Liquidation chez Milonga, 165 salariés licenciés

Les salariés ne se berçaient guère d'illusions, en l'absence d'offres de reprises. La liquidation judiciaire de Milonga, prononcée ce mercredi par le tribunal de commerce de Marseille, "était inéluctable", commente Guillaume Fernandez, du comité d'entreprise. "Cette issue est apparue incontournable pour une activité qui s’est révélée année après année irrémédiablement déficitaire", tranche la société de vente d'instruments et de cours de musique, dans un communiqué. Basée à Gémenos, regroupant jusqu'à vingt magasins dont Plan-de-Campagne, elle avait déposé le bilan en juillet. "Si on se fie aux chiffres de la direction, cela ferait 165 licenciements avec le minimum légal. On avait calculé 230 à l'origine, mais depuis les CDD sont partis", traduit le délégué du personnel.

Alors que de vives critiques étaient émises sur la stratégie du groupe – également propriétaire de Cultura – accusé d'avoir "siphonné" une enseigne au profit de l'autre, l'heure est à limiter la casse. "Dès le prochain comité d'entreprise, on va s'atteler à réclamer que soit respecté l'accord de méthode signé en mai". En effet, avant le placement en redressement judiciaire, la direction avait négocié le départ de 49 salariés. Le plan social ayant été gelé avec le dépôt de bilan, l'actionnaire "n'entend pas respecter ces conditions plus favorables, notamment des indemnités supra-légales, dénonce Guillaume Fernandez. On ne va pas s'arrêter là, on est en train de travailler afin d'aller devant les tribunaux."

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