Le dessin de presse : comment ne pas s’emmêler les pinceaux ? [Chicane #8]
Cet article provient du huitième numéro de Chicane, le petit observatoire de controverses réalisé par les étudiants du master Métiers de l’information Sciences Po Aix/EJCAM, qui ouvre la débat sur les enjeux du dessin de presse.
D’un numéro consacré aux cinquante ans de carrière du dessinateur de presse Plantu, dans l’hebdomadaire Le 1, en passant par les réseaux sociaux, aux interventions en direct sur des plateaux de télévisions, comme peut le faire le dessinateur Faro, sur la chaîne L’Equipe… Nul doute que le dessin de presse occupe une place très large dans l’espace médiatique français.
Mais cette pratique a été marquée, il y a trois ans maintenant, par un tournant majeur : les attentats du 7 janvier 2015 contre la rédaction de Charlie Hebdo. Les terroristes ont tué douze personnes, parmi lesquelles cinq dessinateurs de presse français, des grands noms de la caricature: Cabu, Charb, Honoré, Tignous et Wolinski.
Les jours qui ont suivi, de nombreuses manifestations de soutien ont eu lieu, partout en France, mais aussi à l’étranger. Le 11 janvier, une « marche républicaine » à Paris a même été organisée, rassemblant quarante-quatre chefs d’Etat et de gouvernement.
Quand on évoque la notion de dessin de presse, les termes de « caricatures » et Charlie Hebdo reviennent inévitablement. Pourtant quand on y regarde de plus près, le dessin de presse est une pratique bien plus éclectique. Elle semble donc largement méconnue. Comment expliquer cela ? Comment se conjugue le dessin de presse ? Qui sont les dessinateurs ?
Tout autant de questions que nous avons tenté d’élucider au cours de ce numéro. Comprendre comment les dessinateurs de presse se perçoivent eux-mêmes était donc une évidence. Nous sommes allés à la rencontre de certains d’entre eux. Que représente le dessin de presse pour eux ? Qu’ont changé les attentats de Charlie Hebdo dans leur travail ? Nous avons également interrogé des dessinateurs de presse étrangers afin de saisir la place de cette pratique dans le monde. Enfin, nous avons souhaité explorer de nouvelles pistes qui ont émergé après les attentats. Au-delà de la question de la liberté d’expression, c’est l’intérêt du dessin de presse comme outil pédagogique qui nous a intéressé. Un dossier qui, nous l’espérons, permettra de jeter un autre regard sur le dessin de presse, bien plus qu’une simple illustration.
Coline Salmon
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