Étang de Berre : EDF s’engage à réduire ses rejets d’un quart
La centrale hydro-électrique EDF de Saint-Chamas vue de l'étang. Photo : Violette Artaud
300 millions de m³ de rejet en moins par an. C’est l’engagement qu’a pris EDF ce vendredi à Saint-Chamas lors d’un “séminaire” sur le sauvetage de l’étang de Berre. Organisé par l’État et de concert avec les représentants des collectivités locales et du Gipreb – le syndicat mixte en charge de la surveillance écologique de l’étang – il visait à annoncer une feuille de route pour réduire les nuisances que subit l’étang. La principale étant les rejets d’eaux douces de la centrale hydraulique de Saint-Chamas, à raison d’1,2 milliard de m³, comme le pointait un rapport parlementaire précurseur de ces ateliers.
Pour rétablir une qualité de l’eau acceptable, le Gipreb estime que les rejets ne devraient pas dépasser les 600 millions de m³. Ce sera donc 900. Quant au calendrier, EDF n’a pas été en mesure de le préciser. La seule date que l’industriel a mentionnée est celle de son comité stratégique, en décembre, lors duquel doivent être actées des études visant à mieux connaître les impacts de cette mesure sur la baisse de la production électrique et la manière de la compenser.
Autre mesure importante annoncée ce vendredi : la réouverture du tunnel du Rove. Celle-ci devrait être avoir lieu “au plus tard en 2024″, selon le préfet Christophe Mirmand. Également présent sur place. Le président de région Renaud Muselier a rappelé que sa collectivité se portait candidate pour la maîtrise d’ouvrage et qu’elle financerait un tiers de cet objectif.
Commentaires
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Du coup, si j’ai bien compris, ils ont rejeté 300 millions de m3 d’eau douce de plus que les 600 millions « maximum » annoncé au départ ?
… Pépite 👌
Merci aux journalistes pour votre travail éloquent de qualité , je commence sérieusement à y prendre goût !
( surtout Ma Dame Violette Artaud )
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Il serait intéressant d’interroger les historiens et les spécialistes de l’environnement à ce sujet :
J’ai entendu dire (des collègues profs de SVT et/ou chercheurs au CEREGE) que l’étang de Berre était une lagune d’eau douce avant que les Romains ne creusent le canal de Martigues, faisant communiquer l’étang avec la mer pour des raisons de transport (idem l’étang de Thau).
Ce changement aurait progressivement rendu saumâtre l’eau de l’étang et, en 20 siècles, créé une flore et une faune adaptée.
Depuis les années 70, le rejet d’eau douce par le biais des canaux “EDF” a changé la donne, assez brutalement semble-t-il, mais il semble aussi qu’une flore et une faune est en train de s’adapter à cette nouvelle situation.
La situation est-elle réversible, est-il vraiment nécessaire de rechercher cette réversibilité : n’y a-t-il pas d’autre priorité écologique que de rouvrir à grand frais le canal du Rove ?
Autant de questions que se pose le clampin moyen que je suis.
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Je précise un peu ma pensée : la réouverture (à grands frais) du canal du Rove me semble être la réponse de la technostructure à un problème qu’elle a elle même engendré : encore plus de grands travaux pour réparer les effets indésirables des grands travaux précédents.
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