Christian Estrosi met la rentrée des lycées sous le signe de la sécurité

Sécuritaire
Bref
le 30 Août 2016
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Pour sa première rentrée dans le costume de président de région, Christian Estrosi a consacré l’essentiel de son discours au dispositif de sécurité renforcé dans les 183 établissements du public “comme ceux du privé sous contrat avec l’État” lors d’une conférence de presse en présence du recteur et du préfet de police. “La précédente majorité consacrait un million d’euros à la sécurisation des établissements, nous allons multiplier cette somme par quatre”, insiste le président de région Les Républicains. Il fustige au passage le retard pris par les services du rectorat dans le diagnostic sécurité des établissements réalisé à hauteur de 71%. “Le dernier diagnostic date de 2010, rassure le recteur Bernard Beignier. L’ensemble des diagnostics sera finalisé dans les semaines à venir.”

Christian Estrosi souhaite déployer une batterie de mesures, de la mise en place d’alarmes différenciées, à 33 agents de médiations supplémentaires, promettant au passage l’équipement en vidéo-protection de tous les lycées d’ici janvier 2017. En la matière, il propose également de créer des centres de supervisions régionaux “dans les maisons de la région” pour les communes qui ne sont pas dotées de centre de supervision urbaine, sans préciser le nombre de ces centres, leur fonction exacte et le budget nécessaire. Enfin, il met l’accent sur le signalement des cas de radicalisation parmi les élèves mais aussi les personnels avec une enquête systématique concernant les nouveaux agents recrutés par la région. Le recteur comme le préfet Nunez ont employé les mêmes accents sécuritaires en insistant sur la formation des personnels et la coordination de l’ensemble des acteurs.

Commentaires

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  1. Tarama Tarama

    Svp n’utilisez pas le vocable de propagande “vidéo-protection” pour la “vidéosurveillance”.
    Vidéosurveillance qui a démontré toute son efficacité lors de l’attentat de Nice…

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Entièrement d’accord avec Cehere. Le petit glissement sémantique qui a permis de rebaptiser la vidéosurveillance en vidéoprotection n’est pas neutre. Il vise à légitimer la vidéosurveillance en la présentant comme une nécessité bienfaisante. Qui contesterait qu’on veuille le protéger ? En revanche, qui est à l’aise avec l’idée qu’on le surveille ?

      La technique du glissement sémantique est à la base de cette décourageante langue de bois politique où les mots ne veulent plus rien dire, tant ils sont utilisés pour dire le contraire de ce qu’ils veulent dire.

      Ainsi, désormais, quand une loi prétend “moderniser le dialogue social” et “sécuriser les parcours professionnels”, il faut lire que son objet est de restreindre le dialogue social et de fragiliser la situation des salariés…

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  2. julijo julijo

    En dehors du “glissement sémantique” qui satisfait nos élus dans la quête du tout sécuritaire….
    Et si on ouvrait davantage de postes d’enseignants, et si on embauchait davantage de surveillants…plus d’adultes pour entourer les élèves.
    Et si on consacrait tout ce fric (nos impôts) à l’éducation directe des lycéens, collégiens, élèves….
    Renforcer les dispositifs de sécurité, c’est bien, mais éduquer mieux les élèves est essentiel pour diminuer les risques de radicalisation.
    Encore et toujours des déclarations tonitruantes qui ne servent à rien.

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Les “effets” d’annonce, une manière d’exister pour monsieur Estrosi, à l’image de son mentor…

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  3. JL41 JL41

    4 Mo€ donc au budget sécurité, Céhère et Electeur du 8è, si l’on dépasse la question de l’évolution de la sémantique, une spécialisation des élus de tout bord. Mais du même bord LR, on apprend pour Valérie Pécresse en Ile de France, que ce budget a également été doublé et passe à 10 Mo€ : http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/rentree-scolaire-l-ile-de-france-double-son-budget-securite-en-faveur-des-lycees-21339/

    Ce sont les candidats qui ont été élus, faute de candidats crédibles à gauche.
    Pour la vidéo-surveillance, je n’ai pas de jugement aussi tranché, en analysant le réel plutôt qu’en me référant à des principes, probablement de peu de force de persuasion dans le contexte hystérique actuel. Je me sens par contre en plein accord avec la réponse donnée par Julijo.

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