Au conseil général, Jean-Noël Guérini toujours en liberté
Au conseil général, Jean-Noël Guérini toujours en liberté
Plic, ploc. Le conseil général prend l'eau. Ce n'est pas une métaphore de la situation politique de Jean-Noël Guérini, plusieurs fois mis en examen et toujours bien assis dans son siège de président. Encore moins une allusion à son budget. L'assemblée départementale a une nouvelle fois adopté le budget 2014, fort de 2,5 milliards d'euros. Certes, les alliés communistes ont des griefs à formuler mais Jean-Marc Charrier porte surtout ses critiques à l'encontre du gouvernement. Quand à la droite, elle est tout aussi modérée dans ses reproches à propos du recours accru à l'emprunt. D'ailleurs, Jean-Noël Guérini prend soin de les remercier pour leur abstention "bienveillante".
Alors, il y a bien l'abstention de quatre élus socialistes (Michel Pezet, Jean-François Noyes, Marie-Arlette Carlotti, Henri Jibrayel, Janine Ecochard absente n'a pas réussi à remettre sa procuration à temps) mais là encore, Jean-Noël Guérini fait part de sa mansuétude en claironnant : "Ce n'est pas grave" à l'égard du président de groupe, Mario Martinet. "C'est votre attitude qui est grave", répond Henri Jibrayel de sa travée. Du coup, le président Guérini joue le triomphe tranquille, distribuant louanges et critiques au gouvernement comme à ses camarades du parti socialiste. Souvent, des bancs de la droite, partent des "bravo" tant ils ont trouvé en leur adversaire aux municipales de 2008, un allié objectif pour celles qui arrivent.
"Bien sûr, Narducci sera réélue"
André Malrait ressert son intervention municipale sur le projet dédié à la voie historique de Marseille pour lequel il sollicite l'aide prochaine du conseil général. Par avance, le président acquiesce : "Je viendrai la visiter au printemps avec la nouvelle maire de secteur qui sera, bien sûr, Lisette Narducci qui sera réélue". Il aime rien moins que venir s'immiscer avec de gros sabots dans la campagne qui s'annonce. Ainsi les conseillers généraux vont débattre 50 minutes de la participation du département à la réfection des piscines Charpentier et Nord. Invité par Lisette Narducci et Samia Ghali ces dernières semaines à visiter ces équipements municipaux, il avait lui-même annoncé ces financements sans l'assentiment de sa majorité. Au moment du vote, il espère obtenir une unanimité.
Henri Jibrayel lève la main. S'il se réjouit de l'initiative, il est un peu déçu de ne pas avoir été invité tout comme Jean-François Noyes, qui avait pourtant pointé le déficit d'action du CG13 dans ces arrondissements lors d'une précédente séance. "Vous y êtes allés dans mon dos sans même prévenir l'élu du peuple que je suis", tempête l'élu du Verduron. A l'inverse, Lisette Narducci n'a qu'un mot répété plusieurs fois : "Merci". Même Richard Miron est tout aussi remerciant. S'il critique, c'est surtout le premier ministre, accusé de ne pas financer son schéma directeur des piscines. Marie-Arlette Carlotti vole au secours de Jean-Marc Ayrault en demandant plus de modestie à l'adjoint aux sports de Marseille "dont presque la moitié des piscines sont fermées".
L'élu réplique en faisant porter la responsabilité de tout cela à Gaston Defferre. Michel Pezet réplique en rappelant la présence de Gaudin à ses côtés. Le ping-pong se poursuit entre les élus de droite et les anti-Guérini du CG13 avec çà et là un conseiller général du département qui aimerait qu'on parle un peu plus de son territoire. Au perchoir, Guérini boit du petit lait. Après 50 minutes de débat, il aura son unanimité et "37 invitations dans différents arrondissements de la ville" pour faire entendre sa petite musique discordante.
Cette petite musique, il va la faire entendre tout au long de la matinée. Au détour d'une délibération sur le développement économique, le débat aborde l'avenir de la SNCM. Jean-Noël Guérini laisse le débat s'ébattre puis sort une tirade que personne n'attend sur les trois dossiers chauds du moment : LFoundry, Kem One, et surtout la SNCM. "Sur ce dossier, j'ai un désaccord de fond avec tout le monde", lance le vice-président de la Socoma, coopérative portuaire qui travaille justement avec la compagnie maritime. "Je travaille en direct avec le maire de Marseille et l'Etat. La seule solution est que les 440 millions que la SNCM doit à l'Etat, ce dernier les efface en étalant le remboursement sur un très long terme". Et puis il lance son scoop :
Je suis prêt à soumettre lors d'une session extraordinaire l'entrée au capital de la SNCM au côté de l'Etat déjà majoritaire et des autres collectivités. Les villes de Marseille, de Toulon et de Nice. Le conseil régional et bien entendu, la principale : La Corse. C'est une proposition que je vous ferai le moment venu. Après tout, nous sommes déjà au capital de la compagnie national du Rhône.
Il n'est pas certain qu'il ait pris soin de consulter les principaux intéressés avant de balancer sa bombe. Il n'en a cure : son institution pèse 2,5 milliards d'euros et sa situation de riche mis au ban lui permet toutes les libertés. Didier Réault revient sur l'élection de Michel Vauzelle à la tête d'Euroméditerranée ? Il met la sienne et offre une tournée : "Je ne m'interroge pas sur la personne pour laquelle j'ai trop de respect mais sur la vision. Aucune réponse ne m'a été apportée". En revanche, il est revenu sur son désir immédiat de faire en sorte que le conseil général déserte le vaisseau Euromed : "Nous allons assumer nos responsabilités. Mais nous ne souhaitons pas de plan de charge de fonctionnement supérieur. Je refuse le transfert à Euromed d'équipement du territoire. Il s'agit d'un outil stratégique qui ne doit pas servie le jeu de rôles de personnes".
L'attaque pourrait paraître cryptique mais elle fait clairement référence à une intention prêtée au président de Michel Vauzelle de transférer la très régionale villa Méditerranée à l'établissement public. Cette dernière coûte très cher à la Région et Michel Vauzelle ne sera pas éternellement à la tête de celle-ci. Si ce dernier voulait vraiment offrir à l'établissement public un lieu de "soft power" dédié à l'Euroméditerranée, le président Guérini a éventé son projet. La liberté n'a pas de prix.
Commentaires
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Mais comment a-t-on pu avoir un président de CG comme Guérini ?
Marseille ne mérite pas ça !
C’est une honte.
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Une mascarade qui serait drôle si ce n’était pas de l’argent public claqué par un multi mis en examen.
Clientélisme caricatural , une honte démocratique. Et des élus qui votent pour lui !
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A quand une ligne directe CG/Les Baumettes ?
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Mais quand est ce que les gens prendront conscience que ce système n’est qu’une machine à pomper nos ressources gérée par des gens complètement sans scrupules qui n’ont rien à faire du sort de la région. La plupart sont tellement préoccupés par leur avenir politique et les avantages qu’ils pourront en tirer qu’ils ne voient même pas qu’on s’en rend compte.
Ils vont le payer cher aux prochaines élections.
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Quel cirque !!!! Abracadabrantesque …..cette utilisation de l’argent public à des fins politiciennes et personnelles est scandaleuse !!!!
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Mais il n’y a pas qu’à Marseille et au CG que c’est le bazar. Venez faire un tour vers l’Etang de Berre !
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Que dire devant la persistance de ce président de C.G que le P.S n’a pa su désavouer
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Guérini fait du Guérini
C’est ce qu’il a toujours su faire
Aujourd’hui on y prête attention
Avant pas
Et ceux qui l’ont laissé faire de prétendre s’en séparer
Ces socialistes sont décidément bizarres.
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C’est une honte, toutes les raisons politiques de “lâcher” Guérini sont réunies et les conseillers généraux (à l’exception des 5 courageux) ne bronchent pas! Voilà un Président de Conseil général socialiste qui fait ouvertement le jeu de la droite, qui combat le candidat socialiste à la mairie de Marseille, qui utilise à son bon vouloir l’argent public comme s’il s’agissait de son argent et les élus restent tétanisés. C’est incroyable, surtout de la part des élus marseillais qui sont les mêmes à réclamer postes et places sur les listes à Mennucci… Guérini est en train d’entraîner tout le monde dans sa chute avec lui et de laisser le Conseil général à Martine Vassal. Il est complice de Gaudin, il fait ce qu’il veut et le PS national ne dit rien. On touche le fond.
Quand à son hommage appuyé à Jean Bonfillon le maire de Fuveau décédé c’est anecdotique mais il faut quand même savoir que la ville de Fuveau a été mise au pain sec et à l’eau ces dernières années car Mr Bonfillon déplaisait. C’est ça aussi le système Guérini, intimidation, cynisme et petits arrangements avec l’histoire. Les Conseillers généraux sont des lâches et il le paieront très cher aux prochaines élections départementales.
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Les mêmes que j’entends autour de moi couvrir M. Guerini de leurs critiques violentes, votent docilement pour ses soutiens à chaque élection locale. Je leur dis donc de se taire. Faites-en autant !
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Valmy, je suis Conseiller général élu à Marseille et j’ai voté le budget, je suis également Conseiller municipal, candidat à figurer à nouveau sur la liste conduite par Patrick Menucci et déterminé à débarrasser Marseille de la gestion calamiteuse de la droite. Ce n’est ni “honteux”, ni “lâche”, ni contradictoire : aucun d’entre nous, même ceux qui s’abstiennent sur le budget, ne remet en cause le sens et l’intérêt de nos politiques publiques. Par exemple, je suis fier d’avoir présenté les orientation budgétaires de l’enseignement supérieur et de la recherche, 26 M€ d’investissement pour contribuer à ITER, aux pôles de compétitivité via l’équipement de laboratoires universitaires, à la cité des énergies à Cadarache, à l’infectiopole de La Timone. Derrière cela un effet de levier important qui maintient des milliers d’emplois à valeur ajoutée dans le département (et au-delà) et participe à des avancées scientifiques et des valorisations industrielles qui préparent les emplois, la création de valeur et notre cadre de vie de demain. Pour moi la contradiction aurait été de présenter et de défendre ce budget et cette politique dont j’ai la responsabilité (et dont encore une fois je suis fier) et de ne pas voter le budget général. 4 de mes 5 collègues qui s’abstiennent, choisissent d’assumer cette contradiction puisqu’ils font voter le budget correspondant à leur délégation mais ne votent pas le budget général. Quelque soit le respect et l’amitié que je leur porte, c’est une posture symbolique qui s’apparente à un coup d’épée dans l’eau.
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La veulerie de ces élus, à droite comme à gauche, qui s’aplatissent devant un féodal trouble dont la seule ambition, désormais, est de tuer la gauche à Marseille, est à gerber. Mais il n’y a aucun doute qu’ils sauront tous retourner leur veste au dernier moment quand leur carrière sera menacée par la chute de leur maître. Diront-ils, à ce moment, qu’ils ne savaient rien ?
Mention spéciale, tout de même, à M. Miron, qui ne craint pas le ridicule : mettre la responsabilité de l’état des piscines marseillaises sur le dos d’une personnalité décédée depuis un quart de siècle ! Il est vrai que 18 ans, c’est trop court pour redresser les éventuelles erreurs du passé. Et l’indifférence de l’équipe municipale actuelle aux besoins de base des Marseillais n’y est pour rien : http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/12/17/marseille-brasses-coulees_4336040_3224.html.
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Mèfi ! Voilà que l’illustre Miron se penche sur la réhabilitation du Centre équestre Pastré ! Si ça fait comme les piscines ça craint pour les cannassons… (cf Le Monde Marseille, la cité balnéaire où les enfants ne savent pas nager http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/12/17/marseille-brasses-coulees_4336040_3224.html via @lemondefr)
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honte aux (23) socialistes, (6) communistes et (4) divers gauche qui continuent à soutenir ce clown
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Ce mec est une pure honte et les élus qui le soutienne sont complices de cette mascarade, Guerini ça suffit !
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Cher Felix Weygand, vous savez très bien, au fond, qu’en ne votant pas le budget vous posez un acte politique fort mais vous ne remettez pas en cause les politiques publiques du Conseil général qui par ailleurs sont efficaces. C’est simplement une façon radicale de dire à Guérini “ça suffit” et de le mettre en minorité. L’institution ne s’arrêtera pas de tourner et l’enseignement supérieur d’être financé.Je maintiens donc ce que j’ai écrit. Le courage c’est bien d’assumer cette apparente contradiction. Jusqu’où irez vous, vous et vos collègues dans votre aveuglement? Croyez vous qu’un autre Président du Conseil général ne serait pas capable de gérer l’institution plus justement et sans ce chantage permanent à la subvention? Trouvez vous normal que Guérini engage des millions sans vous consulter? N’avez vous pas envie de changer d’époque? Et pourquoi à votre avis la droite, qui en a le pouvoir, ne demande plus un vote à bulletin secret? Parce que Gaudin est complice de Guérini et que ce dernier prépare sa réélection. Tout cela vous le savez très bien, alors arrêtez de vous donner de fausses raisons. Le budget bloqué, c’est le préfet qui prendrait le relais et ce ne serait pas plus mal.
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Il veut entrer dans le capital de la SNCM ?qu’il y aille avec son pognon. C’est sur qu’il doit en avoir suffisamment avec son frere.
Il parle du bubget du CG comme s’il s’agissait de son propre argent.
Mais il en reviendra vivant c’est encore beaucoup
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Il est paradoxal que les conseillers généraux socialistes qui votent le budget de Jean-Noël GUERINI se battent pour être en position éligible sur les listes de Patrick MENNUCCI… cumul des mandats et cumul des indemnités, oui, mais éthique, non !
Si le président du CG devenait minoritaire, le conseil général continuerait de fonctionner. Voter le budget n’est donc pas un soutien à des politiques publiques, mais un soutien à un multi mis en examen qui pourrit l’image du parti socialiste dans les Bouches-du-Rhône.
Et ne parlons pas des élus Front de Gauche, qui ont été achetés par Guérini depuis longtemps et qui font honte à leurs convictions.
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Enfin une bonne idée comme cadeau de Noël : la carte du PS.
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S’abstenir sur le budget est un acte symbolique et politique fort.
Félix Weygand, comme Christophe Masse d’ailleurs, pourraient être d’honnêtes hommes, mais le courage leur manque.
Plus navrant, ils acceptent sans broncher de prendre la présidence du groupe Faire Gagner Marseille à la ville.
Pourquoi ? Parce que Guérini le leur a demandé pour dégommer Mennucci.
Malheureusement, ce sont des conseillers généraux inféodés à leur patron.
Ne parlons pas des élus front de gauche, Schiavetti en tête, qui sans état d’âme votent comme un seul homme Guérini.
Pourquoi ? Et bien, sans la manne financière du CG, ils perdraient les derniers bastions communistes.
Ces hommes là, passifs, ne font pas honneur à la classe politique.
Joyeux noêl
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Il serait temps de penser à une retraite ! P…. P….. ou C….
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