[Le retour du sauvage] Semer des zostères dans l’étang de Berre

[Le retour du sauvage] Semer des zostères dans l’étang de Berre

Sur les rives de l’étang de Berre, quelques riverains s’activent pour récréer des herbiers indispensables à la vie aquatique. Malmenées par les rejets d’eau douce de la centrale EDF de Saint-Chamas, émissaire du canal de production hydroélectrique issue de la Durance, les zostères marines ont pratiquement disparu. Ces étonnantes plantes à fleur subaquatiques, cousines des plus connues posidonies, remplissent des fonctions écologiques incontournables : nurseries et habitats pour de nombreuses espèces de poissons et autres crustacés, oxygénation de l’eau par la photosynthèse, fixation des fonds de l’étang par leurs racines et rhizomes.

En Géo Trouvetout locaux, inspirés de l’expérience d’une équipe scientifique états-unienne, Pascal Bazile, Laure Jaurès et Damien Bonnet ont patiemment mis au point une méthode pour planter par leurs propres moyens des graines de zostères marines dans les sédiments du fond de l’étang. Les membres de l’association 8 vies pour la planète agissent ainsi depuis 2021.

À l’occasion du second épisode de notre podcast, Le retour du sauvage, nous les accompagnons dans l’eau à Istres pour observer les “taches” de zostères déjà replantées. Revenus au sec, nous les suivons à Saint-Chamas, où ils font mûrir et conservent les graines récoltées au printemps à Port-Saint-Louis-du-Rhône, en vue de les semer dans l’étang à la fin de l’automne. Une fois par semaine durant cet été 2024, Le retour du sauvage part à la rencontre d’observateurs et acteurs d’un renouveau de la biodiversité dans les Bouches-du-Rhône.