Affaire Maria : le parquet général d’Aix veut rouvrir l’enquête sans l’IGPN
Après deux ordonnances de non-lieu, la justice pourrait enfin relancer l’affaire Maria*, jeune femme de 19 ans rouée de coups par des policiers en marge d’une manifestation de Gilets jaunes, le 8 décembre 2018. Comme annoncé dans Le Monde le 9 mai, le parquet général a effectivement requis la réouverture de l’enquête devant la cour d’appel d’Aix-en-Provence ce mercredi matin, apprend-on de l’avocat de la jeune femme, Me Brice Grazzini. Le magistrat demande aussi la nomination d’un nouveau juge d’instruction et le dessaisissement de l’IGPN (Inspection général de la police nationale), qui n’ont pas permis de retrouver les coupables de cette agression ultra violente.
Le juge d’instruction Karim Badène a pourtant bien établi dans ses deux ordonnances de non-lieu que Maria avait été violentée par des “individus [ayant] tous la qualité de fonctionnaires de police”. Des brigades civiles spéciales, baptisées “compagnies de marche”, ont été pointées du doigt. Entendus, des cadres de la hiérarchie policière n’ont pas réussi à identifier leurs agents. Après le deuxième non-lieu, l’avocat de Maria avait donc fait appel. Cette demande a débouché sur la tenue d’une audience ce mercredi matin. La décision de rouvrir, ou non, ce dossier emblématique de violences policières, sera rendue le 7 juin. Quatre ans plus tard, Maria souffre encore de séquelles à cause de son traumatisme crânien.
*Prénom d’emprunt
Commentaires
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Comme dans l’affaire de la mort de Zineb Redouane, la justice se heurte à l’impossibilité d’identifier les coupables. Mutisme de la hiérarchie, loi de l’omerta
Pourtant, dans le cas de Maria, il existe une vidéo du tabassage.
Mais les policiers ne respectent pas l’obligation de porter leur RIO visible et de dimension suffisante
Ainsi ils sont pratiquement assurés de l’impunité
La police chargée de faire respecter la loi ne la respecte pas et s’arrange pour ne pas avoir à rendre des comptes.
Le ministre ne trouve rien à redire, lui si prompt à faire des déclarations tonitruantes dans les micros
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Il faudrait déposer une plainte, non pas seulement pour retrouver les auteurs de l’agression, mais contre tous ceux qui ont participé à l’enterrement du dossier.
Lenteur à agir qui a permis la disparition des preuves, écrasement des vidéos de surveillance, refus de communiquer les informations sur le déploiement des forces de l’ordre ce jour là
les sanctions contre les responsables des détachements de policiers qui refusent de collaborer pour retrouver les auteurs serait un minimum
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Sur le site Médiapart aujourd’hui, interview face camera d’Angelina ( le vrai prénom de la jeune fille qui s’était fait connaître sous le nom de Maria). Peut être bientôt sur le site Marsactu ?
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