"À Marseille on est peut-être un peu latins, mais on n'est pas des voyous"

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le 10 Mar 2013
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"À Marseille on est peut-être un peu latins, mais on n'est pas des voyous"
"À Marseille on est peut-être un peu latins, mais on n'est pas des voyous"

"À Marseille on est peut-être un peu latins, mais on n'est pas des voyous"

"Je me suis mis par hasard à travailler sur Marseille, avec la tuerie des Marronniers". Né à Marseille il y a 31 ans, le minot du Cabot est "monté à la capitale" en 2003, pour être journaliste et créer avec quelques camarades le site d'info satirique Bakchich, qui après quelques déboires financiers est toujours debout et dont il est rédacteur en chef. C'est donc sans vraiment l'avoir demandé qu'il est revenu vers "la plus belle ville du monde", même si enfant il rêvait d'écrire sur l'OM :

Être journaliste au Provençal ou au Méridionnal, être payé pour regarder les matchs, un beau métier.

Si les Marronniers lui ont permis de passer de nombreux allers-retours Paris-Marseille en notes de frais, c'est l'affaire Guérini qui a fait de lui un prophète en son pays. Là-aussi un peu par hasard, Monnier est un des tous premiers journalistes à avoir osé écrire ce que beaucoup savaient mais n'osaient pas vraiment raconter. De ces 6 ans passés à boire des mauresques au bar de la Marine, e à traîner à l'Evêché et au Palais de Justice en pantacourt, Monnier a donc décidé de faire un livre :

Il y a un tableau qui s'est dessiné à moi, que je ne pouvais expliquer en un seul papier

Mais des livres sur les liaisons dangereuses entre politiques et voyous, il commençait à y en avoir quelques uns au rayon "meilleurs ventes" du Virgin Mégastore de la rue Saint-Fé. Du coup, son éditeur, la petite mais prestigieuse édition les Arènes, lui a demandé de faire quelque chose de plus personnel. "Ce n'est plus le regard d'enfant sur ma ville, mais le regard de journaliste, et j'ai souhaité que les 2 dialoguent". Il aura mis deux ans à l'écrire, sous la -forte- pression de son éditeur.

"Tu peux pas savoir ce qu'ils m'ont fait c…", nous avouera Monnier en "off", à la troisième mauresque. On suivra donc les trépidations de "Tintin au Congo" à travers 22 chapitres qui démarrent par un enterrement, celui de Nick Venturi, à la basilique du Sacré Coeur sur le Prado  et un mariage, le sien, à la mairie du 9/10. Et tout ça avec un casting de choix, les Guérini's, les Barresi's, et puis Gaudin, Muselier, FO, Mennucci… mais on laissera – en forme de compliment – le mot de la fin à Pape Diouf : "Monnier, cette saloperie".    

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Commentaires

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  1. Nicolas Maisetti Nicolas Maisetti

    {ALERTE} Faits divers et l’OM à Marsactu !

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  2. marcello marcello

    Formidable ouvrage effectivement. On avait tous lu les bonnes feuilles cette semaine dans le journal Le Monde. Et on en croyait pas ses yeux. Mme Ghali sainte nitouche du 8eme secteur ce qu’elle prenait.

    Si c’est pareil avec tout le monde, ça va déménager.

    Mais le plus surprenant c’était hier. L’interview en toc dans la Provence. Samia Ghali elle parle à François Tonneau comme dans les livres. Presque en faisant les questions et les réponses. Se délivra,t des médailles de compétence et de bonne gestion. On aura tout vu.

    Le Tonneau il s’est ridiculisé. Après s’être entiché de Masse, il s’entiche de Ghali. C’est son droit. Mais il lui manque que le goudron et les plumes ou alors il change de métier pour devenir souffleur.

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  3. Anonyme Anonyme

    …décidément, cet ouvrage est déjà un succès : la citation par la proc’ pour vanner les prévenues de l’affaire ANDRIEUX, c’est déjà énorme…mais se faire trater d’ordure par de si recommandables personnes, c’est carrément la légion d’honneur !
    Enfin preuve en est que l’époque a changé : il y 20 ans Monsieur Monnier serait mort, ou se serait calmé de lui-même pour protéger sa famille.
    Aujourd’hui il est debout, et les autres enragent dans leur coin.
    Si seulement il pouvait servir d’exemple…
    Comme le faisait remarquer EDWY PLENEL lors de sa conférence à Sciences-Po Aix vendredi dernier, “regardez, je suis là, vivant, devant vous, on ne m’a pas tiré dessus. Alors un peu de courage, que diable”.
    (tiens d’ialleurs, en apparté, c’est moi ou Marsactru n’a pas traité de ce cycle d’évènements célébrant le centenaire de la mort de Camus ?)

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  4. lucide lucide

    Ni Pivot ni ni Péan, on est à marseille

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  5. Vieux-Port Vieux-Port

    Bravo à Xavier Monnier.

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  6. Anonyme Anonyme

    La conclusion de l’article exigerait quelques infos en plus : que sait l’auteur (que nous ignorons) sur Pape Diouf, qui justifierait ce “compliment”? L’allusion dans ces matières est particulièrement mal venue.

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  7. stoplanguedebois stoplanguedebois

    Ces liaisons dangereuses entre politiques et voyous alimentent toujours les imaginaires et la presse en les relatant (c’est le métier des journalistes) en amplifie souvent la réalité. Al Capone et les politiques américains, les barbouzes du SAC et les gaullistes, etc….Mais quel est le poids exact des voyous? et est ce que les relations sont aussi proches que ça? Il me semble que dans son immense majorité les femmes et hommes politiques sont des gens normaux et ne connaissent pas plus que d’autres les représentants de la pègre. L’idée que tous les matins un homme politique téléphonerait à un voyou pour prendre son avis relève probablement du parfait fantasme…..Il faudrait pour bien juger le poids la pègre chez les politiques avoir des faits très préçis et des exemples vérifiables de déçisions prises pour favoriser les bandits. Il doit y avoir quelques cas bien sur, mais de là à penser que tout passe par là…..

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  8. TASMAR89 TASMAR89

    J’ai connu un Monnier au Cabot pendant la guerre. C’était un passionné de vélo. Et un résistant. Vous auriez l’âge de son petit-fils. Si oui, contactez-moi, j’aurai des anecdotes à vous raconter.

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  9. Prometheus Prometheus

    M. MONNIER, c’est vrai qu’à Marseille nous ne sommes pas des voyous, même si nous sommes des latins originaires de Phocée. Cela dit, Marseille ce n’est plus Naples mais BOGOTÁ. Les politiques, PS en tête a laissé se développer à Marseille et surtout dans les cités du Nord comme du Sud des réseaux très dangereux. Au sens propre comme au sens politique (menace du du FN). Aujourd’hui, il y a les puissants réseaux Corses, très organisés (armes, drogues, sex, foot et le politique) et qui n’avaient que peu d’estime pour les délinquants des cités (originaire du maghreb). Sauf que maintenant ces derniers s’organisent et démontre leur capacité à mettre en échec les pouvoirs publics et deviennent aussi puissant que les corses.. Mais imaginez un instant que les corses et les maghrebins s’unissent voire pire fusionnent. Que va devenir Marseille et crieront nous au loup pour de bon ce coup-ci pour faire venir l’armée ? Qu’en pensez-vous M. Monnier ?

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