Pleins feux sur le cinéma arabe

Idées de sortie
le 3 Déc 2016
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3000 nuits de mai.
3000 nuits de mai.

3000 nuits de mai.

Début décembre, la quatrième édition des Rencontres Internationales des Cinémas Arabes investit cinq lieux de projections de la cité phocéenne pour un événement majeur qui consacre la richesse des cinématographies du Maghreb et du Moyen-Orient.

La vie d’un festival est loin d’être un long fleuve tranquille. Pour preuve, la survie d’Aflam — nous l’avions alors relayé dans ces colonnes — fut quelque peu bousculée voilà un an. La structure organisatrice des Rencontres Internationales des Cinémas Arabes (RICA), présidée par Solange Poulet, a su dépasser ces difficultés et pérenniser une action essentielle, dans notre région, de diffusion des cinématographies du Maghreb et du Moyen-Orient. Soulignons ici que l’arrivée, à la direction artistique, de Delphine Leccas a été un précieux atout dans le développement des manifestations portées par l’association. Dont acte avec le très beau programme de la quatrième édition des RICA, qui prolonge cet éminent travail de défrichage des cinémas arabes : avec près d’une soixantaine de films projetés, la programmation dessine en filigrane un état de la planète, humain, social et politique, que révèle cette partie du monde, dont on parle tant dans les mass médias, mais dont on dit si peu. Que ce soit dans les sections « A la une » (avec entre autres Tadmor de Monika Borgmann et Lokman Slim en avant-première française, 3000 nuits de Mai Masri ou Le Puits de Lofti Bouchouchi) ou « Cinémas émergents » (au sein de laquelle on retrouve le magnifique Houses without doors d’Avo Kaprealian ou le récent Dégradé de Tarzan et Arab Nasser), le public phocéen, et au-delà, embrassera largement toute la dynamique d’une cinématographie parmi les plus sémillantes au monde, car mue par une urgence créatrice qui fait souvent défaut aux productions occidentales. A l’instar des années précédentes, un cinéaste est également mis à l’honneur au sein de cette programmation : l’occasion de découvrir le parcours artistique du réalisateur égyptien Salah Abou Seif, via cinq films phares de sa considérable filmographie. Au-delà de cette riche proposition s’articuleront rencontres, tables rondes, installations vidéo (avec le travail de Mahmoud Safadi) et autre Master Class (en compagnie de Maher Abi Samra), sans oublier le Warshataflam, l’atelier d’Aflam, qui mettra en lumière les projets cinématographiques en cours d’écriture. Autant de regards portés sur une production trop peu connue dans l’hexagone, et qui réserve cette année encore toutes ses belles promesses.

Emmanuel Vigne

Rencontres Internationales des Cinémas arabes : jusqu’au 4/12 à Marseille. Rens. : www.lesrencontresdaflam.fr

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