Drame de la rue d’Aubagne : une couverture sans précédent pour un procès hors norme

Billet de blog
le 5 Nov 2024
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Six ans après les effondrements meurtriers de la rue d'Aubagne, la rédaction de Marsactu se mobilise pour proposer des contenus inédits et proposer une couverture exhaustive du procès hors norme qui s'ouvre.

Drame de la rue d’Aubagne : une couverture sans précédent pour un procès hors norme
Drame de la rue d’Aubagne : une couverture sans précédent pour un procès hors norme

Drame de la rue d’Aubagne : une couverture sans précédent pour un procès hors norme

Comme beaucoup de Marseillais, nous, journalistes à Marsactu, savons où nous étions au moment où on apprenait l’effondrement de deux, puis trois immeubles de la rue d’Aubagne, le 5 novembre 2018. Ce jour-là et la semaine qui a suivi sont marqués au fer rouge dans notre mémoire. En raison de la disparition des huit habitants de ce quartier populaire, pour leur seul fait d’avoir habité Noailles.

En raison aussi de l’onde de choc qui a duré des mois et provoqué l’évacuation de centaines d’immeubles. Soudain, les pouvoirs publics ont pris conscience de la réalité de l’habitat indigne, de son caractère meurtrier. Ce drame est le début d’un tournant politique dans l’histoire de cette ville dont nous n’avons pas fini de percevoir la portée.

Six ans plus tard, cette histoire arrive à une forme de conclusion judiciaire avec l’ouverture d’un procès, lui-même hors norme, à la fois dans sa durée — six semaines au moins — et le nombre de parties civiles, 87 à ce jour. Il doit déterminer les responsabilités dans les effondrements de quatre prévenus, auxquels s’ajoutent douze autres personnes, dont les anciens propriétaires du 65 et des cadres de Marseille Habitat, propriétaire du n°63.

Un long format inédit

Pour couvrir cet évènement, notre rédaction a décidé de déployer des moyens exceptionnels, à la mesure de nos moyens humains et financiers. Le 5 novembre, six ans jour pour jour après les effondrements des trois immeubles, nous publions un long format, totalement inédit, qui permet à la fois de revenir sur le déroulé de ces jours qui ont changé le visage de Marseille, mais aussi de redécouvrir les très nombreux articles que nous avons produits en six ans.

Cet article offre une nouvelle navigation dans nos contenus. Il est en accès libre, car le traitement de cette actualité relève pour nous d’un intérêt public de premier plan.

Une page spéciale et un live

De la même façon, dès l’ouverture du procès, nous mettrons en ligne un dossier consacré au suivi, au jour le jour, du procès. Il comprendra une page live qui permettra de suivre, en direct et en accès libre, les moments forts des audiences.

Depuis plusieurs années, nous proposons régulièrement aux citoyens de suivre les débats du conseil municipal avec un outil live, qui permet d’interagir avec nos lecteurs. Nous proposons, dès le 7 novembre, un outil du même type pour vivre de l’intérieur les développements du procès et en expliquer les ressorts.

Un podcast sur notre histoire

Enfin, il y a quelques jours, notre podcast, Le Bocal, a pris une résonance particulière. Violette Artaud, Julien Vinzent et moi-même avons longuement échangé sur la façon dont ce drame a orienté notre travail longtemps après ce jour funeste. Il y a eu un avant et un après rue d’Aubagne, et cet après dure encore.

Commentaires

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  1. Fp Fp

    On ne vous remerciera jamais assez pour votre suivi au long cours du dossier sur le logement indigne et l’indignité de politiques, de propriétaires, de la soleam et de tant d’autres. Je pense à vos alertes aussi depuis 2016 et au sentiment d’impuissance que cela a dû procurer.

    La lecture de l’enquête avec la multitude d’alertes des habitants avant l’effondrement, les questionnements, la peur : faut-il partir ou rester quand tout se lézarde, les portes les fenêtres qui ne ferment plus. Et les déplacés si nombreux.

    Alors que la justice passe même si certains passeront entre les gouttes.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      2016, c’est l’année où Libération a titré «Ecoles à Marseille, la honte de la République». C’est aussi l’année où Marsactu a commencé à documenter l’état pitoyable de certains immeubles du centre-ville, y compris au sein du patrimoine municipal laissé en déshérence.

      Ces signaux d’alerte auraient dû entraîner un changement radical de la politique de la nullicipalité gaudiniste. Il restait 4 ans avant les élections de 2020. Au lieu de quoi on a surtout vu des accusations de “Marseille bashing”.

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