Quelles sont jolies, les filles de mon pays!

Billet de blog
le 31 Mai 2021
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Le retour d’une météo plus en accord avec les sensations qu’on a envie d’éprouver au mois de mai, me fait un peu revenir à l’intime au milieu des débats plus publics de la politique. je vous propose , pour faire la part des choses, un billet mixte. AU plan personnel, le retour de la chaleur m’invite à évoquer un manque culturel que j’avais éprouvé lorsque, forcé de poursuivre mes études dans la Capitale, j’ai passé mon premier hiver à Paris. Un coup de nostalgie (encore que…) avec le souvenir du Phocéen qui m’amenait de temps à autre me ressourcer à Marseille. L’hiver s’était quand même bien passé, puisque je m’étais plongé avec délices dans le foisonnement d’activités culturelles que m’offrait la Capitale. Petits et grands théâtres, les séances des salles de la rue Champollion. Et aussi le début de l’effervescence soixanthuitarde (nous étions en 66). Le monde reconstruit à l’étage du Cluny, où on pouvait encore avec la complicité du serveur passer l’après-midi avec un café. Le jeune Marseillais découvrait ça les yeux et les oreilles grands ouverts et aurait même accepté de renverser l’interprétation de la phrase par laquelle ce parisien de Racine écrivait son émerveillement devant les ciels nocturnes  d’ Uzès “nous avons des nuits plus belles que vos jours”. Et puis vint le printemps, ou plutôt ne vint pas. Avril à Paris, c’est plus triste que février chez nous. Quelque chose me manquait profondément. Il se trouve que je devais “redescendre”  fin Avril à Marseille. Et là, en débarquant du Phocéen, j’ai compris que durant toute mon adolescence, j’avais eu à Marseille ce que je n’aurais jamais à Paris. Ce manque ne relevait pas de la culture “cultivée”, bien évidemment. Mais de la culture au sens des anthropologues, de la “civilisation”, si vous voulez. Le printemps, à Marseille, ça n’est pas seulement la saison des mimosas et des cerisiers en fleurs. C’est le moment où les filles abandonnent leurs tenues d’hiver. Les corsages s’échancrent, les jupes se raccourcissent et révèlent à nouveau ce galbe des jambes que selon les poètes catalans seule la Sardane sait mettre en valeur. Pas besoin de Sardane à Marseille pour s’émouvoir de la beauté de toutes les femmes de toutes les couleurs : les escaliers de la gare Saint-Charles suffisent amplement. C’est seulement samedi qu’en remontant la rue d’Aix, j’ai senti pour la première fois cette année battre à nouveau mon cœur au spectacle de la Beauté en mouvement que jamais ne pourront offrir les belles avenues de Paris. Les parisiennes s’habillent chic , mais pas choc.  Ah! oui, je me réveille : on est dans la campagne des régionales il faut un peu parler politique. Eh ben  : C’est peut-être à cause de ce souvenir enfoui dans ma mémoire, mais dont la force est revenue cette année avec le printemps tardif, que je me suis engagé avec Oui la Provence  pour préserver à tout prix notre “civilisation” méditerranéenne.

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