Des milliers de personnes défilent à Marseille contre “la politique de Macron et Lecornu”
Manifestation du 18 septembre 2025, à Marseille. (Photo : C.By.)
“La politique de Macron et Lecornu qui tape toujours sur les plus faibles, j’en ai assez, je n’en veux plus.” Avec sa pancarte qui réclame plus d’argent pour les services publics, Annick, retraitée de l’Éducation nationale, synthétise l’esprit ambiant de la manifestation du 18 septembre 2025 qui a réuni, à Marseille, 15 000 personnes selon la préfecture de police des Bouches-du-Rhône et 120 000 selon la CGT. Des défilés ont rassemblé 1 100 manifestants à Aix et 800 à Arles. Une semaine après l’opération “Bloquons tout”, des tentatives de blocage ont ponctué la journée. Réprimées par les forces de l’ordre, elles ont généré vingt-deux interpellations à la mi-journée.
Aux côtés d’organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, FSU, SUD, CFTC…), mais aussi de partis politiques (LFI, les Écologistes, PS, PCF…) ou d’élus du Printemps marseillais, des milliers de manifestants ont défilé “pour une politique plus juste socialement”, comme Louis et Clara, deux lycéens marseillais. “On arrive au bout de quelque chose, là”, commentent de leur côté Alain, 67 ans, et Martine, 71 ans. “Ils peuvent changer de gouvernement tant qu’ils veulent, mais tant qu’on ne changera pas radicalement de politique, les gens continueront de manifester !” Tous deux demandent “la démission de Macron, de nouvelles élections et la nomination d’un gouvernement qui mette en place le programme du Nouveau Front populaire“.
Jean-Luc Mélenchon (leader de La France insoumise), entouré des députés de Marseille, Sébastien Delogu et Manuel Bompard (LFI), lors de la manifestation du 18 septembre 2025, à Marseille. (Photo : C.By.)
Slogans réclamant l’instauration d’une taxation des “ultra-riches”, pancartes pour l’abrogation de la réforme des retraites, la revalorisation des bas salaires ou l’avènement d’une “justice climatique”, les revendications étaient nombreuses et diverses. “C’est un immense événement syndical, mais avec un impact politique également”, synthétisait Jean-Luc Mélenchon. Présent dans le cortège marseillais, “une ville au tempérament ardent et franc”, le leader de La France insoumise, a rappelé son désir “d’une destitution du président de la République”.
Commentaires
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La Préfecture de police et la CGT pourraient elles nous communiquer leur méthode pour évaluer le nombre de participants à ce genre de rassemblement ?
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La tradition marseillaise est respectée : un écart de 1 à 10, ou presque, entre les deux estimations. Ailleurs, ça joue petit bras : l’écart n’est souvent que de 1 à 3.
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Il suffisait d’aller sur place pour voir qu’il y avait plus de 15 000 personnes
J’habite dans les secteur du stade et je peux vous dire les 60 000 spectateurs
d’un match que je vois défiler ne sont rien par rapport à la foule d’aujourd’hui
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ce que j’ai trouvé de très particulier, c’est la diversité des slogans. alors généralement contre macron et lecornu…mais contre la réforme des retraites, pour le service public, pour faire payer les riches, pour la “rupture”….les hopitaux, les pharmaciens….etc.
et la réflexion “on arrive au bout de quelquechose” imprègnait bien l’ensemble de la manif, et l’ensemble des syndicats, un grand ras le bol généralisé.
alors pour les chiffres, normal que la préfecture compte mieux les FDO et les centaures, les bri, les crs, et les rg….. pour le nombre indiqué par les syndicats…l’expérience, comme celle brasilia8….ou la comparaison avec les manifs du printemps 2023…moi je dirai, vu l’ampleur, 100.000 participants.
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