Commerce du dimanche : la mayonnaise n’a pas encore pris

Ils partirent 132 début septembre, ils arrivèrent 162 en novembre. Jean-Luc Blanc, vice-président de la chambre de commerce et d'industrie, a les plus grandes peines du monde à ne pas parler de déception pour le premier bilan de l'ouverture dominicale, présenté ce mercredi. "S'il y avait une forte volonté, ils seraient 500", reconnaît-il. La dynamique – plus de commerces ouverts donc des rues plus animées et des clients qui ne se déplacent pas pour rien, ce qui en retour incite les boutiques à lever le rideau – n'est pas enclenchée. D'après les impressions récoltées par la CCIMP, seulement "un peu plus d'un tiers des commerçants sont satisfait de la fréquentation, qu'ils jugent variable, instable". Surtout, ces "pionniers" se sentent un peu isolés. A ce propos Jean-Luc Blanc les appelle à "évangéliser leurs voisins" à la messe commerciale du dimanche.

A côté des classiques (sécurité et propreté, où "des efforts" sont reconnus), "leur première attente c'est le coût des parkings", ajoute-t-il, qui "sont globalement chers" dans le centre de Marseille. Des négociations sont en cours avec Vinci et Q-Park, les géants de ce secteur délégué complètement au privé. Qui eux aussi attendent de voir la demande prendre un peu plus d'ampleur avant de faire un effort.

"Le temps travaille pour nous, la prise de conscience va se faire", assure le patron des cafés Henry Blanc. Dans sa ligne de mire : la poursuite du boom des croisiéristes (1,15 million attendus en 2013) mais surtout "les mini-jeux olympiques" que constitue Marseille Provence 2013. Il ne cache pas qu'il y a également une posture défensive en jeu, face à "l'arrivée de 150 000 m2 de surfaces commerciales à Marseille" dans les deux prochaines années. "Nous on aura fait le job, on ne pourra pas nous dire dans quelques mois, quand les Terrasses du port vont ouvrir, qu'est-ce que vous avez fait pour les commerçants du centre ?"

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