Au conseil métropolitain, Martine Vassal refuse plusieurs prises de parole à l’opposition

Patrick Amico se levant pour demander la parole au conseil métropolitain. (Photo : ML)

La deuxième séance du conseil métropolitain ce lundi 30 juin, après celle du jeudi 26 juin qui a été interrompue faute d’élus suffisants pour atteindre le quorum, est passée à toute vitesse. Et pour cause, la présidente divers droite de la métropole, Martine Vassal, a fait défiler les rapports en refusant plusieurs demandes d’interventions orales de son opposition.

Tout a commencé au moment du passage de la délibération sur l’approbation du bilan annuel du programme local de l’habitat. L’adjoint au maire de Marseille divers gauche, Patrick Amico, demande la parole dans un brouhaha ambiant quand un sifflement d’interpellation se fait entendre. “On ne siffle pas la présidente”, s’agace Martine Vassal. Elle refuse ensuite de laisser l’opposition s’exprimer : “C’est moi la police de l’assemblée.”

“C’est un déni de démocratie”, s’indigne Jean-Baptise Rivoallan, du groupe du Rassemblement national et de ses alliés, dont les élus quittent l’hémicycle. À gauche, les conseillers métropolitains restent et quelques minutes plus tard, Martine Vassal finit par leur redonner la parole. Mais dans un communiqué, le groupe des élus marseillais Pour une métropole du bien commun dénonce après les débats le “style autoritaire de la présidente”.

La présidente du groupe, Sophie Camard, déclare à la fin de la séance à Marsactu : “C’était complètement inutile de ne pas nous donner la parole. Martine Vassal vide les séances de débat politique. Sa présidence ne correspond à l’horizontalité qu’attendent les élus métropolitains.” Elle voit même plus loin avec les élections municipales et métropolitaines de 2026 : “Il est inconcevable de passer un autre mandat de cette manière.”