Aix utilise un logiciel de vidéosurveillance algorithmique sanctionné par la justice

La Ville d’Aix-en-Provence possède depuis trois ans un logiciel de vidéosurveillance algorithmique israélien nommé BriefCam, révèle La Marseillaise ce vendredi 7 mars. L’utilisation de ce programme d’intelligence artificielle a toutefois été interdite par la justice pour une commune de l’Isère fin janvier dans une décision du tribunal administratif qui pourrait faire jurisprudence. “Il n’est pas paramétré pour de la reconnaissance faciale, mais pour reconnaître des formes et des couleurs, par exemple de véhicules et de plaques d’immatriculation et uniquement sur réquisition judiciaire”, défend la mairie, affirmant que “son utilisation est plus que limitée, pas plus de cinq fois dans l’année”.

La municipalité aixoise s’apprête également à lancer un marché public pour la refonte et l’extension du système de vidéosurveillance, notamment avec des caméras “augmentées”, qui intègrent directement un logiciel d’intelligence artificielle, indique La Marseillaise. Pour rappel, l’usage de l’intelligence artificielle pour analyser des vidéos de surveillance est extrêmement encadré par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil). La mairie précise auprès du quotidien : “On va s’assurer qu’il est compatible avec la réglementation. On ne veut pas être hors la loi.”