Violences contre SOS Méditerranée : des peines de prison ferme pour Génération identitaire

Le tribunal judiciaire de Marseille à la caserne du Muy (3e arrondissement).

Le tribunal correctionnel a rendu son jugement dans le procès des violences contre SOS Méditerranée perpétrées par d’ex-membres du groupuscule d’extrême-droite dGénération identitaire. Les magistrats ont reconnu leur culpabilité pour “violences” et les faits de “participation à un groupement en vue de la préparation de violences” sont aussi établis.

L’ancien porte-parole du groupuscule aujourd’hui dissout, le Lyonnais Romain Espino, écope d’un an de prison ferme, le tribunal estimant qu’il a tenu “un rôle prépondérant dans la commission des faits“. Franck Dunas est aussi condamné à six mois ferme. Ces deux peines sont aménagées sous bracelet électronique. Les 21 autres sont condamnés à de la prison avec sursis allant de 5 mois à 1 an. Parmi ceux-là, on retrouve Jérémie Piano, candidat soutien de Zemmour aux dernières élections législatives à Aix-en-Provence, Thaïs d’Escufon et Peter Sterligov, employé par la mairie RN de Beaucaire (30). La majorité a l’interdiction de séjourner à Marseille pendant 3 ans, à l’exception de ceux qui résident dans la région. Cinq autres voient leurs peines également assorties d’une inéligibilité de 5 ans.

En plus de ces peines individuelles, les ex-membres de Génération identitaire devront débourser solidairement 15 000 euros de préjudice moral aux personnes victimes ainsi que 20 000 euros pour le préjudice économique et 22 000 euros pour l’atteinte à l’image et la réputation de SOS Méditerranée.

Ce jugement est fidèle aux réquisitions du parquet. Les 23 adhérents du groupe d’extrême-droite étaient jugés depuis le 10 octobre pour leur violente intrusion au siège de l’association humanitaire, survenue en 2018. Pendant tout le procès, les prévenus présents ont nié les violences et vanté la “réussite” de leur opération.