Après à peine deux mois d’exploitation, appel à la grève sur la ligne TER Marseille-Nice

Dumping
Bref
le 4 Nov 2025
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Le syndicat Sud-Rail Provence-Alpes-Côte d’Azur a lancé un appel à la grève à partir de ce jeudi 6 novembre auprès des agents travaillant sur les transports express régionaux (TER) assurant la liaison entre Nice et Marseille “pour exiger des salaires dignes et l’amélioration immédiate des conditions de travail”, selon un communiqué de presse partagé ce 4 novembre. Cette ligne est exploitée depuis fin juin par Transdev, qui est la première compagnie privée à exploiter un TER en France. “Les agents font preuve d’un engagement et d’une abnégation remarquables pour maintenir le service, et ce, en dépit d’une organisation interne désastreuse, dénonce le syndicat. L’entreprise impose un cadre social au strict minimum de la branche ferroviaire. Ces conditions sont à des années-lumière des standards appliqués dans les autres entreprises du secteur.”

Pour Sud-Rail, cette crise sociale s’explique par l’ouverture à la concurrence voulue par le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier (Renaissance), qui engendrerait un “dumping social dans la branche ferroviaire”. “L’idée est claire : rogner sur les conditions de travail et de rémunération des cheminots !”, abondent-ils, affirmant avoir alerté sur le sujet en interne en juillet. Le premier bilan de Transdev sur l’exploitation de la liaison Nice-Marseille cet été était mitigé. En octobre, la région a décidé d’attribuer l’exploitation de cinq lignes autour de Marseille à la SNCF, l’opérateur historique, malgré la mise en concurrence. La direction de Transdev rail sud inter-métropoles (TRSI), la filiale locale, recevra les grévistes le 6 novembre pour une réunion de négociation, conclut le communiqué de presse du syndicat.

Marie Lagache
marie.lagache@marsactu.fr

Commentaires

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  1. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    Quelques éléments de contexte, sans aucune opinion sur le bien-fondé des revendications de Sud-Rail : l’entreprise TRSI est actuellement, en matière de dialogue social, dans un entre-deux inconfortable dû à sa création récente. Les élections professionnelles qui lui permettront de créer ses instances représentatives du personnel auront lieu fin novembre. Elle pourra alors disposer de délégués syndicaux avec lesquels entamer les négociations nécessaires à la création d’un cadre social qui lui soit propre. Dans l’attente, elle fonctionne sur la base de règles provisoires probablement disparates et certainement insatisfaisantes.

    La proximité des élections professionnelles, dans une entreprise nouvelle où les syndicats doivent se faire connaître et s’implanter, n’est sans doute pas totalement étrangère au mouvement déclenché par Sud-Rail sans attendre la constitution des instances chargées de la négociation collective.

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