Activités périscolaires, les animateurs sous surveillance
En février dernier, un rapport sur les activités périscolaires rédigé par une mission de la Ville de Marseille pointait du doigt des lacunes dans l'encadrement. Quatre mois plus tard, les témoignages continuent d'affluer et les associations opposent une mise en place laborieuse mais en progrès.
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C’est sûr qu’il y a certains jeunes qui manquent de maturité, pour ne pas dire plus. Mais comme le disent plusieurs responsables cités dans l’article, on ne peut pas demander beaucoup d’implication et de qualifications à des jeunes à qui on ne propose de travailler que trois heures par semaine, dans un cadre très fragile et sans perspectives professionnelles. De même qu’on ne pouvait pas s’attendre à un encadrement proximité en choisissant une association alsacienne sans réelle expérience, pour des TAP dans tout le centre-ville de Marseille. Pourquoi les élus, après avoir suffisamment clamé que la réforme des TAP leur était imposée, ne transforment pas cette contrainte en opportunité pour aider le milieu associatif à se renforcer et à créer des emplois et des qualifications pour des jeunes, ce qui profiterait aussi à l’offre d’accueil des enfants les mercredis et pendant les vacances scolaires, autre gros point faible ? (Bon, ok, c’est une question rhétorique.)
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Ah … si seulement. Mais nos jeunes sont tellement plus épanouis et développent tellement de qualités lorsqu’ils sont livrés à eux-mêmes, hein ? Pourquoi s’embêter !
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Si je comprends bien, ce qu’ils n’arrivent pas à faire pendant 6 heures par semaine, il faudrait le leur confier pendant… 20 heures ?
Personne n’est à l’abri d’une erreur mais lorsqu’il s’agit de soins aux enfants, les erreurs deviennent tragiques (cf. Observatoire de la violence éducative ordinaire).
En ce qui concerne ces “auto-proclamés” animateurs, nous avons eu affaire à des personnes qui mises en situation de travail se sont avérées complètement dépassées par les responsabilités qui leurs avaient été confiées. Un diplôme est-il indispensable pour comprendre qu’on ne laisse pas des enfants sans surveillance d’adultes responsables ? Qu’on ne frappe pas un enfant ? Qu’on ne l’insulte pas ? Les animateurs incriminés dans ce qui s’agit d’actes de maltraitance n’avaient certes ni les compétences, ni les qualités, non plus que l’IMPLICATION indispensables. Et il faudrait leur confier plus de travail !!!
Il y a des métiers moins cool que l’animation : vente, comptabilité, bâtiment. Au moins si on y commet des erreurs ce ne sont pas des enfants (mineurs vulnérables au regard de la loi) qui payent.
Alors un peu de sérieux : les formations ne mettent pas à l’abri de violences éducatives ordinaires et du risque de décompensation que beaucoup de jeunes courent lorsqu’ils vont se retrouver mis en situation de stress avec des gamins à encadrer. Il arrive que des professionnels bien formés et possédant en plus les qualités humaines requises connaissent des difficultés, et des cadres dirigeants ont vraiment cru qu’il suffirait de prendre des jeunes à peine sorti de leur propre adolescence et de les lâcher avec la responsabilité de enfants pour que ça marche ! C’est du gros foutage de gueule, et je mets dans le même sale panier les assoc. et la mairie.
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Merci pour cet article qui pointe le peu de considération accordée à l’éducation des jeunes enfants. Peu de moyens, donc peu de résultats, voire même des résultats contre productifs. Je crois que les “incidents” relatés sont, en réalité, extrêmement graves. Il apparaît souvent que le système (ici le tissu associatif) veut rester dans la course sans interroger les institutions sur leurs véritables motivations. Au-delà de la question de “donner” du travail à des jeunes en déshérence et de donner de l’activité à des associations en perte de vitesse (faute de moyens et faute de défendre leurs valeurs), il y a un enjeu de fond : quel type de travail pour quel projet de société ? La “maltraitance” sur les enfants n’est que l’écho de la “maltraitance” de ces “à peine” salariés.
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Pourquoi autant d’incompétence à tous les échelons de la société ? On tombe des nues en apprenant comment ces enfants ont été traités par du personnel qui en principe devrait être doté d’un minimum de préoccupations éducatives. Mais en disant cela, on entend déjà le refrain de beaucoup d’enseignants qui circonscrivent aux parents la fonction éducative, alors qu’à ses origines au moins, l’école a eu cette préoccupation, de concert avec les parents il faut le dire aussi. Et que les enseignants qui réussissent avec les enfants accompagnent généralement leur enseignement avec cette préoccupation. Il s’agit d’un tout de la vie à l’école.
Mais qu’apporte le BAFA, que tout le monde peut réussir, pratiquement rien. Ce qu’on vérifie chaque fois qu’un scandale est dévoilé. Le BAFA permet d’accéder à un emploi mais il ne garantit pas le minimum de savoir-faire et de règles qui devraient en faire le filtre pour ce type d’emploi.
Pour l’Etat, « les parents voudraient que les enfants fassent de la danse, de l’équitation, ou apprennent un instrument de musique. Mais les TAP ce n’est pas ça, c’est uniquement de l’initiation. Les animateurs n’ont pas le droit de faire plus, il faut pour cela faire intervenir des intervenants extérieurs. »
Les animateurs « n’ont pas le droit de faire plus », mais pire, oui. D’ailleurs s’ils savaient faire plus on serait trop heureux de les laisser faire. Cette médiocrité dans la gestion du temps libre des enfants est désolante, à l’inverse d’une meilleure intégration des enfants en situation difficile. « On » doit penser en haut lieu que c’est peine perdue.
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Les animateurs n’ont pas le droit en effet d’ “enseigner” une discipline ou un sport car il y a justement tout un réseau associatif et des professionnels qui se doivent de vivre de leur discipline, à laquelle ils se sont consacrés pleinement et se sont formés spécifiquement, parfois à des coûts élevés et sans compter leur temps. L’objectif est de faire découvrir et d’initier à un grand nombre de pratiques, et au délà de l’épanouissement social et culturel de l’enfant, qu’il se découvre peut-être une vocation, un talent ou des compétences que le système éducatif traditionnel ne lui reconnait pas, et d’aller par l suite vers ce type de structures. Le bon animateur se doit d’être avant tout un médiateur et un pont vers des possibles insoupçonnés, sans jugement et sans sanction, dans un cadre de loisirs. Ce qui manque, ce sont justement des coordinateurs et des chefs d’équipes avec des diplômes professionnels type BPJEPS ou DEJEPS (formations de niveau Bac à Bac+3, d’une durée d’un an et en alternance), mais ils “coûtent” plus cher, et pour ce qui est des formations, c’est la commune qui préfère payer quelques formations Bafa pour répondre aux exigences des taux d’encadrement, avec une formation plus courte et surtout moins chère. Mais combien coûte le moindre rond-point ? C’est la volonté politique et la priorité éducative qui laisse à désirer, accompagnées de leurs nécessaires orientations budgétaires.
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J’espère que Mme Casanova vous lira, Kloug. Mais elle doit savoir. Elle fait seulement le moins cher et le plus médiocre, sans se poser la question d’activités émancipatrices. Pour les parents plus exigeants, l’école privée y pourvoira.
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Excellent dossier merci.
Enfin, un focus sur un thème qui est cher aux parents que nous sommes.
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