Nombre des faits signalés dans le rapport de façon anonyme se retrouvent aujourd’hui dans le livre de Bernard Ravet, qui en était en fait la source.

“Loup solitaire”

En partant sur les traces de Bernard Ravet à Marseille, les souvenirs sont mitigés. Particulièrement parmi ses anciens collègues de l’Éducation nationale. Sur le personnage en lui-même, certaines sources décrivent avec agacement “une personne très centrée sur elle-même, qui n’avait pas toujours envie de rendre des comptes, très lancé sur les projets culturels, moins sur la pédagogie et les formalités”. Quant à l’attitude de sa hiérarchie au rectorat, assure une source, “il n’était pas dans l’abandon qu’il laisse entendre, à chaque alerte, il y avait une réponse, pas forcément celle qu’il aurait voulue, mais il était écout锓J’étais peut-être un peu un loup solitaire”, concède Bernard Ravet.

“Il a beaucoup fait jouer ses relations au conseil général”, poursuit cette personne sous couvert d’anonymat. Proche du parti socialiste local, Bernard Ravet souligne en effet régulièrement le soutien qu’il a reçu de la majorité départementale, alors dirigée par Jean-Noël Guérini, en appui à certains projets. L’élue déléguée aux collèges d’alors, Janine Écochard se souvient en effet d’un travail en bonne intelligence avec le principal qui s’est pour elle “toujours efforcé de faire respecter la loi de la République, le respect de tous et du corps enseignant, et avec beaucoup de bienveillance. J’en ai vu des plus contraignants (…) C’est probablement quelqu’un qui avait de la personnalité, avec un côté un peu flamboyant et une tendance à se mettre en avant. Ce qui est sûr c’est qu’il n’est pas incolore, inodore et sans saveur”, sourit l’ancienne députée.

Anciens collègues fâchés, nouveaux soutiens admiratifs

Mais au-delà de la personnalité de l’homme, les propos tenus dans le livre hérissent parmi ses pairs qui lui reprochent d’ignorer le travail de fond mené pour faire face aux atteintes à la laïcité. “Le collège Izzo apparaît aujourd’hui comme un collège d’affreux salafistes, alors que la réalité a beaucoup changé. Je ne comprends pas qu’il écrive ça, sur quel terrain il veut nous mener. Travailler à la laïcité demande de la sérénité, et à l’inverse du coup médiatique. Il nous a pourri la vie. Les personnes qui ne connaissent pas la vérité estiment maintenant que l’Éducation nationale n’a rien fait, tempête un de ses anciens collègues représentant du SNPDEN. On avait déjà à l’époque des groupes de travail sur le sujet. On ne l’y a jamais vu, jamais”. Cette source décrit aussi les liens étroits entre les chefs d’établissement et les policiers des renseignements généraux, permettant un accompagnement solide à ses yeux dans certaines situations. “On sait qui appeler.” Bernard Ravet décrit aussi dans son livre une visite dans les locaux des policiers dont il ressort particulièrement effaré, étonné du peu d’informations dont semble disposer sa hiérarchie en comparaison.

“Ce mec qui se dit à gauche fait se réjouir toute la fachosphère”

“C’est un livre réécrit longtemps après, avec en tête tout ce qu’il se passe maintenant…”, résume une ancienne collègue, qui assure, elle, qu’à l’époque où il était en fonction, “il voyait déjà des salafistes partout”. “Ce mec qui se dit à gauche fait se réjouir toute la fachosphère”, pointe un autre qui a, à la lecture des cent premières pages, vu se dessiner “un livre anti-islam”

“Entre la récupération par la fachosphère et le communiqué de mes collègues, je trouve le communiqué de mes collègues beaucoup plus inquiétant”, répond Bernard Ravet, qui dénonce volontiers “l’omerta” en cours dans les rangs de l’Éducation nationale. “C’est un bouquin pas caricatural (…) le mot islamisme n’est pas utilisé une seule fois, on a fait particulièrement attention à ces choses là. Ce n’est pas un livre à thèse, enfin, si, il y en a une énorme, la bienveillance, l’idée qu’il n’y a pas de cause perdue, l’attention à porter aux enfants, renchérit son co-auteur Emmanuel Davidenkoff.

Présent aux côtés de Bernard Ravet lors de son intervention aux Arcenaulx en octobre, l’élu PS avignonnais Amine El-Khatmi, président du mouvement le Printemps républicain, qui défend une vision implacable de la laïcité assortie d’une critique très forte de l’Islam, ne tarissait pas d’éloges. Les deux hommes s’étaient déjà côtoyés lors de l’université d’été de la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (Licra). Quand son acolyte évoque avec véhémence la réalité d’une “offensive massive sur fond d’une idéologie qui a fait 300 morts en 2 ans”, Bernard Ravet, tempère, rieur : “Amine se permet de dire des choses que je ne me suis pas permis de dire…” Toujours sur la corde raide entre dénonciation d’une réalité sociale et stigmatisation d’une religion et d’une culture, l’ancien principal de collège à la mine sympathique a en tout cas fait le bonheur de soutiens plus sulfureux.

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Commentaires

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  1. Helene Goldet Helene Goldet

    Merci pour cet excellent article, nuancé et informé. Il fut un temps, lointain, où les instituteurs de l’école publique dans certains villages de Bretagne étaient bien isolés. Et puis le temps a passé….

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    • Opiniatre Opiniatre

      On ne peut pas dire que l’article soit nuancé. Il n’est pas caricatural, mais tout de même dresse un portrait à charge. Le titre de l’article lui-même en témoigne. Le livre de Bernard Ravet est un témoignage concret, précis. En face, des collègues anonymes, et une chercheuse sûrement compétente mais néanmoins moins directement au contact. Et puis les liens sous-entendus avec le guérinisme, comme si un principal de collège n’avait pas besoin d’être proche d’un conseil général. Bernard Ravet n’est pas un idéologue, mais il pointe que l’approche pûrement sociale ne peut suffire à décrire une période où le religieux se déclare supérieur à la république.

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    • Lisa Castelly Lisa Castelly

      Cher Opiniatre, je suis heureuse de voir que l’article n’est pas caricatural à vos yeux. Une ou deux réponses :
      -concernant le titre, il pointe simplement l’ambiguïté entretenue par Ravet lui-même, quand il estime que son livre est un pur témoignage sur la réalité sociale, alors que le titre de son livre, et toutes ses interventions dans la presse montrent bien que le communautarisme et la place de l’Islam sont son sujet principal.
      -Je regrette comme vous l’anonymat de certaines sources, fonctionnaires. Je ne peux que vous demander de nous faire confiance quant à la qualité de ces sources.
      – Il n’est pas ici question de “Guérinisme”, mais simplement de l’ancienne majorité au conseil général, et Janine Écochard témoigne simplement de leurs relations professionnelles. Comme vous le dîtes, un principal a tout intérêt à ces bons rapports.

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    • Magnaval Magnaval

      Il est toujours dommage que face à un ouvrage de témoignage, la seule réponse de la sphère médiatique bien-pensante soit de chercher des poux dans la tête à l’auteur plutôt que de s’interroger sur les leçons à tirer des faits décrits.

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  2. Happy Happy

    Je n’avais pas entendu parler de ce livre et l’article ne me conduira pas à le lire (bon, le titre du livre aurait suffi à me faire passer mon chemin…). Mais félicitations à Lisa castelly pour avoir présenté le livre et son auteur sans tomber dans aucun des pièges à polémique affligeante, façon Charlie vs médiapart. Comme quoi, le meilleur journalisme n’est pas forcément dans les médias les plus renommés, et la valeur n’attend point le nombre des années.

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  3. Michel Samson Michel Samson

    Le meilleur article que j’ai lu sur ce livre (que je n’ai pas lu…). Les autres critiques ne m’apprenaient que ce que pensaient les auteurs; et les polémistes qui n’aiment rien tant que parler avant de réfléchir. Merci…

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    • petitvelo petitvelo

      Je ne l’aurais pas lu non plus suite à cet article … mais je l’ai trouvé au pied du sapin et je l’ai lu, avec plaisir ! C’est du concret, du vécu, du tout proche, et ça illustre certains travers de la grosse machine Education Nationale … autant que la valeur humaine de la plupart des enseignants. Non, vraiment, il ne faut pas s’arrêter au titre. Et tant pis, ci certains propos dérangent … mais rien de pire que les articles d’un certain travailleur social sur marsactu.
      Si c’est trop noir pour certains, alors ne lisez surtout pas “La fabrique du monstre” de M Pujol qui est encore plus impitoyable et passe en revue toute la ville.

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  4. Lecteur Electeur Lecteur Electeur

    Excellent article. Médiapart devrait le reprendre pour lui donner une audience nationale.

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    • Magnaval Magnaval

      Un bon moyen pour les islamo-gauchistes de se vautrer dans leur complaisance habituelle pour les fréristes.

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  5. marseillais marseillais

    Excellent article, aux arguments courageux et pertinents qui pourfendent des points de vu très partisans, voire parisiens….

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  6. didier L didier L

    Intéressant en tout cas … aurait-il pu écrire ce livre lorsqu’il était en activité ? Sans doute pas et c’est dommage, car l’un des principe de l’administration de l’Education nationale c’est : ” silence pas de vague” jusqu’à l’absurde.
    Ravet va-t-il trop loin ? L’actualité de ces cinq dernières années à mon grand regret démontre le contraire. La violence à l’école, la pression du religieux, les enseignants dépassés, un fossé qui se creuse, la fin de la mixité sociale au collège etc … on parle de cela depuis plus de 20 ans et ce malaise n’a cessé de croître jusqu’à la situation actuelle à Marseille et ailleurs en France et ailleurs dans le monde, dans l’école et hors de l’école. Les rideaux des restaurants sont tirés le vendredi à l’heure de la prière à Belsunce, ce n’était pas le cas il y a 25 ans. Donc il y a bien un problème, ne pas agiter le chiffon rouge certes mais ne pas le voir est un risque pour l’avenir de nos sociétés.

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  7. Fabien M Fabien M

    Bon papier sur un bouquin que je ne connaissais pas. J’ai l’impression que c’est devenu difficile de dénoncer les empiètements du religieux dans la sphère publique sans tomber dans le piège de la fachosphère et des titres racoleurs, hélas.

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  8. julijo julijo

    J’ai pris du retard dans mes lectures….je tombe sur cet article ce matin (résolution n° 1 de 2018 : mettre de l’ordre !)
    Je reste un peu effaré ! la plupart des commentaires émanent de personnes qui n’ont pas lu le livre ! Bon. dont acte.
    Moi, je l’ai lu, apprécié que ce soient pour les incidents racontés, plus ou moins graves… apprécié aussi parce que je connais les 3 collèges marseillais, manet versailles et izzo….et oui, pour moi B Ravet est dans la réalité.
    La loi de 1905 est à défendre, le plus possible, plutôt que de (ne pas) lire ravet, je conseille à tout le monde de relire le texte de cette loi et…logiquement….on s’aperçoit vite qu’on a abandonné les grands principes exposés. Donc il y a du boulot. Et ce boulot il est en partie géné par l’attitude des “directions de l’EN” au sens large.
    Quand le rectorat explique qu’il a répondu à B Ravet… non, c’est faux le rectorat ne répond jamais ! le rectorat écoute, (entend-il ?) et ne donne aucune instruction, aucune solution, aucun outil, aucun soutien.. Quelque soit le problème rencontré. Le rectorat, ce sont des fonctionnaires, et, juste, ils fonctionnent. Ils n’aiment pas les têtes qui dépassent Point barre.
    B Ravet dans son livre, ne cherche pas à être un donneur de leçon, ce n’est pas un livre de recettes. C’est un exposé des faits, et des réactions de bon sens.
    Beaucoup l’ont un peu perdu, ce bon sens je trouve. Les adultes au sein des collèges, responsables de l’éducation et de la vie scolaires d’enfants, nos enfants, se trouvent pour la plupart bien seuls et surtout isolés.
    Lisez le livre, toute une partie d’un horizon sombre s’éclaire un peu. Il suffirait peut être de retrousser les manches et de ne pas refuser une réalité.

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    • Magnaval Magnaval

      Beaucoup préfèrent mettre un eteignoir sur cette réalité que de l’affronter. Aveuglement ? Complicité ?

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  9. Graindeville Graindeville

    “Pourfendeur du communautarisme à l’insu de son plein gré”? Le choix du titre de son ouvrage paraît l’infirmer. L’auteur surfe sur la vague hystérique du moment, qui prend en ôtage la laïcité et dénature l’esprit de la loi. Sa cible : “les islamo-gauchistes”, catégorie fourre-tout aux contours on ne peut plus flous dans laquelle il range ceux non convaincus par le bienfondé de la loi d’interdiction du voile à l’école. Enfin à la retraite, le voilà enfin tout à son heure de gloire, la gloire que seul lui vaut un titre racoleur. A quand la légion d’honneur?

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