Les compteurs d’eau bloqués dans les tuyaux de la justice
“Ce rachat fait l’objet d’une action de justice. Néanmoins, il faut faire le chèque, monsieur le président”. Vendredi, Jean-Pierre Giorgi, vice-président de la communauté urbaine, a confirmé le paiement à la société des eaux de Marseille (SEM) de 2,2 millions d’euros. Cette somme correspond au rachat des compteurs d’eau installés par la SEM dans le cadre de son contrat de délégation de service public.
L’opération a pourtant été contestée au tribunal administratif en janvier 2014 par d’actuels et d’anciens élus écologistes. Trois mois plus tard, la chambre régionale des comptes a fait la même analyse qu’eux : la collectivité n’a pas à payer ces compteurs. Mais si le dossier est bouclé depuis octobre 2014, aucune date d’audience n’est annoncée. “J’ai envoyé un courrier en janvier 2015 au président du tribunal administratif. Je vais le relancer”, glisse Nicole Hugon, l’une des porteuses du recours.
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Le vrai scandale est probablement dans le choix du fournisseur du coffret en plastique estampillé «SEM», du modèle et de ses caractéristiques techniques. Comment ce marché a-t-il été passé ? Le cahier des charges intégrait-il la matière grise nécessaire ? Le fournisseur était-il capable ?
Le compteur lui-même et ses raccordements peuvent geler. Les charnières et leur longue tige gougeon ne sont pas assez solides, alors les portes pendent, La fermeture ne doit pas être épatante non plus. Le tournevis utilisé a tôt fait de transformer en poussière le plastique. Mais qui casse ces éléments ? J’ai vu de mes yeux une porte qui pouvait fermer rester ouverte après le passage du releveur, le mistral l’a ensuite envoyé voler. C’est le syndrome du cantonnier marseillais. Alors les usagers bricolent, posent des charnières, posent un verrou, toutes opérations qui ne sont pas évidentes dans le plastique.
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