Ma troisième journée de stage en tant que reporter !

Billet de blog
le 19 Déc 2021
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Je suis parti en reportage avec Coralie pour interviewer des habitants ainsi que le maire à propos d'une projet mis en place par la métropole.

Annick & Bernadette

Annick et Bernadette nous montrent un plan représentant la zone de terres agricoles qui sera artificialisée.🏭

Mercredi matin je rejoins une des journaliste de Marsactu que je n’avais vue qu’en visioconférence pour l’instant. Elle s’appelle Coralie. Au départ de la Blancarde nous nous dirigeons dans une petite ville à environ 50 kilomètres au nord de Marseille. Sur le trajet la journaliste que j’accompagne m’explique sur quel sujet portera le reportage que nous nous apprêtons à faire. En résumé: la métropole d’Aix-Marseille a pour projet d’artificialiser 86 hectares à Pertuis, pour d’y mettre une zone d’activités industrielles.Si je ne vous raconte que cette partie ce projet peut-être qu’il sera vu que d’un bon oeil, car il créera des emplois ce qui ne peut être que bénéfique pour les habitants de la commune. Mais le problème est que dans la zone des 86 hectares qui vont être bétonnés, il y a des terres fertiles et surtout des maisons et leurs habitants qui devront partir.

Pour mieux comprendre nous sommes allées interroger les plusieurs acteurs du projet.

Premièrement nous nous rendons chez Bernadette, une veuve sexagénaire qui vit dans une très jolie petite maison avec ses trois chiens et deux chevaux. Elle possède 6 000 mètres carrés de terrain. Elle n’est pas la plus affectée par ce projet mais il est possible qu’on lui enlève la moitié de son terrain contre une compensation. Elle pense qu’elle sera obligée de déménager de sa propriété. Cette dame et ses voisins ont créé une association “Terre Vives” pour que cette histoire puisse aller en justice.

Ensuite nous rencontrons de jeunes militants qui ont décidé de squatter une des maisons qui devaient être détruites et de planter non loin de là sur un des champs, des pommes de terre. Ils appellent cela une Zone A Patate. Ces actions sont faites symboliquement pour montrer que ce serait du “gâchis” de bétonner ces terres.

Nous allons ensuite à un rendez vous avec le maire de la ville, Roger Pellenc, et son directeur de cabinet. Ils nous disent que le projet regroupera plusieurs entreprises. Sauf qu’ils nous en présentent que quatre ce qui n’est vraiment pas assez surtout qu’auparavant monsieur Pellenc a promis aux habitants que cette zone créerait des milliers d’emplois.

Monsieur le maire a des parts dans trois entreprises à son nom. Elles s’étendraient sur 20 hectares de la zone.

Après cela en début d’après-midi, nous interviewons un couple qui fait partie des 30 familles qui vont être expropriées. J’ai été très touchée par leur discours car depuis qu’ils ont reçu un courrier leur disant qu’ils étaient dans la zone de ce projet en 2019 ils n’ont plus le goût de vivre. Ils ont même abandonné leur projet de mariage et ils comptaient acheter un cheval afin d’exaucer le rêve de leur fille… Mais ils se disent que ça ne sert a rien, car du jour au lendemain on pourrait leur annoncer qu’ils doivent partir.

Après un crochet par la mairie où les gens de la ZAP tiennent une conférence de presse dehors, nous rentrons à Marseille après une bonne journée de travail.

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