Pas de “naufrage” à Plombières pour le collectif solidarité avec les Roms
A la suite de la décision du tribunal d'instance de Marseille ordonnant l'expulsion des Roms habitants à la caserne Cardot au 91 boulevard de Plombières, le collectif Solidarité avec les Roms de Marseille, a publié un communiqué dans lequel ils réagissent à un article que nous avions écrit le 6 février dernier titré "Le naufrage de la réquisition citoyenne à Marseille", ainsi qu'à un article du 25 mars, paru dans l'Humanité et intitulé "Roms, naufrage d'une réquisition".
Dans ce communiqué, les militants du collectifs reviennent sur les raisons de cette réquisition, faite au petit matin du 12 novembre 2012, à l'initiative de "citoyens, des militants et bénévoles d'associations ou d'organisations politiques qui ne supportaient plus de voir des hommes, des femmes, des enfants, sans toit, traqués par la police, livrés au froid et aux intempéries". Mais ils rappellent surtout que "si naufrage il y a, c'est celui des Institutions, et en premier lieu celui de l'État", qui poursuit notamment sa politique d'expulsions massives, malgré la circulaire interministérielle du 26 août 2012. Tour à tour, ils mettent en cause l'Etat donc, rappelant les derniers propos du ministre de l'Intérieur Manuel Valls : "Les Roms ont vocation à rester en Roumanie, à y retourner". Puis les mairies et les collectivités locales, les hommes politiques, les médias, la politique économique et sociale et la société. "Non, il n'y a pas de naufrage de la réquisition citoyenne", affirme le communiqué. "Au contraire, c'est une victoire, que l'on doit revendiquer haut et fort, à Marseille et partout où des lieux rde vie sont et seront ouverts avec et par les "sans" : sans-abri ou mal-logés, sans-papiers, sans-emploi."A l'époque, nous expliquions dans notre article que l'Etat semblait freiner les démarches de remises aux normes du lieux, dans la mesure où aucune association ne désirait devenir gestionnaire du site. Mais si le comité rappelle que "le but de cette réquisition n’était pas de faire la gestion du lieu mais d’interpeller politiquement les différents ministères pour permettre l’accès aux droits de ces citoyens", les Roms vivant sur place risquent une nouvelle fois d'en être expulsés.Vous avez un compte ?
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