Guide du Marseille colonial : un outil pour comprendre “une histoire insupportable”
Un collectif de citoyens militants publie cette semaine le Guide du Marseille colonial. L'ouvrage pointe, arrondissement par arrondissement, rue par rue, les traces de ce passé qui marque encore aujourd'hui la ville. Un outil pour se réapproprier l'histoire, dialoguer, mais aussi dénoncer.
Le guide du Marseille colonial, ouvrage collectif, est paru le 1er septembre 2022. (Photo : LC)
Petit format, il se glisse aisément dans la poche ou dans le sac pour accompagner une promenade, et pourtant, il pèse si lourd. Lesté de récits qui mêlent conquête, exploitation, esclavage, insurrections matées dans le sang et autres crimes racistes. Après Paris, Bordeaux et Soissons, les éditions Syllepse, associées ici à La courte échelle, viennent d’ajouter Marseille à leur série de guides des villes coloniales. Comme n’importe quel ouvrage du genre, on le feuillette par arrondissement, à la recherche d’une plaque de rue ou d’un monument intriguant croisé sur le chemin. Sauf qu’ici, il s’agit de faire remonter les marques du passé de l’empire colonial, de ses commerces et de ses drames. Et il y a de quoi faire : plus de 200 pages, seize arrondissements couverts et plusieurs centaines d’entrées.
C’est une belle aventure, profondément humaine.
Malgré un format très pédagogique et simple d’accès, le guide est subjectif et ne s’en cache pas. En témoigne le choix de confier sa rédaction à un collectif de Marseillais militants attachés notamment à l’anti-racisme plutôt qu’à des historiens de métier. Ils étaient une dizaine, ce vendredi, de plusieurs générations et plusieurs origines, pour présenter l’aboutissement de deux ans de travail durant lesquels ils ont plongé dans les archives, épluchés les plans de la ville et les ouvrages qui y sont consacrés. “C’est une belle aventure, profondément humaine. On a nous-même découvert beaucoup de choses”, raconte l’une des coordinatrices, Nora Mekmouche, bibliothécaire et déjà autrice de plusieurs ouvrages sur Marseille. Sous l’approbation de ses camarades, elle poursuit : “Oui, on est situés : on ne veut plus traverser cette ville comme ça, on veut révéler cette histoire coloniale pour la dénoncer, pour montrer la ville autrement.”
Les entrées du guide permettent donc de recenser des hauts lieux de l’époque coloniale, banques, sièges de grandes entreprises d’import-export, mais aussi d’aborder des noms et des monuments bien connus à la lumière du prisme décolonial. “Il y a des personnages parfois ambigus sur ces sujets. On a choisi quand c’était le cas de travailler à charge, parce que si, nous, on ne le fait pas qui le fera ?”, pose Daniel Garnier, membre du collectif.
“Aujourd’hui encore, cette histoire coloniale sert de support à des discours racistes. Pour nous, c’est un message politique de dire : “cette histoire continue de nous blesser“. Et nous sommes habités d’une soif irrémédiable de justice et de dignité”, complète, en citant Césaire, Soraya Guendouz-Arab, membre du syndicat des quartiers populaires de Marseille, qui a aussi pris part à l’écriture.
Mise en pratique
Marsactu a voulu tester l’ouvrage sur le terrain. Accompagnée de deux des rédacteurs, Alain Castan et Zohra Boukenouche, nous avons descendu la Canebière, guide en main. Le rendez-vous est donné aux “mobiles”. À première vue, le monument aux morts dédié aux soldats de la garde mobile engagés dans la guerre franco-prussienne de 1870 n’a rien à voir avec les colonies. Et pourtant, il suffit de tourner autour pour découvrir qu’y sont aussi commémorées des batailles de conquête lors de “l’insurrection arabe de la province de Constantine”, soulignent nos accompagnateurs. Page 25, le guide rappelle la “répression terrible” et les “dizaines de milliers de victimes” de ces combats menés en Algérie.
“Dès qu’on touche un truc dans cette ville, on se rend compte qu’il y a un lien”, souffle Alain Castan. Exemple à l’appui : le monument est lui-même positionné à la rencontre de noms qui remplissent une bonne partie de la section consacrée au premier arrondissement : Blum, Gambetta, Thiers… Le premier fait justement partie des personnalités “ambiguës” sur lesquelles le guide a tenté de donner plusieurs éclairages.
Au-dessus de la place, Zohra Boukenouche jette un regard vers le boulevard de la Libération, officiellement baptisé “Libération – Général de Monsabert” depuis 1981. “Maintenant, quand j’emprunte le boulevard, j’imagine le général Monsabert mais je pense aux tirailleurs et aux soldats algériens qui l’accompagnaient et sur lesquels il n’y a pas un mot. En tant que descendante, c’est douloureux”, déplore-t-elle.
Le guide est là pour ouvrir le débat, ce n’est pas notre rôle de dire ce qu’il faudrait faire.
Plus bas sur l’artère, au croisement du boulevard Dugommier – planteur en Martinique et propriétaire d’esclaves qui a lui-même son entrée dans le guide – on aperçoit les marches de la gare Saint-Charles, sujet local brûlant pour les militants décoloniaux avec ses sculptures de femmes alanguies représentant les colonies soumises par l’empire. “Il y a un collectif qui existe pour demander de les enlever, indique Zohra. Le guide est là pour ouvrir le débat, ce n’est pas notre rôle de dire ce qu’il faudrait en faire. C’est un outil. Mais si, en le lisant, des habitants de la rue Bugeaud [gouverneur de l’Algérie au 19e, partisan de la politique de la “terre brûlée”, ndlr] demande qu’on change le nom de leur rue, ça ne sera pas si mal”. Des membres du collectif ont sollicité le maire de Marseille pour échanger sur ces sujets, sans réponse à ce jour. Mais ils lui reconnaissent déjà d’avoir changé le nom de l’école Bugeaud pour celui d’un tirailleur algérien en 2021 ou d’avoir inauguré l’avenue Ibrahim-Ali.
Un dernier coup d’œil vers le lycée Thiers, encore lui, et on évoque à présent les grandes entreprises marseillaises qui ont marqué le centre-ville. Toujours boulevard Dugommier, au numéro 12, l’ancien siège de la banque Bonnasse rappelle les nombreux investissements de cette entreprise dans des plantations en Cochinchine ou à Madagascar au début du XXe siècle.
Devant l’hôtel de police de Noailles, une plaque de la Ville cite le nom de la famille Régis, son ancien propriétaire, qui fait l’objet à elle seule de trois pages du guide. Au XIXe siècle, elle est soupçonnée d’avoir bâti sa fortune notamment sur le commerce d’esclaves, et a continué à “fournir” des “engagés volontaires” africains, y compris des enfants, pour les plantations des Antilles même après l’abolition en 1848.
Plus bas on croisera le siège de la banque Talabot, rue Saint-Ferréol, et celui de l’ancien Crédit foncier d’Algérie et de Tunisie, au n°15 de la Canebière. Créé en 1880, sa mission était, nous explique le guide, “l’octroi de prêts hypothécaires pour faciliter la colonisation agricole de l’Algérie”. La promenade s’achève face au palais de la Bourse. Le siège historique de la chambre de commerce a sur son fronton les noms de grands explorateurs et contient toujours, même après s’être séparée d’une partie de ses fonds, de nombreux objets et documents liés à l’opulence coloniale du commerce marseillais de l’époque.
“Rencontrer” enfin l’histoire
Dans notre dos, la place Charles-de-Gaulle. Le guide évoque l’homme d’État selon le prisme des indépendances accordées aux colonies, mais aussi du discours qu’il a tenu à Marseille en 1961 au sujet de l’Algérie, ouvrant la porte à un État algérien, non sans “contreparties”. Début, estiment les auteurs, du néo-colonialisme, “qui nous fait croire que la colonisation n’existe plus alors que l’influence de la France en Afrique a continué”, déplore Zohra.
Quelques centaines de mètres banals pour une plongée déjà profonde dans les entrailles d’une histoire peu ou mal connue. Le collectif démarre ces jours-ci une tournée de présentation du livre à Marseille et ailleurs et prévoit des interventions pédagogiques auprès de publics jeunes. Avec toujours cette volonté de soulever les tabous et de lancer le débat. “S’il y a des Algériens, des Marocains, des Antillais et des Sénégalais à Marseille, ce n’est pas par hasard, mais par rapport à une histoire, qui est l’Histoire de France, pose notre accompagnatrice. Une partie de cette histoire est insupportable, scandaleuse et il faut que tout le monde puisse la rencontrer.”
Le guide du Marseille colonial est sorti le 1er septembre aux Editions Syllepse / La courte échelle éditions.transit. Il s’accompagne d’un site internet où des billets complémentaires seront postés régulièrement. Les auteurs présenteront l’ouvrage à la librairie Transit le mardi 6 septembre à 19 h.
Commentaires
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la Banque BONNASSE … c’était Boulevard d’Ath-nes, pas Dugommier
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Un guide qui tombe à pic, au moment où un président de la République dont l’inculture historique semble sans limite évoque la colonisation de l’Algérie comme “une histoire d’amour qui a sa part de tragique”.
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La nostalgie des “pieds noirs” 60 ans après perdure. Une histoire d’amour non partagée !
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Macron doté selon vous d’une inculture sans limite ? .
Vous auriez du dire plutôt, doté d’une culture historique politique.
Après ce type d’ouvrage est peut être utile , quoique, mais à partir du moment où l’on enclenche ce processus , il faut sortir la poussière de l’ensemble des tapis et pas que d’un seul.
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Il s’agit dans cet ouvrage des stigmates du passé colonial de notre ville. son utilité est primordiale.
Nous avons tous besoin de connaître notre passé, et toute la vérité que ce soit la plus sombre ou la plus souriante.
Des mouvements de dénonciation et de déboulonnement de statues existent, débattent et se débattent. Je n’y ai pas beaucoup réfléchi, mais il me semble a priori que ces statues permettent de ne jamais oublier de quoi l’humanité est capable.
Je ne sais plus qui a dit : Ceux qui ignorent l’histoire sont condamnés à la répéter.
Nous en avons malheureusement quelques preuves aujourd’hui.
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Winston Churchill,entre autres.
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En tant que gentilhomme provençal qui a vu son pays envahi par les barbares du nord , je rejoins mes camarades ultramarins pour dénoncer l’acculturation qui nous a été imposée sous couvert de « mission civilisatrice de la France ».
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Patafanari, en tant que gentilhomme provençal,vous devriez vous rappeler que la Provence à été cédée par un roi certe sympathique mais piètre politique dans les années 1480, le fameux Bon roi René d’ d’Anjou au profit du roi Louis XI.
Une fois fait, les gentilhommes provençaux de l’époque se sont empressés de baiser la main de Saint Louis,de négocier des charges et avantages fiscaux.Comme quoi les comportements des politiques régionaux ne datent pas d’hier.Rassurez, à part quelques rares exceptions près, les gentilhomme Corses en 1769 ont fait pareil.
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Saint Louis, c’est avant Louis Xi !
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Très intéressant et utile. Faute à corriger : MONTSABERT –> MONSABERT
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merci !
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Mme Castelly, vous écrivez :
“Exemple à l’appui : le monument est lui-même positionné à la rencontre de noms qui remplissent une bonne partie de la section consacrée au premier arrondissement : Blum, Gambetta, Thiers… Le premier fait justement partie des personnalités “ambiguës” sur lesquelles le guide a tenté de donner plusieurs éclairages”.
Vous mentionnez donc Blum comme personnalité ambiguë, puisque premier cité. N’est-ce pas plutôt Thiers ? Le dernier cité ?
Simple erreur de relecture ? Ou formulation…. ambiguë ?
Merci
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Pour l’histoire Blum avait proposé la citoyenneté française à une élite algérienne qui représentait suivant son projet une population de 25 000 individus en 1936. Refus des français d’Algérie,refus des nationalistes algériens. Projet de séparerelite du peuple ? .Je n’ai pas la réponse, était ce ambiguï ?
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Non, il n’y a pas d’erreur ici. l’attitude de Thiers n’était pas ambigue il me semble… Pour ce qui est de Blum, les auteurs et les autrices du guide font référence à un discours prononcé en 1925 dans lequel il se déclarait opposé à la colonisation avant de préciser : “Nous admettons qu’il peut y avoir non seulement un droit, mais un devoir de ce qu’on appelle les races supérieures, revendiquant quelquefois pour elles un privilège quelque peu indu, d’attirer à elles les races qui ne sont pas parvenues au même degré de culture et de civilisation”.
Comme expliqué dans l’article, le guide éclaire les noms de rue et les monuments à la lumière de l’époque coloniale, ses soutiens comme ses opposants. L’entrée “Léon Blum”, comporte donc cette citation, mais aussi d’autres faits d’armes favorables aux populations colonisées.
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Projet de séparer l’élite du peuple ?
Pardon pour la faute.
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Exercer un devoir de mémoire, très bien. A condition que ça ne débouche pas sur des modifications de noms de rues comme la rue Bugeaud et des enlèvements de statues.
On ne réécrit pas l’histoire et on ne supprimera pas ses strates, Il faut les assumer que ça plaise ou nom aux comités “décolonialistes”.
A ce compte là, commençons par rejeter dans le Rhône le buste de l’affreux Jules César qui trône au musée d’Arles. Car comme esclavagiste et colonialiste, on n’a guère fait mieux depuis.
Le colonialisme et le recours à l’esclavage sont malheureusement le fait de toute l’humanité, y compris de peuples plus récemment colonisés par les Européens comme les Arabes d’Afrique du Nord qui organisaient la traite à travers le Sahara ou ceux d’Orient dans l’ocean Indien.
On fera mieux aujourd’hui de s’intéresser aux phénomènes actuels d’exploitation et de colonisation, parfois d’ailleurs de colonisation interieure de pays qui ont accédé à l’indépendance.
Et que dire de la coupe du monde de football au Qatar sur les chantiers de laquelle des centaines d’ouvriers immigrés réduits au rang de quasi esclaves sont morts . On en parle si peu et ne gêne en rien la participation de nos pays à cette compétition.
Le devoir de mémoire doit être utile à ne plus reproduire les faits du passé. Malheureusement….
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Vous pouvez aussi rajouter les gens enlevés au cours des siècles en Méditérranée occidentales et ceci trés tardivement , par les “barbaresques’ qui sévissaient notamment en Corse où ils ont fait de véritables ravages en “esclavagisant” leurs prises durant des siècles. Le chiffre estrimé sur cette zone est de 300 000 personnes ( Méditérranée occidentale).
Simplement pour dire que lorsque l’on soulève un tapis anachronique, il faut soulever l’ensemble des coins du tapis et pas uniquement celui qui vous arrange.
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Nous sommes d’accord.
Révéler, analyser est nécessaire pour une meilleure connaissance de notre histoire. Mais s’en servir pour renier le passé de notre pays comme cela semble être la mode dans certains mouvements (inspirés par lesEU!) et faire des procès anachroniques (au sujet par exemple des déclarations de Blum en 1925!) n’a pas de sens ou bien alors il faudrait renier le passé de toute l’humanité.
Il serait temps par contre de tirer les leçons de ce passé, mais on en semble incapable à considérer l’actualité…
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les auteur.ices svp
c’est trop compliqué l’écrire inclusive ?
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Oui, et stupide!
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Cher Kukulkan,
vous avez certainement remarqué que nous n’utilisons pas le point médian dans nos articles. Rien ne nous empêche en revanche d’écrire “les auteurs et les autrices” en effet. Nous tâchons de nous améliorer…
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auteurs.trices si on veut y comprendre qqch.
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SALUTAIRE
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très friand de cette histoire de la ville, je l’ai trouvé et j’ai eu le bonheur de le lire.
alors j’ai révisé certaines choses que je connaissais, mais surtout j’en ai appris énormément.
le point de vue -parti pris- des auteurs (et autrices) est militant, effectivement pour se réapproprier , et dénoncer.
loin des panégyriques habituels généralement assez peu conformes à la réalité historique, ce guide est effectivement subjectif, mais à la charge du lecteur d’envisager les faits si il le souhaite.
egalement grand plaisir de lecture, on se promène en ville au fil des noms de rues, et quasiment comme une promenade.
un outil très estimable, très respectable.
merci à marsactu de nous permettre cette découverte.
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merci aux auteurs pour ce travail essentiel, et merci à marsactu de nous le faire connaître
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nous ne pouvons pas nous exonérer de notre responsabilité dans les crimes coloniaux qui ont permis l’enrichissement de Marseille et de la France au motif que “les arabes aussi” avaient des esclaves …
c’est un fait que notre richesse est fondée sur l’exploitation coloniale
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Personne n’exonère personne.Simplement avant de regarder la poutre dans l’oeil de son voisin ,il faut regarder avant celle qui est dans le sien.
L’esclavagisme des “Arabes aussi” comme vous dîtes, c’est près de 20 millions d’êtres humains traités de façon criminelle. Alors pas d’amnésie historique chez nous au sujet du passé, mais pas d’amnésie non plus chez les gens qui aujourd’hui mettent en exergue des comportements européens et français condamnables et qui donnent des leçons à tours de bras.
Que chacun balaye devant sa porte et traite ces sujets avec méthode et surtout une démarche historique sérieuse.
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Ce n’est pas seulement que “les Arabes aussi” … C’est que la colonisation a permis de mettre fin à la traite esclavagiste menée par les Mauresques et Barbaresques, en Afrique comme sur les côtes méditerranéennes.
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@ braillasse
Je suis d’accord avec vous.
Je n’ai nul besoin de ce guide car je connais le plus souvent l’histoire de ces personnages qui portent les noms de rue, si « ces décoloniaux « ont un problème avec le passé de la France qu’ils aillent voir un psy. !
Chaque pays doit vivre avec son passé, en Mauritanie, l’esclavage n’a été aboli qu’en 1981officiellement, mais il est à ce jour toujours d’actualité officieusement ! L’empire du Mali ( plus vaste que le Mali actuel ) a été un des plus grands pourvoyeurs d’esclaves pour les européens en faisant des razzias sur les états ou tribus limitrophes.
Les plus grands marchés d’esclaves étaient à Tombouctou et dans les pays du Maghreb ( Algérie, Tunisie, Égypte et Lybie actuel ), une des différences entre les européens et les arabes est que ces derniers ont pratiqué la traite des noirs dès le VII éme siècle et que leur gestion était aussi barbare puisque tous les mâles étaient systématiquement castres pour éviter que leurs femmes soient éventuellement « souillées « .
Que chaque état assume son passe, vouloir l’effacer est contreproductif,
PS: Pb d’accents sur mon iPhone.
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