Ombrière en acier inoxydable finition « miroir » cherche entreprise de nettoyage

La métropole part à la recherche de la perle rare : une entreprise qui saurait polir avec soin l’ombrière du Vieux-Port. L’avis de marché public précise avec minutie – et poésie – toutes les précautions qu’il faudra prévoir pour convaincre l’institution de se voir confier le bichonnage de l’oeuvre. Ainsi, sachez que pour faire reluire le bijou quadrilatéral d’une surface de 1000m2 posé par Norman Foster au bord de l’eau, il faut employer du “Blanc d’Espagne (ou équivalent)”, matériau qui, d’après Wikipedia, est d’ordinaire utilisé dans la confection de peintures et de mastic, que l’on applique “à l’aide d’un chiffon en flanelle”. Un application en spray basse pression peut-être envisagée, mais elle “devra être testée” au préalable. Les plus audacieux pourront recourir au polissage électrique, mais le règlement du marché met en garde contre le risque de laisser des rayures.

L’œuvre demande aussi une complexe logistique pour être appréhendée. “Il est strictement interdit d’accrocher quoi que ce soit aux poteaux en dessous et au-dessus de l’ombrière même à titre provisoire”, prévient d’emblée la métropole. Cependant il existe des points d’ancrage en toiture qui permettent la mise en place d’une ligne de vie en cas d’intervention lourde. La possibilité de marcher sur le toit de l’ombrière reste exceptionnelle”. Enfin, pour ce grand nettoyage qui doit avoir lieu tous les six mois, l’ombrière doit être complètement inaccessible aux passants. Le marché public, qui porte sur quatre années, est évalué à 52 000 euros annuels.