Au commissariat des Chartreux, une victime d’exhibition sexuelle se voit refuser sa plainte
Ce lundi, une jeune femme a tenté de déposer une main courante pour exhibition sexuelle dans le commissariat du 4e arrondissement. Celle-ci s'est vue opposer un refus. Elle a médiatisé l'affaire. La police l'invite désormais à venir déposer plainte.
Des policiers sont placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête autour du jeune Hedi (Photo JML)
Commentaires
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A toutes fins utiles :
Article 10-2 du code de procédure pénale:
“Les officiers et les agents de police judiciaire informent par tout moyen les victimes de [leurs droits] […]”
Article 15-3:
“Les officiers et agents de police judiciaire sont tenus de recevoir les plaintes déposées par les victimes d’infractions à la loi pénale, y compris lorsque ces plaintes sont déposées dans un service ou une unité de police judiciaire territorialement incompétents.”
Article 434-5 du code pénal:
“Toute menace ou tout autre acte d’intimidation à l’égard de quiconque, commis en vue de déterminer la victime d’un crime ou d’un délit à ne pas porter plainte ou à se rétracter, est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.”
Il m’arrive trop souvent de répéter ces droits à mon entourage. Dire que les flics ne sont pas formés, c’est un euphémisme. Ils n’ont manifestement jamais lu le titre préliminaire du code de procédure pénale (pourtant ça ne me semble pas nécessiter une formation quelconque).
Pour info également, pour ceux qui ont la chance d’être véhiculé, les gendarmeries sont bien moins surchargées et les gendarmes, de mon expérience, plus accueillants et compétents.
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Excellente réponse ! Merci
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Darmanin résiste…!
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Porter plainte pour un fait mineur est décourageant et trop souvent découragé par les officiers sur place (ah bon on vous a dit que vous pouviez porte plainte pour ça ? Qui vous a dit ça ? ) Normalement un registre est tenu å disposition pour indiquer sa satisfaction ou son mécontentement sur l accueil: a réclamer … et la première déclaration en ligne est un atout aussi. Mais passer les faits sous silence c est laisser certains se féliciter de leurs bon chiffres.
Et puis l outrage quand il vise un policier leur semble souvent bien moins mineur 😉
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Superbe réponse de la préfète,pur produit de l’Enarchie.
Les femmes se sentent soutenues avec elle.
La carrière avant tout.
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Les commissariats sont probablement en manque de personnel, il n’empêche qu’après avoir déposé deux préplaintes par internet, je n’ai pas réussi à joindre une personne par téléphone, que l’on ne m’a jamais rappelé et que lorsque je me suis déplacée sur place à 15 heures on m’a dit que ma plainte ne serait pas recevable ce jour car il y avait trop de monde. C’était au Chartreux, mais je pense que c’est dans tous les commissariats de Marseille la même chose. De plus l’amabilité et l’empathie ne fait pas partie de la formation.
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Même vécu. On a l’impression de déranger mais le plus énervant c’est qu’on vous fait poireauter des heures pour rien, à croire que lorsque vous vous rendez dans un hôtel de police, on veut vous donner l’impression que le coupable c’est vous.
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Ils n’ont pas le temps d’enregistrer les plaintes, pas le temps pour les procurations, pas le temps pour les infractions de stationnement, pas le temps pour la protection des femmes battues sous la menace d’un conjoint violent, pas le temps de transmettre leurs armes à l’IGPN après une bavure…
Je ne doute pas qu’ils aient “des affaires bien plus graves à traiter” qu’une histoire d’exhibitionniste mais du coup ils étaient sur quoi mardi matin aux Chartreux quand cette dame est venue les importuner: une saisie d’armes à feu, un braquage ?
Ce serait bien de le savoir, parce que sinon on pourrait s’imaginer qu’ils ne voulaient juste rien foutre ce jour-là.
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Citoyen du 4ème
Nous sommes quelques-uns à avoir eu des difficultés à établir une procuration lors des dernières élections. Je pense que ce commissariat de quartier est débordé et que l’administration de la police est une administration totalement délaissée à Marseille et ailleurs.
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C’est sans doute que le commissariat où cette jeune femme s’est rendue n’était pas encore équipé de la file orange, celle qui désigne à la vue de tous les victimes de viols et de violences familiales… Une idée du toujours génial Darmanin, dont on sait l’affection intéressée qu’il porte aux femmes.
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Ce n’est pas aux Chartreux qu’il y a saturation…
c’est partout ! Dans tous les commissariats qui restent car ils ferment petit à petit. Bientôt à Marseille il restera 1 commissariat central ! Avec ce système on peut être tranquille ! Bonne soirée
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mais non , un nouveau commissariat va être construit dans les colline de chateau Gombert
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Très difficile de pouvoir porter plainte dans un commissariat de Marseille pour des faits relatifs aux violences conjugales ou intra-familiales.
Des faits graves, urgents, sont relativisés.
Vous êtes parfois interrogée de façon pernicieuse, limite mise en accusation.
Ou pire, on vous écoute, on note (sur ordinateur) votre récit, et on ne vous propose pas de relire… lorsque que vous insistez, vous découvrez un récit non seulement très mal écrit mais surtout ne correspondant pas aux faits relatés tant il y a d’omission et de distorsions !
Je connais 4 expériences sur 5 de cet acabit.
Dans 3 commissariats : 1er, 4e, 5e ardt.
Alors, les paroles relatées ici concernant les violences faites aux femmes, ne sont pas surprenantes.
Il reste que cette situation est grave et inacceptable.
Tout est fait pour décourager de porter plainte.
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Je confirme pour ma part qu’il est très difficile de porter plainte pour ces faits, comme pour d’autres, dans les commissariats de Marseille.
Pour des faits similaires, j’avais essuyé un refus dans la mesure ou l’on m’avait rétorqué (au commissariat du 8e) que pour déposer plainte il aurait fallu qu’un officier de police judiciaire soit présent au moment des faits …
Je me suis alors passé des policiers et j’ai écrit directement une lettre au procureur de la république qui a fait suivre.
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“Nous avons des affaires bien plus graves à traiter” pose la question de la confusion entre urgent et grave. Je pense que les fonctionnaires de police ont le souci de la sécurité des citoyens mais le danger n’étant plus immédiat et aux vues des circonstances, la probabilité de résolution quasi nulle (merci la culture du chiffre), le “plus grave à traiter” peut s’interpréter “avec les moyens humains et matériels que l’on a, l’énergie qu’il nous reste, on ne va pas perdre ce temps là”. Sauf que, dans cette histoire, la même personne est victime 2 fois à minima de mépris, celui de son agresseur et celui de l’administration qui est sensée la défendre. Même si un corps entier d’état se tortille pour éviter de perdre la face, aller au bout de la démarche sera un bénéfice pour toutes et tous, car désormais dans l’équation moyens/énergie disponibles entre en considération l’écho dans les réseaux sociaux, nouvelle fuite potentielle d’énergie et de moyens que l’administration doit se fader. Ce n’est pas le chemin d’accès le plus noble pour arriver à sortir de la culture du viol, mais si c’est efficace !
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