Au Moulin de Mai, un projet de bibliothèque censé amener de la vie là où d’autres la perdent

Enquête
le 11 Oct 2024
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Le 3e arrondissement marseillais devrait accueillir sa première bibliothèque en 2026. Elle s'installera au 32 rue Loubon, à quelques pas du point de deal du Moulin de Mai, où un jeune homme est mort fin septembre. Les habitants espèrent pouvoir fréquenter l'équipement culturel en toute sécurité, quand la mairie mise en partie sur ce lieu pour apaiser le quartier.

La friche industrielle du 32 rue Loubon (3e arrondissement) va devenir une bibliothèque en 2026. Photo : CM
La friche industrielle du 32 rue Loubon (3e arrondissement) va devenir une bibliothèque en 2026. Photo : CM

La friche industrielle du 32 rue Loubon (3e arrondissement) va devenir une bibliothèque en 2026. Photo : CM

Au 32 rue Loubon, dans le 3e arrondissement de Marseille, l’ancienne friche taguée et abandonnée abritera une bibliothèque en 2026. Avec ses étagères de livres, mais aussi une salle de spectacle et des espaces dédiés au travail, le bâtiment est pensé comme un véritable “lieu de vie et de loisirs” pour les habitants du quartier, […]
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Commentaires

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  1. ALAIN B ALAIN B

    J’habite le 3ème, je suis sûr que la médiathèque sera une réussite, le démarrage se fera peut-être lentement mais les habitants de notre quartier sont certainement pauvres mais beaucoup espèrent au moins pour leurs enfants qu’ils réussissent.
    Les écoles ont été abandonnées dans notre quartier par la mairie GAUDIN, la nouvelle école Manon près de la médiathèque est attendue avec impatience par les professeurs et les parents. Beaucoup d’associations font du soutien scolaire, parce que les conditions de travail dans les appartements trop petits et des parents qui ne peuvent pas aider parlant parfois mal le français. Mais ce n’est pas avec la baisse du budget de l’éducation nationale que cela va améliorer l’enseignement dans notre quartier
    Ce trafic rapporterait beaucoup d’argent (certains disent entre 50 000et 80 000 € par jour), le faire disparaitre est difficile mais si la police passait très souvent alors cela leur ferait perdre de l’argent, et les luttes pour s’accaparer du trafic serait certainement moins violentes
    Après pour lutter contre le trafic, il faudrait aller où l’argent se cache dans les paradis fiscaux et se poser la question pourquoi les paradis fiscaux existent
    Mais cela n’est pas une fatalité, en allant vers une société moins inégalitaire, en construisant des logements sociaux dans tous les quartiers, la vie du quartier de la Belle de Mai reviendrait comme elle a été et aurait dû toujours restée

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  2. RML RML

    Étrange article. Étrange suspicion.
    Vous semblez vous méfier de la création d’une mediathèque à cet endroit. J’ai déjà perçu cette méfiance envers la culture dans vos pages. Je ne sais pas pourquoi.
    Et vous faites régulièrement ce genre de raccourcis un peu demagogiques : c’est pas la culture qui résoudra les problèmes de violence…
    Bien sûr. Car ça n’a rien à voir. Vous créez une causalité absurde.
    Mais lorsque la qualité de vie change, lorsque il y a des lieux d’apaisement, sur le long terme les choses changent aussi.
    Bien sûr ça ne fera pas disparaître le trafic. D’ailleurs, qui le dit?
    Je suis étonné que vous participiez subtilement, en laissant entendre mais sans formuler, au dogme ultra sécuritaire développé par l’extrême droite.
    Le gabian est il contaminé ?

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  3. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    Les “points de deal” ne se créent pas sans cause. Et l’on n’évoque jamais cette cause.

    Je lisais hier un article sur une ville “gangrenée” par le narcotrafic, mais dont on parle beaucoup moins que de Marseille : Grenoble. Et j’en extrais les phrases suivantes : “Le préfet de l’Isère, Louis Laugier, déplace, lui, la focale sur les consommateurs. « Vous ne les mettez jamais en cause », a-t-il lancé à l’attention de la presse près du Carrare, à Echirolles. « Or, dès que vous avez des consommateurs, vous avez des points de deal, c’est comme ça », a rappelé le représentant de l’Etat, avant de réclamer « une prise de conscience collective ». Selon une enquête conduite en 2023 par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives, un Français sur deux (50,4 %) a déjà « expérimenté » l’usage du cannabis. Ils étaient seulement 12,7 % en 1992.” (https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/10/10/a-grenoble-l-irresistible-ascension-du-narcobanditisme_6347934_3224.html)

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    • Marc13016 Marc13016

      Fondamentale cette réflexion, je pense aussi. Même si je mesure l’ampleur du défit. Pas simple de substituer la petite fumette récréative par un plaisir moins toxique (pour le corps social je parle, pas uniquement pour les neurones du fumeur). Cette petite douceur est bien ancrée dans les fonctionnement reptiliens de nos jours. (Je vous assure, on s’en passe très bien quand on passe à autre chose, mais c’est pas la facilité). Et je crois que c’est bien ça qui fait l’effet de masse de cette économie de la violence.
      Bien sûr, il ne s’agit pas (que) de jeter la pierre sur les gentils accros du chichon. Plutôt les amener à “consommer” d’autres plaisirs. Culturel par exemple ! Sportif ou bien être, aussi. Toute une éducation (des autorités comme des clients).

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    • Richard Mouren Richard Mouren

      Quand on pense qu’il suffirait que les gens n’achètent plus pour que ça ne se vende pas ! Coluche

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