Tirs dans les vitres d’une école du 13e, les enseignants exercent leur droit de retrait

Ce lundi matin, l’équipe enseignante de l’école Saint-Jérôme des Lilas (13e) a choisi d’exercer son droit de retrait après la découverte d’impacts de balles dans une vitre du bureau de la directrice. “Trois douilles ont également été découvertes dans la cour”, affirme Sébastien Fournier, secrétaire départemental du SNUIPP-FSU.

“On ne parle pas de non-faits”, poursuit le syndicaliste qui égrène une longue série d’événements, notamment liés à la présence d’un point de deal de drogue à proximité du groupe scolaire. “Nos collègues sont en danger et ce n’est plus soutenable. La question est de savoir si l’on peut encore vivre et enseigner aux Lilas.” Il réclame une réponse à “la question de sécurité immédiate”, mais aussi “que les élus, la préfecture de police et l’institution Éducation nationale se mettent autour de la table pour offrir des solutions pérennes.”

Contacté par Marsactu, le directeur académique des services de l’Éducation nationale (Dasen), Vincent Stanek dit comprendre “l’émotion légitime” des enseignants mais récuse la reconnaissance d’un droit de retrait qui “juridiquement implique un danger grave et imminent ce qui n’est pas le cas ici.” Il appelle les personnels à reprendre le travail et promet néanmoins de mobiliser les équipes mobiles de sécurité de l’Éducation nationale associées à un renfort policier dès demain sur place. Vincent Stanek assure enfin avoir eu des échanges avec la préfecture de police et la Ville: “La situation appelle un travail de fond qu’il faut sans doute intensifier.”