À Marseille, EELV lancé sur la piste verte
Réunis samedi en assemblée générale, les adhérents d'Europe écologie - Les Verts vont décider de la stratégie qu'ils adopteront pour les municipales à Marseille. Après avoir flirté avec l'union de la gauche, la plupart des cadres locaux semblent désormais déterminés à mener une liste écologiste qu'ils présentent cependant comme ouverte.
Sébastien Barles, militant écologiste et ancien conseiller municipal de Marseille
Ce samedi, les adhérents marseillais d’EELV déterminent leur stratégie en vue des municipales. Il y a six mois, le rapport de force de cette assemblée générale où deux motions s’affronteront se serait présenté sous un jour bien différent. Aujourd’hui beaucoup semblent avoir tourné le dos à l’aventure de l’union de la gauche, et présentent l’issue du scrutin comme évidente : les écolos marseillais devraient mener leur propre liste.
Plusieurs événements ont fait tourner la boussole écolo au cours des derniers mois : la troisième position de leur parti aux élections européennes, véritable shoot d’adrénaline quand les partis de gauche n’atteignaient pas les 10 %. Dans la droite ligne, en juillet, l’appel pour un “mouvement sans précédent” ne comptait que quelques signatures écologistes à côté des cadres du PS, du PCF et de la France insoumise. On y trouvait la conseillère départementale Michèle Rubirola en tête, mais pas celle de Sébastien Barles, pourtant ouvrier de l’union depuis des mois. Sur ce cheminement autonome, un dernier événement aura résolu les tenants d’une liste “écolo-citoyenne” : la parution le 27 septembre d’un sondage dans la Tribune, plaçant à plus de 15 % au premier tour une liste EELV, curieusement emmenée par Michèle Rubirola (1).
Chez les tenants du “mouvement sans précédent”, cette simulation a toutefois eu l’impact inverse : les autres forces de gauche y sont présentées comme dispersées, mais totaliseraient davantage. Pour eux, l’affaire n’est pas pliée. À l’instar de Théo Challande, conseiller fédéral EELV et compagnon de route de Michèle Rubirola, qui attend pour samedi “de vraies discussions” et ne désespère par “qu’il y ait des possibilités de consensus et de rouvrir le débat”. Mais les débats en groupes locaux ont déjà démarré, et, à écouter les tenants de la motion autonome, le sens du vent est très clair.
L’union oui, mais l’union des écolos
Demeure tout de même, pour toutes les parties, un flou quant au nombre d’électeurs, certains avançant le chiffre de 140 adhérents, quand d’autres en évoquent un peu plus de 200. Les statuts d’EELV Paca et ceux du parti au national divergent sur la question de l’ancienneté nécessaire pour voter, un an pour les premiers, trois mois pour les seconds. Ce point ne devrait être résolu qu’au dernier moment. Une simple formalité pour Guy Bennaroche, co-secrétaire régional du parti pour qui, par ailleurs, l’issue du scrutin semble évidente. “Pour avoir un peu discuté avec les uns et les autres, le résultat sera à mon avis assez tranché. On a défini une ligne politique nationale avant les européennes, l’idée de base, c’est de bâtir des listes écologistes, identifiées comme telles”, rappelle-t-il.
“La liste d’union j’y ai cru un moment, admet Sébastien Barles. C’est légitime de défendre les deux positions. Mais il n’y a pas d’un côté une perspective autonome, ceux qui partent en solitaire, et de l’autre ceux qui sont responsables et font l’unité.” Depuis l’annonce de sa candidature en interne, très tôt révélée par La Provence, les accusations de vouloir diviser la gauche ont plu en nombre. “On est toujours pour le rassemblement, la question c’est le périmètre, le choix des partenaires, complète Hervé Menchon, conseiller d’arrondissement, qui défend la même position. Il y a une motion pour le rassemblement de la gauche, et une autre pour une liste écolo-citoyenne avec un large rassemblement, une ouverture à 50 % à la société civile.”
Avec comme objectif celui de réunir autour de la table la famille écologiste, avec par exemple l’Alliance écologiste indépendante, Génération écologie, Urgence écologie, Générations… “On va rassembler les écolos de tous bords, résume la conseillère municipale Lydia Frentzel, elle aussi sur la même ligne. On choisit un socle écolo pour construire, pas pour briller plus que les autres”. La conseillère municipale appuie aussi son choix sur la vague d’adhésions qui a suivi l’élection européenne. “Je n’ai jamais eu autant d’adhésions, avec beaucoup de jeunes. On n’a pas le droit de les décevoir”. Tous sont persuadés que la thématique internationale de l’urgence climatique peut mobiliser, au-delà d’un mouvement local d’union des gauches.
L’union, “c’était interminable”
Car du “mouvement sans précédent”, les tenants de la motion verte en sont revenus. Pour Hervé Menchon, “les discussions étaient rugueuses, on a eu beaucoup de mal à convaincre les partenaires de l’importance de nos propositions écologistes. C’était interminable, et pas transparent. On a eu le sentiment qu’il fallait travailler une deuxième hypothèse.” Sébastien Barles expose le même scepticisme. “Ma crainte c’est que ça explose sur la question de la tête de liste, parce qu’il n’y a pas de règle du jeu”.
En face, du côté du mouvement sans précédent, l’incompréhension est affichée. Mardi, lors d’une conférence de presse annonçant la décision de la France insoumise de prendre part à une liste d’union, Sophie Camard et Mohamed Bensaada, tous deux porte-parole du mouvement, n’ont pu que déplorer qu’EELV choisisse un autre chemin. “On leur souhaite de trouver le consensus qu’on a trouvé, et qu’ils soient au rendez-vous de l’histoire”, a souri le premier, sans manifester un grand optimisme.
#LeVoteDuSiècle! Pour sauver le climat et l’avenir de #Marseille, voilà la force de l’union: je signe avec 50 personnalités, toutes chef(fe)s d’entreprises, responsables associatifs, syndicaux, de collectifs et des jeunes pour le climat, cet appel à l’union aux #Municipales2020 pic.twitter.com/pSmDYFUN8I
— Michèle Rubirola (@MicheleRubirola) October 3, 2019
Ce jeudi, une tribune parue dans La Marseillaise intitulée “le vote du siècle” – en référence à une campagne de Greenpeace – ne disait pas autre chose : “Le 5 octobre, les écologistes marseillais devront faire un choix qui décidera fortement de l’avenir de notre ville : s’unir ou subir. Que choisirons-nous ? Rendre Marseille aux Marseillais(es), exercer le pouvoir et tout changer ou passer notre tour, une fois encore ? C’est, pour Marseille, le vote du siècle”. Une façon directe de tenter de peser sur le scrutin interne des écologistes. “Il faut dépassionner le débat, ce n’est pas le vote du siècle, s’agace Sébastien Barles. On va créer un espace de dialogue, faire un pacte de non-agression, se mobiliser ensemble de façon intelligente comme on l’a fait sur Valmer. Ce n’est pas la fin du monde s’il y a deux listes.” En 2014 il avait refusé l’alliance avec le PS de Patrick Mennucci et porté la constitution des listes Pape Diouf. Il prend les régionales de 2015 où se présentait une alliance écolos-communistes comme preuve que les listes d’union ne soulèvent pas automatiquement l’enthousiasme. “On a bien vu que 5 % + 5 %, ça peut faire 5 %”.
Les cadres locaux soudés autour de la liste autonome
Ces encouragements appuyés à revenir dans le giron du “mouvement sans précédent” tout comme les critiques et les attaques sur les réseaux sociaux ne semblent pas faire douter les porteurs de la motion “écolo-citoyenne”. Des huit référents de secteur, sept penchent de ce côté. “Le fait d’avoir des attaques de partout, ça a peut-être créé du collectif, ça nous a soudés plus qu’autre chose”, assure Lydia Frentzel. Si cette motion est retenue, les militants désigneront samedi des binômes pour chaque secteur de la ville, mais les places en tête de liste resteront négociables avec les futurs partenaires, assure-t-on.
Au loin, se profile déjà la question des accords de second tour. “Nous ne fermons pas les portes, on a un regard bienveillant sur tout ce qui existe déjà. D’ailleurs nous avons déjà un rendez-vous de pris avec le mouvement sans précédent pour la suite”, assure Lydia Frentzel. “Nous serons responsables, nous allons continuer à discuter avec tout le monde”, complète Sébastien Barles. Et pas seulement avec le mouvement sans précédent.
(1) Enquête réalisée par téléphone du 14 au 21 septembre 2019 auprès de 1 272 personnes représentatif des résidents de Marseille âgés de 18 ans et plus, dont un sous-échantillon de 1 013 personnes inscrites sur les listes électorales de Marseille. La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et arrondissement de résidence de l’interviewé. Marsactu choisit de ne pas commenter les sondages mais ne peut ignorer l’influence qu’ils ont vers les acteurs de cette élection. Pour les curieux, le sondage complet est ici.
Commentaires
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Enfin une sage décision des verts locaux qui commencent à s’émanciper de la tutelle mafieuse des gauches marseillaises. Acte de courage qui plus est de la part de Sébastien Barles qui fait ainsi fi des éventuelles représailles de Payan et autre Coppola.
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Votre employeuse Martine Vassal saura certainement le récompenser, nul n’en doute.
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oui il sera certainement récompensé ; il rendrait un sacré service à vassal.
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De la COM comme d’habitude Concrètement que proposent M.BARLES et les écolos ?Quel programme pour l’habitat indigne, les écoles et les équipements sportifs, culturels (ouverture des bibliothèques les jours de congé) et le désenclavement des quartiers populaires,? quid des pistes cyclables sécurisées des trottinettes, des navires de croisières polluants etc. ?. Quel budget envisage-t-il de consacrer à chacune de ces priorités chaque année ? L’a-t-il fait chiffrer ?
?« La présidente de la métropole, Martine Vassal annonce différer à 2020 l’adoption du programme local de l’habitat, déjà reporté au printemps. Ce document stratégique répartit l’effort de construction, notamment de logements sociaux entre les communes. »
Qu’en pense M.BARLES ?
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Les verts auraient bien été fous d décider autres choses. Ils sont sur une vraie dynamiques et ont aujourd’hui une identité qui leur est propre. Les Coppola, Payan, Camard et compagnie ne pourraient que leur faire perdre des voix . Quel aurait été leur intérêt de se perdre avec le PS qui ne pèse plus rien et avec les Insoumis qui les méprisent? Quant au PC, cela fait belle lurette qu’ils se représentent plus rien. Pourquoi ils se seraient alors saborder politiquement? Maintenant, chacun va devoir se compter. C’est sur que pour certains, ça va être terrible!
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une belle bande d’abrutis.
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A la soupe! espérons qu’elle soit BIO.
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Quitte à slalomer dans les sondages, j’aurais préféré une piste rouge…
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Les dirigeants écolos locaux, régionaux et nationaux, à l’instar de tous les partis politiques de “gôche” d’ailleurs, ne veulent pas entendre qu’une quelconque élection ne leur permettra jamais d’accéder à ce pouvoir qu’ils convoitent tant, en vain. Les dés sont pipés d’avance justement par les dirigeants en place de cette droite qui est à j’ter par les possédants. Une telle participation électorale ne fait que les diviser, les affaiblir et mettre leurs formations sur la paille. Le changement souhaité ne peut être atteint que par les luttes sociales, classe contre classe, dans la rue et jamais sorti des urnes.
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“Ce n’est pas la fin du monde, s’il y a deux listes” nous dit Barles qui en est déjà un spécialiste. Au premier tour, dans tous les secteurs, le RN et Vassal seront devant. Il faudra en deux jours fusionner deux listes qui auront ferraillé pendant la campagne, choisir un ou une chef de file, persuader les marseillais de la solidité de cet assemblage, attirer des électeurs encore hésitants, et surmonter les dilemnes de devoir se retirer pour éviter le RN… Voilà qui augure bien !
Rien ne tient dans leur volonté d’y aller seuls, si ce n’est une logique de petite boutique, se présenter pour exister, se faire un nom.
Les écolos ont eu raison avant tout le monde sur beaucoup de sujets, mais ils restent un groupuscule auto-centré, incapable de faire émerger des personnalités de qualité, capables d’incarner une alternance.
Quel gâchis.
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Je regrette de devoir approuver en intégralité ces propos. Je le regrette car j’attendais mieux d’EELV – même si la “lutte des places” a toujours été l’un de ses travers.
A Marseille, vu les forces en présence, les élections municipales se joueront au premier tour, et non au second. J’espère que, samedi, les militants d’EELV s’en souviendront à la place de leurs “cadres”.
Quand les responsables d’un parti sont incapables de faire preuve de sens politique et d’assumer une responsabilité historique, ça en dit long sur leurs motivations réelles.
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Affligeant et enrageant! “Électeur du 8e” a raison, cela se joue au premier tour. Ce qui est clair pour moi: je n’irai pas, au second tour, soutenir une liste d’union constituée entre les deux tours. Même pour faire obstacle au péril du RN . On ne me fera pas deux fois” le coup de Macron.” Ce sera au premier tour ou PAS DU TOUT.
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On a les verts qu’on mérite…Il mise sur l’échec du rassemblement de gauche, c’est ce que ça veut dire, et espère récupérer leurs voix à un hypothétique deuxième tour. Ni reluisant ni brillant, juste petit. Comment on peut avoir dans un parti centré sur l’écologie autant d’enjeu de personne, et ce depuis toujours? Ça me dépasse, on a les verts qu’on mérite
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Si je comprends bien, EELV c’est de 140 à 200 adhérents. Si on y ajoute les adhérents de Génération Ecologie … ça doit faire 200 à 250 adhérents… Il faut 303 candidats pour faire une liste aux municipales à Marseille.
Qu’EELV revendique une sorte de leadership c’est donc légitime compte-tenu de ce que l’on a comme élément sur les intentions de vote. Mais y aller vraiment “tout seul” et “rien qu’eux” n’est pas possible.
La question c’est donc de voir qu’elles sont les modalités d’ouverture qu’ils vont proposer aux autres acteurs pour une alliance de premier tour.
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https://marsactu.fr/agora/jai-fait-un-reve-la-gauche-gagnait-les-elections-municipales/
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Oui Laurent,
Ce n’est peut-être pas obligé de rentrer dans tous ces détails de pondération entre les courants et les sous-courants mais une sorte de concours de beauté (la de probité, d’engagement et d’expérience) comme l’a fait LREM pour les législatives serait sans doute une solution…
En l’absence d’un leader susceptible d’imposer une solution de bon sens de ce genre… je le sens mal parti.
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Rêvons quand même !
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Felix weygand, un concours ? comme lrem aux législatives ?? quelle drôle d’exemple !!
Je veux bien bien être jugé comme étant un peu niais, mais amnésique , sûrement pas !!!
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@julijo
Et bien si on ne veut pas que ce soit que des pros de la politique (ou leurs “clients” plus ou moins conscients, comme ça l’est généralement dans la constitution des listes ) il faut bien en trouver d’autres, autrement.
Un appel à candidatures public avec un comité de sélection triant les candidats sur des critères eux mêmes publics et partagés (probité, engagement, expérience, notoriété et représentativité dans le secteur où ils veulent être candidat, etc.) serait une solution…
Pour l’avoir fait : c’est très très dur de trouver 303 personnes à présenter à une élection…
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Suicidaire ! Après avoir pris le melon aux Européennes EELV se croit en haut de l’affiche. Hélas, ils endossent le rôle de supplétifs de Vassal/LREM contre un plat de lentilles pour Barles and Co.
Bon appétit Messieurs Dames !
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Que la direction des Verts soit un ramassis des petits arrivistes, nous le savons déjà. Qu’ils se couchent une fois arrivé vaguement aux manettes nous le savons aussi (Pour les plus jeune regardez donc les lignes écrites sur le bilan des Verts au gouvernement du temps de la gauche plurielle). Que la ligne politique défendue par Barles soit l’assurance de la victoire de l’alliance LR/LREM contre le FN, nous pouvons fortement le supposé. Mais alors tout cela pose une question. Si c’est foutu pour le scrutin qui s’annonce… on fait quoi pour leur pourrir leur campagne à cette bande de clowns ? Ben c’est vrai quoi, nous aussi on a droit à un peu de rigolade. Qui est tenté ?
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Ne vous inquiéter pas trop la dessus. Les éléments existent non pas pour pourrir quiconque, mais bien éclairer les choix politiques qui sous tendraient un départ en solo.Et pour ce que j’en connais, on peut souvent compter sur eux pour en amener d’autres. Mais laissons les délibérer et décider avant, conserver leur chance (qui parait hélas faible) et les nôtres avec ,d’éviter une vassalisation complète pour Marseille, ou un rassemblement très national pour cette ville si marginale dans le pays.
Au moment où commence à se voir, de façon si manifeste, que ce pays part à vau l’eau, où une institutrice se jette dans la cour de l’école, où un flic tue des flics sur leur lieu commun de travail, où la haine anti flic monte en flèche, ce qui se comprend aisément, où les services publics ferment ou dysfonctionnent, où tout ce qui fait lien se délite sous l’emprise des prédateurs plus en plus autoritaires et de leur politique ultra libérale… Au moment où la société se fractionne puis se re fractionne, et n’est pas loin de se” tribaliser”, et tout cela aperçu de la ville incontestablement la plus sinistrée qui soit, leur choix mortifère prendrait un écho et une gueule qu’ils n’ont visiblement que très mal anticipé….
Ce qui est plus au présent, c’est de saisir le caractère plus alambiqué encore et politicard que semble bien signifier encore le choix qu’ils semblent envisager majoritairement. Exemple: Dans la marseillaise de ce jour, Barles déclare : “Je suis pour des passerelles, des espaces de discussion entre les 2 listes. Je pense qu’on peut ratisser plus large dans le centre de Marseille; par contre là où il y a un risque RN, il faudra envisager une offre unitaire”. Plus tordu et plus manoeuvrier, difficile à faire, surtout en entretenant le flou complet entre 1er et 2ème tour… (Car la politique est souvent,, pour les politiciens, un jeu de billard, et les “verts” l’ont bien compris, même s’ils n’ont jamais fait montre d’une grande maitrise dans ce jeu, plutôt nuls en la matière)
Et donc que voila une déclaration type d’une proposition d’alliance à la carte, alambiquée à souhait pour le dire sans en avoir l’air. On refuserai donc un mariage, même s’il est, “de raison” , au profit d’un “tu fait quoi ce soir?”; Autant le signifier tout de suite à une liste de la gauche unie+ collectifs citoyens, si elle s’acoquinait de la sorte avec ce genre de mauvais coucheurs, dans un opportunisme dont Marseille a déjà tant souffert, elle irait se faire voir, avec les dits verts… chez plumeau!
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Bon, il se fait tard, et puisque personne ne semble vouloir s’y coller, je me dévoue : Si M Barles se tord en déclarations alambiquées, comme indiqué ci dessus, concernant les faits il est visiblement déjà en campagne, et n’y va pas avec le dos de la cuillère : Sa saillie concernant les régionales 2015, (à propos de la liste d’union écolo/PCF) n’est ni juste, ni fondée; “On a bien vu que 5%+5%,ça peut faire 5%”.
Il se trouve que les chiffres officiels indiquent que : — Concernant la région, puisqu’il s’agissait de régionales, ses 5%+5% (on ne sait pas d’où il les sort!) font 6,54% soit +31% de son résultat à lui; — Concernant les BdR, ils font 8.74%, soit + 75% de son résultat à lui;
— Concernant Marseille, puisque c’est bien de ça que l’on cause, ils font 9,29% soit presque dix (comme en arithmétique,) et par ailleurs +86% de son résultat à lui. Sans courir après la stricte exactitude, il s’agit là de marges d’erreurs conséquentes, et qui portent à conséquences, et bien fol qui s’y fie!
Et tant qu’à faire, puisque les militants des verts ne peuvent, visiblement pas, s’en remettre à la lucidité de ce leader un peu free lance, il convient de leur rappeler : Que cette élection est bien la dernière élection par liste concernant une collectivité territoriale qui ce soit tenue à Marseille et que les résultats ont donné : Extrème droite 38,19% (dont FN 35,85%, le reste étant pour Bompard et DLF); Droite: et il s’agissait d’Estrosi/Muselier, 24,76%;
PS Castaner:20,50%; Et donc Camard/Coppola 9,29%, soit 29,79% pour la gôche+écolo rassemblés… On respire un grand coup, on prend son élan, et on relit ces chiffres soumis à votre sagacité. Et bonne nuit! (Mon petit doigt me dis, qu’il y en a un qui doit croiser les doigts, sans avoir besoin de respirer profondément, dans sa mairie.)
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D’un côté il y a plus de 3000 signataires pour un appel à l’union , une dizaine d’organisations politiques, des collectifs citoyens et des citoyens qui travaillent depuis plusieurs mois sur ce projet d’union pour les municipales et de l’autre des vieux briscards de la politique marseillaise qui n’ont pas compris que l’urgence est là et que l’enjeu n’est pas d’avoir une place au chaud mais bien de prendre le pouvoir pour faire changer les choses.
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Les Vieux briscards de la politique, ils sont plutôt du côté de l’Union de la Gauche: Payan, Coppola, Camard, Caselli, Carlotti….
Ils sont où les vieux briscard de la politique?
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@Bayet:le professeur Barles n’est plus un perdreau de l’année ! Ne fréquentait-il pas l’aquarium (un bâtiment écolo s’il en fut) où nageaient Nono et ses amis ?
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oui, 303…. bon et si on regardait par secteur : en gros à part le 2e, tout petit, il y a de 35 à 45 personnes sur chaque liste..
déjà ça me parait un peu moins compliqué. même si, vous avez raison FW, ce n’est pas évident.
votre idée de faire “candidater” des citoyens -électeurs-concernés n’est pas mauvaise en soi ; mais qui dans le “comité de sélection” ???? tout se cristallisera là.
j’ai ressenti avec la méthode lrem pour les législatives une telle envie pour certains d’exister…et la suite ne m’a pas convaincu ; leur comité de sélection non plus (il est vrai que de nombreux membres ne brillaient pas par leur honneteté)
alors pourquoi pas un tirage au sort ???? parmi les personnes qui, présentes, participent réellement aux réunions concernant l’avenir de la ville dans l’union de toute la gauche.
tout ça de la part de eelv ne m’étonne pas trop, il me semble qu’il en sont encore à une forme d’adolescence en politique. c’est dommage parce que ce sont des gens attachants et intelligents, qui défendent de belles idées, mais peut être un peu trop auto-centrés. il y a plusieurs exemples dans l’histoire récente.
ils semblent un peu trop confiants aujourd’hui et se laissent peut être manipuler par cette pression médiatique intense autour de leur résultat aux européennes. pression qui a probablement été mise dans ce sens, connaissant cette fragilité….
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Un tirage au sort, mais parmi les volontaires déclarés, c’est ce que je préconise. Seules conditions préalables : résider effectivement dans le secteur et casier judiciaire vierge.
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Je mets en discussion ici une proposition de mode d’emploi https://marsactu.fr/agora/jai-fait-un-reve-la-gauche-gagnait-les-elections-municipales/
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Un mes amis qui sait de quoi il parle ayant été lui même parlementaire et chef d’un parti ,rappelle toujours que la vie politique est une grande expérience de psychiatrie en milieu ouvert…
Le tirage au sort c’est une bonne idée mais trier un peu dans le pool de volontaires en les auditionnant sur ded critères plus complet que le simple casier ne peut sûrement pas être une précaution inutile.
Julijo a raison : qui sont les “sages” qui doivent constituer le comité se sélection ? Des représentants des composantes que Laurent propose dans son billet ?
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Je pensais à des “sages” pour arbitrer les conflits, pas pour choisir les candidats, mais après tout peut se discuter… Qui seraient ces sages ? Je pense à des juristes ou des personnalités retirées de la vie politique (et qui auraient laissé un bon souvenir). Vous pouvez dropper des noms, je n’ai pas d’amis à placer !
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Vassal a donc gagné avant la bataille. Bravo les verts ! Quelle irresponsabilité et quelle tristesse pour les Marseillais qui resteront dans leur m..de …
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Oui, donc, Barles s’est fait adouber aujourd’hui comme candidate des verts sur une liste autonome. Quelle ambition personnelle démesurée au détriment de Marseille ! LAMENTABLE…
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Les commentaires sont unanimes pour condamner l’initiative de EELV de faire cavalier seul. Moi aussi, je déplore leur décision. Faut il pour autant crier haro sur le baudet vert ? Réduire cette décision (collective, après tout) à un caprice ou à une question d’ego ? Peut on envisager un instant que le “rassemblement sans précédent” n’a pas su, faute de clarté, les retenir ? Si ma femme s’en va, non pour un autre mais pour vivre seule, je me remets aussi en question…
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Tout à fait d’accord. Si les verts se sont sauver en courant, c’est d’abord parce qu’on leur proposait encore les vielles pratiques d’accord d’appareils uniquement destinés à sauver du naufrage quelques personnes ( les chefs de parti évidemment ) . Au moins, les verts ont eu le courage de mettre fin à cette pratique. En plus, chacun réclame la clarté, l’engagement de conviction, la fin ds compromis. Et bien eux, ils l’ont fait. Pourquoi leur reprocher?
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Ne défendez pas l’indéfendable ! Il s’agit d’une position nationale à laquelle s’ajoute une ambition personnelle de Barles. Jadot a la grosse tête. Le problème est que Marseille se trouve dans une situation où ces petites ambitions ne répondent pas à l’urgence démocratique et sociale. EELV porte une lourde responsabilité que rien ne sert de masquer. Ce n’est ni du courage, ni de la clarté, c’est un cavalier seul qu’ils n’ont même pas le courage d’assumer. Triste !
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Cher Laurent, à chacun ses abimes et ses façons de les interroger, et notamment en fonction de son expérience, et de sa longueur. Si mon épouse verdoyante s’en va, avant le premier tour, je passe à autre chose et attend le second tour, pour être assuré de me poser alors les bonnes questions!
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Donc, si j’ai bien compris, il y a eu 74 votants qui se sont exprimés à 80 % contre l’union des gauches à Marseille. Vote massif contre , dit-on…Ah bon?… Autrement dit 59 personnes à Marseille pourraient empêcher par un vote cette dynamique qui se mettait en place? 59 personnes s’estiment porte -paroles des 29 027 personnes qui ont voté écolo aux européennes à Marseille? Sans compter les 10 993 votes pour Europe écologique et sociale. Non, la messe n’est pas dite et ce ne sont pas 59 personnes – même respectables- qui vont prendre en otage des dizaines de milliers d’écologistes et les soumettre à leurs calculs égoïstes. Reprenons les débats sans nous enfermer dans leurs stratégies qui pourraient bien se retourner contre eux ( quand on observe ce qui est arrivé à la FI dernièrement)
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