De Noailles au tribunal, des milliers de personnes manifestent contre le mal-logement

Mémoire
Bref
le 3 Nov 2024
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Le cortège a marqué une minute de silence sur les lieux des effondrements. Photo : B.G.
Le cortège a marqué une minute de silence sur les lieux des effondrements. Photo : B.G.

Le cortège a marqué une minute de silence sur les lieux des effondrements. Photo : B.G.

Liliana Lalonde a été la dernière à prendre la parole, sur les marches du palais de Justice, destination d’une marche pour la justice et un logement digne “à Marseille comme ailleurs” en réponse à l’appel de 55 organisations, syndicats et collectifs, ce dimanche 3 novembre. Le 7 novembre prochain doit s’ouvrir le procès des responsables présumés des effondrements du 5 novembre 2018, rue d’Aubagne, dans lequel a péri son fils, Julien, 30 ans. “C’est une marche où on demande d’avoir du cœur, d’être solidaire. Ce n’est pas un moment de revanche mais que la justice fasse son travail“, a-t-elle dit au micro.

Avant elle, les paroles des parents de Simona et du père de Fabien, également victimes des effondrements, ont été reprises par des membres du collectif du 5 novembre, un des organisateurs de cette marche. La veille, le samedi 2, plusieurs ateliers se sont tenus à Marseille, dans le cadre d’une journée nationale de lutte contre le mal-logement. “En 2019, par nos luttes, nous avons contribué à écrire les politiques publiques, notamment de soutien aux délogés, a rappelé Kevin Vacher, un des porte-parole du collectif. Le logo de notre collectif, ce poing pris dans un cœur, doit être le symbole des luttes prochaines qui restent à mener.

Tout au long de cette marche qui serpentait dans le centre ancien de la ville, des représentants de différentes structures et associations, de Marseille mais aussi de Lille ou de Grenoble, ont pris le micro pour souligner la place centrale qu’occupe le logement, surtout pour les populations les plus précaires. Une longue minute de silence a marqué le passage devant l’espace vide laissé par les trois immeubles effondrés. Les prénoms des disparus, criés par la foule, rappelaient l’exigence de “vérité et justice” qui accompagne l’ouverture du procès, le 7 novembre prochain.

Benoît Gilles
Journaliste

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