Activités périscolaires, les animateurs sous surveillance
En février dernier, un rapport sur les activités périscolaires rédigé par une mission de la Ville de Marseille pointait du doigt des lacunes dans l'encadrement. Quatre mois plus tard, les témoignages continuent d'affluer et les associations opposent une mise en place laborieuse mais en progrès.
Photo d'illustration
“Ferme ta grosse gueule. Casse-toi putain.” C’est par ce langage fleuri que des animateurs de l’association des Amis de l’instruction laïque (AIL) qui œuvrent sur plusieurs écoles à Marseille se seraient récemment adressés à des élèves de CP de l’école Eugène Cas (4e), avant de les lever du sol par les cheveux tout en filmant la scène pour un snapchat. D’après La Marseillaise, qui révèle l’histoire dans son édition de mardi, les animateurs ont été mis à pied. Selon nos informations, l’AIL aurait également elle-même saisi la direction départementale de la cohésion sociale (DDCS). Une plainte aurait également été déposée, d’après l’association de parents d’élèves MPE13.
Sans aller jusqu’à un tel dérapage, les récits d’incidents pendant le temps des activités périscolaires abondent, mettant en cause le personnel d’encadrement décrit comme négligent voire inadapté à un public d’enfants : langage grossier, emportements, défauts de surveillance, activités limitées à du dessin ou au jeu de la balle au prisonnier… La liste n’est malheureusement pas exhaustive. “De toute façon, indique la mère d’un enfant scolarisé dans le 2e arrondissement, à nous parents on ne dit rien, on ne connait pas le programme des TAP, ni l’équipe des animateurs.”
Elle est pourtant déjà loin, la première année chaotique de mise en place des activités périscolaires à Marseille où le retard de mise en place puis de paiement par la Ville avaient mis en difficulté des associations. Mais cette deuxième année scolaire qui s’achève ne laisse pas de quoi fanfaronner. Elle s’est certes déroulée dans les règles de l’art juridique depuis l’appel d’offres qui a servi à sélectionner les structures en charge des activités périscolaires dans les 244 écoles et groupes scolaires. Mais les dysfonctionnements restent nombreux.
Des jeunes “pas faits pour cela”
En février, lorsque nous publiions le rapport dédié aux activités périscolaires rédigé par la mission d’information de la Ville de Marseille, mais aussi dans notre propre enquête, l’encadrement faisait partie des problèmes récurrents signalés. L’adjointe à l’éducation Danièle Casanova s’était alors lâchée : “Des jeunes ne sont pas faits pour cela. Je pense que, quand on aura suffisamment de choix en nombre de diplômes du BAFA sur Marseille, nous pourrons choisir des gens qui ont envie, qui ont la passion des enfants […]. Le gros problème du décret lui-même est le BAFA, le recrutement de ces gens inexpérimentés. Il est bien dommage que l’on ait prévu, dans ce décret, aussi peu de respect pour les enfants parce que je crois qu’ils méritent mieux”.
Le décret en question impose qu’au minimum un animateur sur deux soit détenteur du BAFA et que 30 % supplémentaires se forment pour l’obtenir. Du côté des services de l’Etat, on précise sous couvert d’anonymat que si les structures respectent à priori ce taux, le BAFA est loin de représenter une garantie infaillible : “Il faut rappeler que peu d’animateurs possèdent un diplôme professionnel. Le BAFA n’en est pas un et la plupart n’ont que ça“.
La plupart des structures organisent elles-mêmes des sessions de formation et privilégieraient justement la formation au BAFA plutôt qu’une formation professionnalisante de type BP (brevet professionnel), bien plus coûteuse pour elles. Face à cela s’ajouterait l’attente qualitative des parents sur les activités, déconnectée de la réalité. “Les parents voudraient que les enfants fassent de la danse, de l’équitation, ou apprennent un instrument de musique. Mais les TAP ce n’est pas ça, c’est uniquement de l’initiation. Les animateurs n’ont pas le droit de faire plus, il faut pour cela faire intervenir des intervenants extérieurs” indique-t-on du côté des services de l’Etat concernés.
“Un appoint”
Pour l’État, le travail d’animateur n’a pas vocation à devenir un emploi mais doit rester “un appoint”. Seulement, dans la réalité, les recrutés espèrent un peu plus et les quelques heures de travail proposées sont peu attractives. Les structures se retrouvent ainsi confrontées à la difficulté de fidéliser les animateurs, avec presque exclusivement des petits contrats proposés, tel que l’admet Joël Contis, directeur de Léo Lagrange Méditerranée : “Il serait malhonnête de dire que tout marche bien. Sur nos 350 salariés sur les TAP, je n’ai jamais procédé à autant de licenciements, de gens que l’on sanctionne pour faute. Mais cela s’explique aussi. Les temps proposés sont très partiels [ce qui pousse les animateurs à chercher un emploi ailleurs et favorise ainsi le turnover – ndlr], et les animateurs sont souvent jeunes, avec des problématiques parfois lourdes dans les quartiers Nord, même si on les forme pour qu’ils aient des outils pédagogiques.”
Rien d’alarmant pour autant pour le directeur qui perçoit une amélioration : “Entre mai 2015 et mai 2016, on peut dire que c’est beaucoup mieux, notamment parce que l’on fidélise les gens, qui étaient nombreux au départ à s’y montrer défavorables”. Des imperfections mais rien de dramatique, c’est aussi l’avis de Sylvie Martelli, directrice de la maison pour tous Chave Conception (gérée par l’IFAC Provence) : “Ces métiers ne sont pas évidents, avec moins de reconnaissance que les enseignants. Et surtout, il y a un tel besoin sur la commune de Marseille qu’il est difficile d’y répondre dans l’ensemble. Alors oui, il y a des gens qui râlent, oui il y a des problèmes à Marseille, mais il y a aussi des gens consciencieux et il faut surtout se parler, se dire les choses avec les parents.”
Une petite fille retrouvée attachée à un arbre
Les problèmes, il y en a bien eu un certain nombre. Fin mars, à l’école Vincent Leblanc (2e), une petite fille de quatre ans est attachée à un arbre avec un foulard – accessoire pourtant interdit – par un camarade. La mère de l’enfant rapporte que celui-ci serre le cou de l’enfant, menaçant de l’étrangler. Cet épisode se déroule dans la cour, sur le temps de surveillance des animateurs de l’association Môm’Sud. Une cantinière découvre la scène et se précipite pour intervenir. “Le soir, lorsque je suis venue récupérer ma fille, les animatrices ne m’ont rien dit. C’est la cantinière qui l’a appris le lendemain à mon mari. La référente des animateurs, elle, s’est contentée de me dire qu’elle n’était pas là au moment des faits “. Une plainte est déposée au commissariat du 2e arrondissement après constatation des faits par un médecin et Danièle Casanova est alertée.
Quelques temps plus tard, une réunion a lieu entre la directrice de l’école, des représentants de la mairie et Môm’sud, qui, cette année, est positionnée exclusivement sur cette école, en maternelle et en élémentaire. “Rien de concluant pour moi”, nous écrit la maman, qui perçoit la réunion comme “un rappel à l’ordre” envers l’association. “Il existe un vrai fossé entre le personnel recruté et les responsabilités qu’ils ont à endosser” estime-t-elle.
L’association, elle, estime avoir pris ses responsabilités. De fait, outre une mise en demeure, il y a eu éviction de la référente et les animatrices ont reçu des avertissements. “Les choses se sont réglées petit à petit. Un recadrage a été fait sur la sécurité” indique Elodie Martin, la directrice. “Clairement, il y a eu un défaut de surveillance. Il est primordial que la sécurité des enfants soit garantie. Notre nouvelle coordinatrice – sur l’ensemble du groupe scolaire – est plus expérimentée et désormais, une référente est désignée pour le même groupe toute l’année, pour bien connaître les enfants”.
Une animatrice “en complet décalage”
Comme les autres structures, Môm’sud invoque la difficulté des “petits contrats qui posent un problème d’implication sur le projet et de création de liens avec les enfants. Nous avons un souci de fidélisation et de recrutement, et cela est dû au fait de n’être positionné que sur une seule école.” L’an prochain l’association souhaite justement obtenir le marché pour une deuxième école, “afin de faire des contrats avec des nombres d’heures plus importants pour les animateurs. En attendant, nous faisons particulièrement attention aux nouveaux recrutements” assure la directrice qui rappelle néanmoins que sur l’école élémentaire, “les retours sont bons”.
Fin février, à l’école élémentaire Athéna de Château-Gombert, un animateur aurait donné un coup de pied dans l’entrejambe d’un petit garçon. “Il a été sanctionné”, assure Joël Contis tout en minorant la gravité de l’incident. Un autre histoire survenue à l’école maternelle Alexandre Copello en novembre jette aussi le trouble. Une animatrice organise un jeu avec des enfants : une partie avec un maquillage marron pour représenter des Maliens et les autres, “les gardes-frontières”, avec des moustaches blanches. Ces derniers doivent fouiller les Maliens et les empêcher d’arriver à une église… Il est souligné aux enfants que “les blancs n’aiment pas les noirs”. À l’origine, cette activité devait être l’illustration de la chanson de Pierre Perret, “On la trouvait plutôt jolie Lily”. La directrice de la Maison pour tous Chave Conception (IFAC), Sylvie Martelli, admet que “son initiative laissait à désirer. La jeune animatrice a eu du mal à étayer son projet pédagogique devant les parents que nous avions réunis. Je pense qu’elle était en complet décalage avec son cadre d’intervention… Elle n’est pas restée”.
Série de “manquements”
Au final, si de nombreux problèmes nous sont signalés, “seulement” une dizaine de cas l’a été cette année dans le département auprès des services jeunesse et sport de l’État (l’imprononçable DRDJSCS), dont plus de la moitié à Marseille. L’affaire la plus médiatisée reste celle de l’association strasbourgeoise SFLA retirée des 19 écoles dont elle avait la charge, après une mise en demeure de la Ville et surtout une enquête des services Jeunesse et sports qui a demandé la rupture du contrat pour une série de “manquements”.
Lorsqu’un cas est signalé, le service mène son enquête qui aboutit ou non à un résultat et peut entraîner la sanction de l’animateur signalé, ou, dans un cas plus rare comme cela l’a été pour l’association strasbourgeoise, à la sanction de la structure elle-même. La Ville peut également user de son pouvoir d’employeur pour sanctionner un manquement.
Mais aboutir à de telles extrémités reste exceptionnel car un certain nombre de garde-fous sont mis en place. Ainsi, le recrutement de chaque animateur donne lieu à un contrôle régalien avec vérification systématique de l’absence d’un casier judiciaire, d’éventuelles interdictions administratives ou la recherche d’un signalement particulier de la justice. De plus, chaque année, une soixantaine de contrôles sont effectués dans le secteur de l’animation par la DRDJSCS. “Il faut bien dire que beaucoup de parents surréagissent” estime-t-on dans les services. C’est aussi l’avis de Joël Contis à Léo Lagrange : “Les choses montent vite, et souvent, ce n’est pas aussi grave que ça en a l’air”. L’adjointe à l’éducation Danièle Casanova, n’a pas répondu à nos sollicitations.
Commentaires
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C’est sûr qu’il y a certains jeunes qui manquent de maturité, pour ne pas dire plus. Mais comme le disent plusieurs responsables cités dans l’article, on ne peut pas demander beaucoup d’implication et de qualifications à des jeunes à qui on ne propose de travailler que trois heures par semaine, dans un cadre très fragile et sans perspectives professionnelles. De même qu’on ne pouvait pas s’attendre à un encadrement proximité en choisissant une association alsacienne sans réelle expérience, pour des TAP dans tout le centre-ville de Marseille. Pourquoi les élus, après avoir suffisamment clamé que la réforme des TAP leur était imposée, ne transforment pas cette contrainte en opportunité pour aider le milieu associatif à se renforcer et à créer des emplois et des qualifications pour des jeunes, ce qui profiterait aussi à l’offre d’accueil des enfants les mercredis et pendant les vacances scolaires, autre gros point faible ? (Bon, ok, c’est une question rhétorique.)
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Ah … si seulement. Mais nos jeunes sont tellement plus épanouis et développent tellement de qualités lorsqu’ils sont livrés à eux-mêmes, hein ? Pourquoi s’embêter !
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Si je comprends bien, ce qu’ils n’arrivent pas à faire pendant 6 heures par semaine, il faudrait le leur confier pendant… 20 heures ?
Personne n’est à l’abri d’une erreur mais lorsqu’il s’agit de soins aux enfants, les erreurs deviennent tragiques (cf. Observatoire de la violence éducative ordinaire).
En ce qui concerne ces “auto-proclamés” animateurs, nous avons eu affaire à des personnes qui mises en situation de travail se sont avérées complètement dépassées par les responsabilités qui leurs avaient été confiées. Un diplôme est-il indispensable pour comprendre qu’on ne laisse pas des enfants sans surveillance d’adultes responsables ? Qu’on ne frappe pas un enfant ? Qu’on ne l’insulte pas ? Les animateurs incriminés dans ce qui s’agit d’actes de maltraitance n’avaient certes ni les compétences, ni les qualités, non plus que l’IMPLICATION indispensables. Et il faudrait leur confier plus de travail !!!
Il y a des métiers moins cool que l’animation : vente, comptabilité, bâtiment. Au moins si on y commet des erreurs ce ne sont pas des enfants (mineurs vulnérables au regard de la loi) qui payent.
Alors un peu de sérieux : les formations ne mettent pas à l’abri de violences éducatives ordinaires et du risque de décompensation que beaucoup de jeunes courent lorsqu’ils vont se retrouver mis en situation de stress avec des gamins à encadrer. Il arrive que des professionnels bien formés et possédant en plus les qualités humaines requises connaissent des difficultés, et des cadres dirigeants ont vraiment cru qu’il suffirait de prendre des jeunes à peine sorti de leur propre adolescence et de les lâcher avec la responsabilité de enfants pour que ça marche ! C’est du gros foutage de gueule, et je mets dans le même sale panier les assoc. et la mairie.
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Merci pour cet article qui pointe le peu de considération accordée à l’éducation des jeunes enfants. Peu de moyens, donc peu de résultats, voire même des résultats contre productifs. Je crois que les “incidents” relatés sont, en réalité, extrêmement graves. Il apparaît souvent que le système (ici le tissu associatif) veut rester dans la course sans interroger les institutions sur leurs véritables motivations. Au-delà de la question de “donner” du travail à des jeunes en déshérence et de donner de l’activité à des associations en perte de vitesse (faute de moyens et faute de défendre leurs valeurs), il y a un enjeu de fond : quel type de travail pour quel projet de société ? La “maltraitance” sur les enfants n’est que l’écho de la “maltraitance” de ces “à peine” salariés.
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Pourquoi autant d’incompétence à tous les échelons de la société ? On tombe des nues en apprenant comment ces enfants ont été traités par du personnel qui en principe devrait être doté d’un minimum de préoccupations éducatives. Mais en disant cela, on entend déjà le refrain de beaucoup d’enseignants qui circonscrivent aux parents la fonction éducative, alors qu’à ses origines au moins, l’école a eu cette préoccupation, de concert avec les parents il faut le dire aussi. Et que les enseignants qui réussissent avec les enfants accompagnent généralement leur enseignement avec cette préoccupation. Il s’agit d’un tout de la vie à l’école.
Mais qu’apporte le BAFA, que tout le monde peut réussir, pratiquement rien. Ce qu’on vérifie chaque fois qu’un scandale est dévoilé. Le BAFA permet d’accéder à un emploi mais il ne garantit pas le minimum de savoir-faire et de règles qui devraient en faire le filtre pour ce type d’emploi.
Pour l’Etat, « les parents voudraient que les enfants fassent de la danse, de l’équitation, ou apprennent un instrument de musique. Mais les TAP ce n’est pas ça, c’est uniquement de l’initiation. Les animateurs n’ont pas le droit de faire plus, il faut pour cela faire intervenir des intervenants extérieurs. »
Les animateurs « n’ont pas le droit de faire plus », mais pire, oui. D’ailleurs s’ils savaient faire plus on serait trop heureux de les laisser faire. Cette médiocrité dans la gestion du temps libre des enfants est désolante, à l’inverse d’une meilleure intégration des enfants en situation difficile. « On » doit penser en haut lieu que c’est peine perdue.
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Les animateurs n’ont pas le droit en effet d’ “enseigner” une discipline ou un sport car il y a justement tout un réseau associatif et des professionnels qui se doivent de vivre de leur discipline, à laquelle ils se sont consacrés pleinement et se sont formés spécifiquement, parfois à des coûts élevés et sans compter leur temps. L’objectif est de faire découvrir et d’initier à un grand nombre de pratiques, et au délà de l’épanouissement social et culturel de l’enfant, qu’il se découvre peut-être une vocation, un talent ou des compétences que le système éducatif traditionnel ne lui reconnait pas, et d’aller par l suite vers ce type de structures. Le bon animateur se doit d’être avant tout un médiateur et un pont vers des possibles insoupçonnés, sans jugement et sans sanction, dans un cadre de loisirs. Ce qui manque, ce sont justement des coordinateurs et des chefs d’équipes avec des diplômes professionnels type BPJEPS ou DEJEPS (formations de niveau Bac à Bac+3, d’une durée d’un an et en alternance), mais ils “coûtent” plus cher, et pour ce qui est des formations, c’est la commune qui préfère payer quelques formations Bafa pour répondre aux exigences des taux d’encadrement, avec une formation plus courte et surtout moins chère. Mais combien coûte le moindre rond-point ? C’est la volonté politique et la priorité éducative qui laisse à désirer, accompagnées de leurs nécessaires orientations budgétaires.
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J’espère que Mme Casanova vous lira, Kloug. Mais elle doit savoir. Elle fait seulement le moins cher et le plus médiocre, sans se poser la question d’activités émancipatrices. Pour les parents plus exigeants, l’école privée y pourvoira.
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Excellent dossier merci.
Enfin, un focus sur un thème qui est cher aux parents que nous sommes.
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