Alteo : une autorisation de rejet en mer ramenée à 6 ans ?

Sans surprise, la dernière instance à se prononcer sur la demande de poursuite des rejets en mer d’Alteo a donné ce 22 décembre un avis favorable, assorti d’une réserve majeure : que l’autorisation ne soit valable que pour 6 ans et non 30 comme demandé initialement par l’usine d’alumine de Gardanne.

Une partie des associations locales de défense de l’environnement ont boycotté ce rendez-vous du conseil supérieur de la prévention des risques technologiques, suite à l’annonce du préfet dans la Provence la semaine dernière d’une poursuite de l’autorisation. L’autorisation actuelle courant jusqu’au 31 décembre, ce dernier doit officialiser la procédure au travers d’un arrêté préfectoral attendu d’un moment à un autre mais dont on connaît déjà le sens. Alors que Stéphane Bouillon évoquait une autorisation pour une durée qui sera “très certainement entre 9 à 12 ans”, il est question cette fois-ci d’un délai plus court.

“Le Conseil a siégé toute la journée et, à l’issue de plusieurs votes, a finalement émis un avis favorable à une dérogation permettant des rejets liquides dans la Méditerranée, mais seulement pendant six ans, et non dix comme le projet d’arrêté préfectoral le prévoit”, a expliqué à l’AFP Solène Demonet, représentante de l’association France nature environnement, qui a assisté à la séance du conseil. Si l’industriel a mis en place un système de filtres pour séparer la partie solide des “boues rouges”, résidus de son processus de fabrication de l’alumine, il demande à pouvoir poursuivre le rejet au large des calanques de la partie liquide, qui contient toujours des métaux lourds.

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