À Marseille, l’Insee montre la part gargantuesque des multiproprétaires dans l’habitat
80 % des logements de particuliers sont détenus par des multipropriétaires dans le centre ancien (1er, 2e, 5e et 6e arrondissements) de Marseille et 75 % dans l’ensemble de la ville, tels sont les derniers chiffres d’une étude menée par l’Insee. Ces statistiques témoignent d’une “concentration de la propriété immobilière à Marseille, notamment à des fins de rentabilité locative”, note l’institut.
A l’échelle de la ville, 11 % des ménages possèdent 57 % des logements. Chez ceux qui possèdent plus de dix logements, les appartements se révèlent plus petits que la moyenne et les résidents plus pauvres. L’étude montre ainsi que 38 % de leurs locataires ont un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté quand cela concerne un quart de la population globale de la ville. La description fait largement penser aux multiples marchands de sommeil qui font de l’hébergement des plus précaires un commerce rentable.
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Fascinants, ces chiffres qui montrent la prospérité de l’industrie de la misère à Marseille. L’économie de cette ville repose sur des piliers pas vraiment sains.
Nul doute que cette étude de l’Insee servira de base à une véritable politique du logement, qui passe par la chasse aux marchands de sommeil et aux loueurs de gourbis insalubres. Non ?
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si seulement !
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Les mêmes multipropriétaires qui sont responsables de l’état déplorable des immeubles et des logements dans le centre-ville ?
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Ces immeubles et ces logements auraient-ils été mieux entretenus s’il s’était agi de mono propriétaires?
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Et toujours pas de politique digne sur l’habitat et le logement en vue … Que du soutien aux marchands de sommeil !
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oui, le cancer du centre ville : les marchands de sommeil.
mais ce n’est pas le nouveau ministre kasbarian qui va aider et avancer dans ce sens, liberal convaincu, ces déclarations sont hostiles aux plus pauvres, et il envisage de détricoter une partie de la loi sru.
on ne prend pas le chemin d’une politique digne de la demande.
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« La description fait largement penser aux multiples marchands de sommeil qui font de l’hébergement des plus précaires un commerce rentable. »
La description fait [aussi] largement penser à ces nombreuses familles marseillaises de la classe moyenne qui ont réussi à conserver un bien immobilier qui leur procure aujourd’hui de modestes revenus.
Question de point de vue.
Il suffit qu’une SCI familiale détienne tout ou partie d’un petit immeuble trois fenêtres avec un appartement par étage pour que l’INSEE y voit, à juste titre, un multipropriétaire, et la rédaction de Marsactu un marchand de sommeil.
L’étude de l’INSEE ne nous apprend malheureusement rien de surprenant.
En effet :
– Marseille est une ville plus pauvre que les autres métropoles de France.
– Le prix du foncier y est globalement moins élevé.
– La demande en logement locatif est extrêmement forte, alimentée, entre autres facteurs, par une arrivée croissante d’immigrés en provenance de pays plus pauvres que la France.
En conséquence, une partie importante de la population ne peut pas accéder à la propriété et doit néanmoins se loger dans le parc locatif existant. Il est donc parfaitement logique que les propriétaires historiques de logements marseillais le soient resté.
Enfin, oui, il y a des marchands de sommeil à Marseille, comme partout ailleurs en France. Et les moyens alloués à la lutte contre eux sont insuffisants. Il ne faut cependant pas oublier que c’est l’écosystème défaillant mis en place et surtout entretenu par les pouvoirs publics qui a permis leur prolifération.
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