Mes châteaux d’If: Guerre et pluie, Mamie n’a plus toute sa tête et Gonzo

Billet de blog
le 22 Juil 2024
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Mes châteaux d’If:  Guerre et pluie, Mamie n’a plus toute sa tête et Gonzo
Mes châteaux d’If: Guerre et pluie, Mamie n’a plus toute sa tête et Gonzo

Mes châteaux d’If: Guerre et pluie, Mamie n’a plus toute sa tête et Gonzo

 

J’avais déjà perdu le fichier ou je disais tout le bien du livre sur le judo de Thierry Fréméaux, le directeur du festival de Cannes. Là, il a suffit que je parte quelques jours pour que s’effacent les notes du livre Guerre et Pluie de Velibor Colic. ( Parution février 2024). Si vous avez besoin d’autres preuves d’un complot de Bill Gates contre ce blog…

Cet écrivain yougoslave dont le pays a volé en éclats et en nationalismes en 1991 raconte avec humour et cynisme sa guerre de troufion dans les rangs bosniaques. Engagé malgré lui, cet animateur radio, raconte par le détail du corps ce qu’est la guerre. Masturbation et stress, alcool et abrutissement. On pourrait ne pas en dire plus. Velibor Colic revient sur cet événement qui a changé sa vie au point de le contraindre à l’exil.Son gout pour la littérature l’a poussé vers la France plutôt que l’ Allemagne. Il vivra à Rennes un temps avant de trouver les moyens d’écrire. Guerre et pluie rappelle qu’il n’y a toujours pas de paix.

Dans sa guerre, les odeurs ne sont pas en reste. La bêtise de ses congénères, les tirs à l’aveugle. Tout ce jeu qui s’appelle la guerre et qui finit sous la forme de cadavres en putréfaction. Animaux mourant et souffrant, maisons brulées, champs abandonnés, toute cette destruction pour des idées de pureté. L’ordinaire de la guerre mais aussi son caractère extraordinaire dont Jean Hatzfeld avait si bien raconté les contours dans L’air de la guerre ( éditions de l’Olivier; 1994)

Romain Dutreix qui dessine dans le Canard Enchainé signe une bande dessinée originale autour de la démence sénile. Se mettant lui même en scène rendant visite, comme chaque jour, à sa grand mère dans l’Est de la France, un simple oubli plonge notre héros dans un polar sanglant. Mamie sucre les fraises mais pas seulement: Elle supprime les Allemands qui reviennent comme en 40. Sauf que le nazi n’est autre qu’un poseur de compteur Linky, un autre genre de parasite, cela étant dit. Un coup de hache dans la cave débranche le poseur de compteur. La suite se lit sans déplaisir tant Mamie se transforme en tueuse de gestapistes…Elle parle seule à son défunt mari qui assis dans la cuisine en marcel blanc lui demande: ” Tu lui as dit pour les boches?”

Morgan Navarro plonge en lui même et dans l’Amérique de Las Vegas Parano , le bouquin de Hunter. S. Thompson. Accompagné par son pote Jack Souvant, jeune amoureux et producteur radio  proche d’Édouard Baer, ils vont parcourir en bagnole les chemins  du héros de sa jeunesse. Entre cuite et dépression, découragement et rencontres incroyables comme dans une pissotière avec Johnny Deep, Morgan s’interroge sur sa vie. Est-il un bon dessinateur, que cherche il, pourquoi a t il toujours peur de tout perdre? Une bonne histoire d’été tant ça parait loin des plages et des campings où l’on joue insouciamment aux boules en sirotant du pastis..

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