Bernard Thibault se mouille pour les TPE

En visite à Marseille pour lancer les élections syndicales dans les très petites entreprises (moins de 11 salariés), le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault a affronté la pluie et les couacs d'un premier scrutin. "J'ai appris de manière officielle que 20% des électeurs recevront le matériel électoral avec huit jours de décalage. En plus, on m'apprend ici que le vote sur internet ne fonctionne pas. C'est inacceptable", constate le leader cégétiste. "Je n'exclus pas de saisir le gouvernement pour qu'il repousse la clôture les élections au delà du 12 décembre", poursuit-il.

Pour le coup, cette première électorale n'avait pas besoin d'un tel démarrage en dérapage. Malgré les moyens mis en oeuvre par le ministère du travail et les différentes organisations syndicales, les principaux intéressés semblent peu concernés par le scrutin . Le mode d'organisation du scrutin est en soi un pensum : inscription sur des listes constituées par le ministère du travail si et seulement si on était en poste en décembre 2011 , vote exclusivement par courrier ou internet, pas de liste de représentants mais un vote pour un syndicat – "ce qui en soit est plutôt curieux pour une élection", glisse Thibault – et des commissions régionales dont on ne sait pas si elles fonctionneront vraiment.

Le seul véritable enjeu est pour les organisations syndicales elles-mêmes : "La loi de 2008 prévoit que le choix des représentants syndicaux à la table des négociations soit fait en fonction de leur poids électoral lors des différents scrutins. Et l'élection dans les TPE sera pris en compte. Pour nous, l'enjeu est de rester la première confédération syndicale. Notre message pour les salariés des TPE est de dire que le syndicat, c'est aussi pour eux".

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