Des enregistrements audios confirment les dysfonctionnements au centre de supervision

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Bref
le 3 Juin 2024
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Les pratiques des agents du centre de supervision urbain (CSU) de la Ville de Marseille sont au cœur d’une intense polémique. Le 3 mai dernier, BFM TV révèle que des opérateurs du CSU auraient manipulé une caméra à distance, pour éviter que celle-ci ne capte des coups donnés, la nuit du 30 au 31 mai 2023, par des policiers municipaux à un homme en état d’ébriété. Samedi 1er juin, La Provence fait d’autres révélations. Nos confrères ont eu accès à des enregistrements réalisés par un opérateur du centre de supervision. Ceux-ci sont édifiants et montrent l’ampleur des dysfonctionnements qui touchent le service de surveillance urbaine.

Ces enregistrements confirment, tout d’abord, que dans la nuit du 30 au 31 mai 2023, la caméra a été sciemment détournée par des opérateurs. Les conversations enregistrées montrent que les agents présents cherchent délibérément à ce que ces violences passent inaperçues : “Frérot, demande à X que lorsqu’il met deux droites comme ça, il se cache. Il ne se met pas en dessous de la caméra !” dit, plus tard au téléphone, la cheffe de poste adjointe à un des policiers municipaux impliqués. Par ailleurs, selon La Provence, les enregistrements audios réalisés prouvent que l’opérateur qui les a enregistrés a alerté sa hiérarchie à ce sujet dès le début juin 2023.

Enfin, ces enregistrements dévoilent dérapages verbaux, commentaires dégradants, sexistes ou racistes sur les administrés, et opérateurs parfois absents de leur poste de surveillance. Yannick Ohanessian, l’adjoint au maire en charge de la sécurité, n’a pas répondu à La Provence. La directrice de la police municipale Céline Lefléfian, promet, elle, “les mesures appropriées”.

Source : La Provence
Coralie Bonnefoy

Commentaires

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  1. julijo julijo

    ah, les agents du csu…..

    on peut s’interroger sur l’efficacité de ces cameras….pour la sécurité, qu’ils disent !!
    alors, bon, ils ont le droit de se détendre, mais vu le montant de l’investissement payé par nos impôts, ils devraient le faire ailleurs.

    on va attendre avec impatience la parole de mr ohanessian, et de mme leflefian, il faudrait qu’elle révise sa gestion de l’encadrement de ces agents.

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  2. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    Belle mentalité au sein de la police municipale de Marseille, où apparemment la violence, le racisme, le sexisme semblent banalisés.

    Soit ces gens n’ont pas compris quelles étaient les obligations attachées à leur uniforme, et une formation s’impose d’urgence, soit ils ignorent tout des lois qui répriment la violence, le racisme et le sexisme, et une formation s’impose d’urgence. On pourra utilement y ajouter une formation au Code de la route, pour éviter qu’ils passent à côté d’une voiture en stationnement dangereux sans la voir.

    Et il faut probablement virer les chefs et les sous-chefs qui ont laissé une telle dérive s’installer en regardant ailleurs.

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    • Alceste. Alceste.

      J’attends avec impatience la réaction des syndicats municipaux et celle de notre “bon” maire face à ces derniers.
      Wait and see.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Yannick Ohanessian est célèbre pour avoir fait une sorte de conférence de presse consacrée à la sécurité aux abords des écoles… avec, devant lui, un trottoir encombré de deux-roues motorisés qui n’avaient rien à y faire ! Une photo a immortalisé cet instant.

      Apparemment, il ne connaît guère mieux le Code de la route que les policiers municipaux dont il a la responsabilité. Ceci explique peut-être cela.

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  3. barbapapa barbapapa

    Sauf preuve du contraire, à Marseille et dans pas mal d’autres villes de France, il n’y a qu’à en observer quelques uns, les municipaux peuvent être qualifiés de tchoutchous de la police. Il faudrait qu’ils bénéficient d’une formation du niveau des gendarmes, ou de la police nationale, mais pour ça il faut un minimum de minimum de facultés intellectuelles au départ.

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  4. jacques jacques

    Comme disait Coluche: on n’en a pas voulu aux PTT, alors ils sont devenus garde- champêtres.

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    • Bibliothécaire Bibliothécaire

      Bête c’est certain, les propos diffusés montrent qu’on est bas de plafond. Mais méchant et à côté de la plaque… Quand mon fils de 5 ans, gavé à la Pat’Patrouille me dit qu’il veut être policier, il n’a pas vraiment cette vision là de la police…

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