Hugues Parant : “pourquoi avoir aussi peur” de la métropole ?

Hier soir, pour le vernissage de l'exposition "Marseille de la ville à la métropole" de l'Agence d'urbanisme de l'agglomération marseillaise (Agam), les discours convenus étaient de rigueur : Claude Valette, président de l'Agam, le maire Jean-Claude Gaudin et le président de la communauté urbaine Eugène Caselli se sont tour à tour bornés à faire acte de foi dans l'avenir métropolitain du territoire. Seul le préfet Parant, sous le regard de son délégué à la métropole Laurent Théry, a mis les pieds dans le plat d'un débat où l'on entend de plus en plus selon lui "un langage de combat".

Le message est clairement adressé aux opposants au projet gouvernemental, qui ont menacé ces derniers jours de démission et de boycott de la concertation : "Je trouve très bien que certains élus publient des manifestes, que ce débat soit public. Là où je comprends moins, c'est que cela réveille des peurs : peur de la perte d'autonomie, peur de l'ailleurs, alors qu'ici tout le monde vient d'ailleurs. Pourquoi avoir aussi peur au point de ne pas pouvoir en discuter ?"

Car, assure-t-il, "on est là pour discuter avec les maires". Ces derniers sont, rappelle-t-il fermement, "les représentants de l'Etat, c'est de lui qu'ils tirent leurs prérogatives. Et c'est l'Etat qui a fait Iter, qui est sur le port de Marseille-Fos, qui gère les hôpitaux, la recherche, la culture, la protection de la nature. Il ne peut pas être une seconde imaginable que l'Etat se batte contre les maires et inversement". C'est pourtant le cas, si l'on en croit les élus aubagnais, qui le jour même dénonçaient des bâtons dans les roues sur le tramway et la décharge du Mentaure. Mais de ça, le préfet ne voulait pas discuter hier soir.

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