Conseil de métropole et de municipalité : entre gauche et droite

Billet de blog
le 28 Juin 2024
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2 conseils, 2 hommages, 2 disputes. Comment la partie de ping-pong a lieu entre le conseil de la métropole de Martine Vassale et le conseil municipal de Benoît Payan.

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L'hémicycle métropolitain le 27 juin 2024. (Photo : ML)

L'hémicycle métropolitain le 27 juin 2024. (Photo : ML)

J’arrive ce matin à 9 heures et demie, comme à mon habitude, ce jeudi. Pas beaucoup de journalistes sont présents ce matin, mais nous faisons la conférence de rédaction comme d’habitude. Lors de celle-ci, une journaliste est envoyée au conseil métropolitain qui a lieu au Pharo. On me propose de l’accompagner, et, évidemment, j’accepte. Le conseil commence à treize heures quinze, (ou du moins est annoncé à cet horaire). Je prends donc ma pause du midi plus tôt que d’habitude, à 11 heures 30, pour pouvoir partir de la rédaction à midi trente.

Lorsque je rentre à la rédaction après ma pause du midi, j’attends que la journaliste Marie Lagache, que je vais accompagner au conseil, soit prête et nous partons. Marie Lagache m’explique comment est organisé le conseil ainsi que la différence entre la municipalité et la métropole lors de notre départ en bus jusqu’au Pharo. Elle m’explique aussi que ces évènements sont “des matchs de ping-pong” entre la gauche et la droite car le lendemain c’est le conseil municipal de Benoît Payan qui aura lieu (de gauche). Une fois que nous descendons du bus, nous traversons un passage piéton pour entrer dans le parc marseillais qui surplombe le Vieux-port. Une fois que j’ai passé le portail, je suis Marie Lagache jusqu’au bâtiment qui abrite le conseil métropolitain, que je ne connaissais jusqu’alors pas.

C’est un bâtiment qui ne paraît pas si grand que ça de dehors, à mon étonnement, car je n’arrive pas à m’imaginer l’amphithéâtre que j’ai vu en photo entrer dedans. Nous arrivons devant l’entrée de la presse et on nous prête un badge de journaliste et on nous donne une feuille avec le programme de la séance imprimé. Les journalistes discutent entre eux ou avec un attaché de presse. Ils posent des questions et attendent d’être inviter à entrer. C’est au bout d’un moment qu’ils ne se posent des questions sur leur longue attente, envoient quelqu’un vérifier si le conseil a commencé. En effet, les élus ont commencé à s’installer alors les journalistes prennent aussi part. Je suis Marie Lagache jusqu’aux tribunes qui nous sont réservées.

Nous descendons des escaliers et je commence à comprendre pourquoi j’ai été étonné de voir un petit bâtiment pour la grande salle que je vois devant moi. La salle du conseil, que nous appelons l’hémicycle, est situé sous la terre ! Aucune fenêtre qui donne vue sur l’extérieur, simplement une grande pièce noire. Cela me fait énormément penser à une salle de cinéma, d’autant plus que nous sommes assis dans de confortables fauteuils, surplombant la scène. De plus, il y a de grands écrans partout sur les murs qui diffusent un plan zoomé de la personne qui parle actuellement. L’hémicycle est immense, il est fait comme un amphithéâtre. Des rangées en demi-cercles s’empilent comme dans une salle de cinéma avec une pente afin que tout le monde puisse voir le siège de la présidente et de ses collaborateurs.

La tribune des journalistes dans laquelle je me trouve est tout au bord d’un côté de l’hémicycle, un étage supérieur aux rangées des élus, ce qui nous permet de voir tous. En face de nous, à l’autre côté de l’hémicycle, il y a aussi une autre tribune de collaborateurs des élus. Les élus sont aussi assis dans des fauteuils, mais bénéficient d’un écran tactile qui leur permet de savoir qui parle, de demander la parole et de voter lors d’une décision. De plus, ils sont munis de bouteilles d’eau sur leur table et de micros pour lorsqu’ils veulent parler.

Nous sommes du côté droit de l’hémicycle, ce qui signifie que les élus devant nous appartiennent à la droite, voire extrême droite s’ils sont placés aux extrémités. Dans un hémicycle, j’ai appris que les personnes sont placées selon des emplacements politiques du point de vue du siège de la présidente Martine Vassal. Des extrémités gauches aux extrémités droites, au plus vous êtes positionnée vers une de ces extrémités qu’au plus, vous appartenez à ce mouvement politique. Si vous êtes au milieu, vous êtes de centre, gauche ou droite. Je remarque qu’il y a beaucoup moins de gens de gauche présents que de gens de droite.

La réunion commence sous les exclamations de Martine Vassal qui demande le silence, absent à cause d’un brouhaha continu. Enfin, lorsque tout le monde est assis et arrête de bavarder, je peux mieux voir tout le monde. Je reconnais quelques personnes à gauche que j’ai déjà rencontrées auparavant dans mon stage. Par exemple, j’ai revu Olivia Fortin que j’ai vu à la campagne de Laurent Lhardi ou Joël Canicave que j’ai écouté à la conférence de presse sur le conseil de municipalité le deuxième mardi de mon stage.

Martine Vassal ouvre le conseil sur des hommages à Jean-Claude Gaudin à qui elle fait mille éloges : “Gaudin était Marseille”, “Il a été comme un père pour moi”, ” il a toujours eu un profond respect pour chacun et chacune des maires du territoire “, “Il a toujours fait du mieux qu’il a pu”. La première de ces deux éloges que je viens de vous rapporter m’a fait un peu rire, car elle m’a fait penser au titre d’un article de l’agora sur Gaudin. La deuxième de ces deux éloges m’a aussi fait penser à un discours prononcé par Sébastien Delogu, (pourtant son opposant), qui estime lui aussi Jean-Luc Mélenchon comme son père (selon Wikipédia).

Pendant son discours, il m’a paru qu’elle raillait Benoît Payan par son absence parce que c’est le prédécesseur de l’ancien maire décédé. “Il est pas là, lui”, dit-elle sur un ton de mépris. À la fin de son discours, elle ordonne une minute de silence pour son “papa”. Alors toute l’assemblée se lève et respecte la minute. Seuls quelques journalistes se déplacent pour prendre des photos et dans le silence général, on entend les clics des appareils photos. Après cette minute de silence qui m’a parue très rapide, la présidente du conseil lance un court film sur Jean-Claude Gaudin et tous les projets qu’il a réalisés pour la ville de Marseille accompagné par de la musique. Après les hommages rendus, le conseil commence.

Dans un premier temps, le conseil commence sur le budget, et la présidente ouvre un vote pour élire un président provisoire, car la présidente ne peut pas assister à cette partie du conseil. Une seule personne se présente et est donc élue puisque, aux écrans des élus, il n’y a que ce choix de vote. Alors Didier Khelfa remporte le scrutin contre quelques blancs, bien que les blancs soient minoritaires. Les élus applaudissent et des “pa pa pa” échappent de l’assemblée. Autant, vous dire que le conseil commençait d’une humeur joviale et qu’aucun problème n’avait été à signaler jusque-là.

Didier Khelfa prend ainsi la place de Martine Vassal qui sort de la salle en boitant, car j’apprends par Marie Lagache qu’elle s’est fait opérer d’un pied. Le nouveau président résume les affaires de budget et pas grand monde ne semble s’opposer.

Une fois que cette partie du conseil est passée, la présidente Martine Vassal regagne son siège et le conseil continue. C’est quand on n’arrive à une question de fermes et de terres que des oppositions commencent. En effet, une personne fait un long discours, Amapola Ventron, et une autre lui répond d’un pied opposé, Sébastien Barles et le ton monte un peu. Mais la situation est vite apaisée par le changement de sujet un peu après.

C’est à la suite d’un autre sujet que la séance s’enflamme. Le boulevard urbain sud ! Perrine Prigent fait un très long discours pour s’opposer à ce projet, expliquant qu’il détruira des espaces verts et que les Marseillais ont en besoin de respirer. Devant moi, les gens de droite, qui ne sont pas trop écolos et qui sont plus pour les voitures, commencent à interrompre le discours de Perrine Prigent. Ils lancent des méchantes remarques moqueuses alors qu’ils n’ont pas le micro, et un brouhaha apparait dans les tribunes de droite. À un moment, lorsque Perrine Prigent parle de respirer, son expression est reprise par une personne qui lance “respirable ! Ah ah ah ah”. 

C’est maintenant Martine Vassal qui se lance et qui critique le long discours de Perrine Prigent : elle dit que ce boulevard sera écologique et ne tuera pas d’arbres. . . “voir que vous ne connaissez pas le dossier m’inquiète beaucoup”. Elle critique beaucoup que les gens de gauche ne se préoccupent pas des habitants et qu’ils ne pensent qu’à être dans l’opposition et provoquer. Bien qu’ils n’aient pas le micro, les élus de gauche ne se laissent pas démonter et crient des répliques, ce qui énerve plus Martine Vassal, et qui lance “et la vidéo de votre Delogu là, vous devrez avoir honte”. Je ne pense pas que la présidente soit bien placée pour dire ça, et je pense que les victimes pensent de même.

Suite à de telles attaques, la représentante de Marseille, en l’absence de Benoît Payan, Sophie Camard, veut répliquer, mais la présidente Martine Vassal refuse de lui accorder la parole. Elle change de sujet en cédant la parole à quelqu’un d’autre pour autre chose qui essaie de parler. Mais il fait difficulté de s’exprimer, même avec un micro, sous les querelles qui fusent de la gauche et de la droite, tels deux camps de supporters au stade qui s’affrontent. Mais la gauche ne gagne pas pour autant le droit de répondre, ses membres décident de quitter la salle, ce qui est à son évidence puisqu’ils ne peuvent pas parler. Alors Martine Vassal balance “voilà ce qu’il arrive quand on dit des choses et qu’ils ne sont pas d’accord”, suite à une accusation sortie de la foule contre Martine Vassal, elle réplique : “vous n’utilisez la démocratie que quand ça vous arrange “. Et vous pas du tout madame !

Sophie Camard décide donc d’inviter les journalistes à recueillir à l’extérieur de l’assemblée sa réponse qu’elle n’a pas pu dire. “C’est grave”, dit-elle. Elle dit aussi qu’en effet, elle et ses collègues n’ont pas des plans très précis du boulevard urbain, contrairement à ce qu’avançait Martine Vassal.

Quand nous retournons dans la salle, l’ambiance est retombée. Le conseil commence à toucher à sa fin. Avec Marie Lagache, nous retournons à la rédaction à pied, et lorsque je me réinstalle à mon bureau et que je commence à écrire ce billet… Mes yeux s’écarquillent et je n’en crois pas ma tête ! Est-ce une erreur de l’horloge ? Il est 17 heures et je termine dans trentes minutes, autant vous dire que je n’ai pas trop le temps d’écrire ce billet maintenant. Le conseil m’a paru durer au maximum 30 minutes ! Je le laisse pour demain. J’écrirai les deux jours de fin de stage en un seul billet. Un peu plus tard quand je repense à cet après-midi, je n’arrive pas à réaliser qu’elle s’est déroulée à Marseille. J’y pense, je me dis oui, c’était au Pharo, attend, quoi ? à Marseille, au Vieux-port ? C’était une atmosphère complètement diffèrente de l’extérieur. Comme si nous étions juste nulle part.

Le lendemain, je ne vais pas vous dire encore une enième fois que j’arrive à la rédaction à la même heure que d’habitude… Car je n’arrive ni à la rédaction, ni à la même heure que d’habitude. J’ai rendez-vous avec le premier journaliste que j’ai accompagné les deux premiers jours du stage : Benoît Gilles. Premier et dernier journaliste que je suis pour ce stage. J’ai rendez-vous avec lui à 8 heures 15 devant l’hôtel de ville pour nous rendre au conseil municipal à 8 heures 30. Il m’a donné un rendez-vous en avance au cas où il y aurait des manifestations devant l’hôtel. Et en effet, il n’avait pas tort.

En marchant vers la mairie c’est d’abord un gros BOUM qui retentit de loin. Au fur et à mesure que je m’approche, j’entend de la musique à fond. Et justement, j’arrive sous la très célèbre musique marseillaise de 13organisés “bande organisée”. D’ailleurs il n’en est pas terminé avec la musique pour aujourd’hui ! Je trouve Benoît Gilles comme toujours souriant. Je crois comprendre que des gens se sont réunis pour faire un couloir avec des pancartes entre l’hôtel de ville et le bâtiment de la salle du conseil. Ils attendant sûrment le maire car sur une des affiches on peut lire “Benoît Payan pourquoi ton bureau fermé à clé”. Mais comment ne pas employer la vulgarité appropriée de s’être fait avoir. J’apprend plus tard par Benoît Gilles qu’il y a un tunnel entre l’hôtel de ville et ce bâtiment (souterrain, c’est une manie !).

Benoît Gilles va interroger des gens et je le suis bien que je n’arrive pas trop à écouter ses discussions à cause du bruit. Nous apprenons qu’il y a six manifestations en même temps devant la salle du conseil. Deux manifestations pour deux entreprises de taxis, une autre pour le syndicat des agents des écoles et les autres je ne sais pas trop. Fumigènes allumés et haut-parleurs au maximum. La fumée s’élève dans le ciel sous le nez des quelques policiers venus se poster devant l’entrée du conseil. Enfin, après quelques discussions entre manifestants, nous nous engoufrons dans le bâtiment. Les élus aussi arrivent, et je commence à connaitre bien les personnes. Je retrouve des gens que j’ai déjà vus maintenant à plusieures reprises pour certains comme Olivia Fortin, Laurent Lhardit, Éric Méry, déjà vus sur ma première journée de stage à la conférence de la villa Valmer où il était à la tribune. Sophie Camard, vue la veille, Perrine Prigent, aussi vue la veille, Joël Canicave, vu tois fois, Christine Juste. . .

Nous descendons par l’accès de la presse. De longs couloirs allumés par des leds blancs dans les murs, un style un peu futuriste. Enfin nous arrivons dans la salle du conseil. La salle est très, très similaire à la salle du conseil de la métropole d’un point de vue architectural. Je me suis tout de suite posé cette question : pourquoi construire deux salles identiques pour le même effet qui ont dû coûter très cher alors qu’on pourrait juste faire les deux conseils dans le même ? Peut être que José Gonzalez a raison et que chaque tribu de singes, institutions (de la métropole et de la municipalité), a besoin de son territoire propre à lui (du Pharo et de l’hôtel de ville).

L’hémicycle du conseil de municipalité est un peu différent, notamment les tribunes. Aussi les grand écrans pour mieux voir les gens qui parlent sont beaucoup moins présents et plus petits. Par contre, dans l’architecture rien n’est changé. On garde le principe du plus à gauche au plus au droite. Seulement une différence : les journalistes se retrouvent là du côté gauche. Et les collaborateurs du côté droit.

Enfin quand tout le monde est là, le plus jeune de l’assemblée (système un peu différent du conseil de la métropôle) fait l’appel. Et ce jour là, comme par hasard, à l’inverse de la veille, ce sont les gens de droite qui sont en sous nombre. Car c’est Benoît Payan le président de la municipalité ? Et comme par hasard, Martine Vassal, tombée dans ses propres reproches envers Benoît Payan la veille, n’est pas là.

Ce conseil commence lui aussi par des hommages un peu plus court de Benoît Payan envers Jean-Claude Gaudin à qui il dédie un parc où aura lieu une cérémonie pour lui (il est mort). Une silence de minute a aussi lieu mais il n’y a pas de film qui la précède. Le maire donne la parole à une dame assise à droite de l’hémicycle. Elle fait un très grand discours d’éloge de Jean-Claude Gaudin peut être même plus grand que la “fille” de cet ancien maire ou elle raconte que Jean-Claude Gaudin était un des maires le plus proche de ses habitants, chacun pense ce qu’il pense. Elle dit par exemple “il était impossible d’être dans la même voiture que Gaudin et de ne pas l’entendre dire bonjour à un Marseillais à travers sa fenêtre”“il manquera à tout le monde”.

Mais un peu plus tard il me semble que quelques discours de personnes de gauche semblaient dirent que, depuis que le pouvoir est arrivé dans les mains du Printemps marseillais,celui-ci doit tirer Marseille de l’état d’où elle se trouve depuis qu’un certain maire y a été maire. Ce qui a été confirmé par une personne de droite qui c’est opposé à cela : “vous semblaient dire que”.

Ce conseil là a paru à s’enflammer lorsque quelqu’un de droite s’est mis à faire le rabat-joie suite au discours très élogieux de Joël Canicave envers les progrès qu’ont fait l’assemblée durant le mandat, discours que je l’ai déjà entendu mener à la conférence de presse de mardi avec Coralie Bonnefoy. Cela n’a pas plus à la gauche et Laurent Lhardi à répliquer par “ce discours tellement long que je n’en comprenais plus rien à la fin” phrase rétorquée à la volée par “c’est grave pour un député” mais Laurent Lhardi a continué le discours très élogieux de Joël Canicave “Marseille a atteint un point qu’aucune autre ville n’a atteint”. Joël Canicave confirme ça juste après.

Ensuite, Gisèle Lelouis commencé à parler du RN alors toutes les personnes de gauche ont commencé à crier à l’unisson ” LE RAPPORT, LE RAPPORT”. Bien que je trouve que ce ne soit pas autant enflammé qu’hier c’était quand même enflammé. La “pauvre” Gisèle Lelouis n’arrive plus à se faire entendre. Des protestations venaient de la gauche aussi quand les gens de droite évoquaient l’immigration clandestine comme faute de troubles.

Quand je sort, je revient à la rédaction. Il est vers 10 heures et demie et je commence ce billet j’usqu’à la pause midi qui me laisse le temps de réfléchir à ce que je vais écrire. L’après midi, un restaurant en bas de la rédaction organise un concert tout l’après midi et mon écriture est accompagnée de chansons de trompettes connues répétées en boucles. Les images de ma journée défilent sous les olés des clients et quand je retranscris la journée il me semble que c’est un vrai film avec les images qui défilent dans ma tête de ce que j’écris et la musique à côté.

Enfin, quand j’arrive à ce paragraphe je suis fatigué. J’ai un peu mal au cou. Mais j’ai fini. Ce billet aura été le dernier alors j’éspère qu’il aura été bien. Je pense que c’est le plus intéressent de tous car les évènements de ces deux jours ont pour moi été les plus imporants.

Je suis très content de mon stage et de ce que j’aurais appris, surtout en politique, et je remercie vivement la rédaction de Marsactu de m’avoir accueilli et appris beaucoup de choses.

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