Mes châteaux d’If: Circuit court et cheveux longs. Une histoire de la 1ere AMAP.

Billet de blog
le 2 Oct 2023
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Mes châteaux d’If: Circuit court et cheveux longs. Une histoire de la 1ere AMAP.
Mes châteaux d’If: Circuit court et cheveux longs. Une histoire de la 1ere AMAP.

Mes châteaux d’If: Circuit court et cheveux longs. Une histoire de la 1ere AMAP.

Circuit court, une histoire de la première Amap. Tristan Thil et Claire Malary. Futuropolis.

Encore un bel album sorti chez Futuropolis sur l’ aventure de Denise et Daniel Vuillon, agriculteurs prés de Toulon qui vont être les importateurs du système des AMAP en france. Les deux auteur-trices, comme dans un reportage embarqué nous guident dans les différentes périodes de la vie des Vuillon, de leur éveil à l’écologie jusqu’à trouver ce nouveau système basé sur la confiance entre producteurs et consommateurs. Et la garantie de l’achat sur six mois..

C’est aussi un voyage dans l’agriculture des années 70 en France. Comment l’ agriculture a été détruite sous le feu des intrants chimiques et des nouveaux modes de consommation avec le supermarché. Daniel raconte comment ils ont du se battre pour leurs terres résistants à la pression immobilière extrêmement forte dans le sud de la France.

A chaque époque, un combat nouveau.Se battre pour conserver des marchés, se battre pour conserver des variétés de légumes, nos maraichers n’ont pas que la terre a travailler. Ils endurent les changements de mode de consommation. ” Entre 81 et 88, toutes les coopératives maraichères de Provence se sont cassé la gueule” raconte Daniel.

En 88, ce n’est pas le mildiou qui s’attaque à leur exploitation mais l’expropriation. La mairie d’Ollioules modifie le Plan d’occupation des sols.

Puis les grandes surfaces ne veulent plus de tomates de toutes les formes. Ils veulent du calibré. Nouveau coup dur. En 1992, les Vuillon cessent de commercialiser leurs tomates avec ceux qui 30 ans plus tard feront leur publicité sur “le local”.

Et puis parfois l’obstination paye quand Alain Ducasse, le cuisinier de l’ Hôtel de Paris à Nice les appelle, intéressé par les variétés toujours plus nombreuses qu’affectionne Daniel: le bougre cultive jusqu’à 140 espèces différentes de tomates. Un type à enfermer dans un bocal.

Cela ne suffira pas à faire vivre l’exploitation. Les salades partent toujours dans la grande distribution et rapportent toujours aussi peu.

La crise de vache folle va redistribuer les cartes puis les Vuillon vont découvrir les CSA à New York. Les CSA dont l’idée venaient du Japon vont atterrir en Provence. La machine alimentaire est relancée avec le succès qu’on lui connait.

Circuit court est entièrement en vert et contre tout.

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