Le syndicat SNUipp 13 s’alarme de la souffrance au travail des enseignants des écoles

De gauche à droite, Pascale Cotta du F3SCT, Charlotte Bourgougnon et Céline Peccini, co-secrétaires de la FSU13

Le SNUipp 13, le premier syndicat des professeurs des écoles, a déposé une alerte sociale auprès de la direction des services départementaux de l’éducation nationale (DSDEN) pour dénoncer la souffrance au travail des enseignants. Lors d’une conférence de presse organisée ce 28 novembre, la FSU13 explique vouloir réclamer, en coordination avec d’autres syndicats, des moyens supplémentaires pour “ne plus avoir à travailler dans des conditions dégradées”, comme le pointe sa co-secrétaire Charlotte Bourgougnon. Le SNUipp met en avant la surcharge de travail – 43 heures en moyenne par semaine -, l’insalubrité de nombreuses écoles, en termes d’isolation, ou de risques liés à l’amiante, à Marseille notamment.

Cette dégradation du métier s’illustre, selon le syndicat, par une disparition croissante des titulaires au profit des contractuels – huit fois plus nombreux qu’il y a dix ans pour l’académie Aix-Marseille selon les statistiques du syndicat. Selon une étude réalisée par la F3SCT, l’instance paritaire qui suit les questions liées la santé et aux conditions de travail, 60 % des jeunes professeurs ne se voient pas enseigner plus de 15 ans. La négociation avec la DSDEN doit s’ouvrir d’ici au 6 décembre. L’organisation syndicale espère obtenir des réponses concrètes à son alerte sociale. En cas de réponse insatisfaisante, elle déposera un préavis de grève.