Le chercheur soupçonné de harcèlement sexuel tente un retour à l’IHU de Didier Raoult
Le 16 mars dernier, une unité mixte de recherche de l'institut hospitalo-universitaire du professeur Raoult proposait d'approuver la demande d'intégration d'un chercheur, révoqué en 2017 pour des soupçons d'agression et harcèlement sexuels. La CGT a aussitôt saisi la présidence de l'université et l'IHU a fini par faire volte-face. Le chercheur reste en revanche présent dans les murs via une start-up.
En mars 2020, au début de la pandémie, l'IHU accueillait des centaines de patients pour des tests chaque jour. (Photo : BG)
Parti par la petite porte de l’institut hospitalo-universitaire du professeur Raoult en 2017, E.G. s’apprête à y revenir par une porte tout aussi discrète. En effet, l’unité mixte de recherche Vitrome se propose d’intégrer à ses équipes en tant que “chercheur associé”, cet ancien directeur de recherche du CNRS, révoqué en octobre 2017 pour des soupçons d’agression et harcèlement sexuels.
C’est ce qu’on peut lire dans un compte-rendu du conseil de laboratoire de cette unité de recherche dirigée par un proche de Didier Raoult, le professeur Philippe Parola et spécialisée dans les infections tropicales et méditerranéennes. C’est cette unité qui est particulièrement en pointe dans l’identification du coronavirus responsable du Covid-19.
“Le conseil de labo approuve cette demande”
Le 16 mars dernier, d’après le document que nous avons pu consulter, le conseil de laboratoire met à l’ordre du jour au chapitre ressources humaines, “la réception d’une demande de «chercheur associé» pour E.G. afin d’intégrer l’équipe N°6 du professeur Fournier”. Sans plus de débat, “le conseil de labo approuve cette demande d’intégration du « chercheur associé » qui sera donc transmise à AMU”.
E.G. était un des protagonistes de la tempête médiatique qui a agité l’institut hospitalo-universitaire en 2017. Lors de la visite des représentants des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail des quatre tutelles de l’IHU, une ingénieure de recherche et une étudiante en thèse avaient renouvelé des accusations à son encontre pour des faits remontant à 2015.
“Jusqu’à des faits d’attouchements sexuels”
Elles ont ensuite porté plainte auprès du procureur de la République pour ces faits. Par suite, E.G. a été mis à pied puis convoqué devant le conseil de discipline du CNRS, du 19 octobre 2017, qui prononçait à son encontre la plus lourde des sanctions administratives possibles. Le conseil paritaire a pris le temps d’écouter les deux victimes, plusieurs témoins dont le directeur de l’école doctorale, Jean-Louis Mège qui avait suivi cette affaire dès 2015 et E.G. lui-même. La décision du conseil est sévère y compris dans ces termes comme en témoigne cet extrait.
Considérant qu’il ressort des témoignages recueillis et entretiens menés par la délégation […] du CNRS que M. G a eu, à l’égard de Mme A et Mme B, un comportement dénigrant et oppressant caractérisé notamment par des critiques répétées sur leur activité y compris devant des collègues, des insultes et des pressions ; Considérant qu’il a tenu de manière répété des propos à connotation sexuelle (blagues à caractère sexuel, remarques sexistes) et adopté un comportement déplacé à l’égard de certains personnels du laboratoire et notamment des personnels féminins ; Considérant qu’il a commis dans la durée des agissements de harcèlement sexuel ayant porté atteinte à la dignité de Mme A et de Mme B ; Considérant que s’agissant de Mme B, jeune étudiante étrangère placée sous la responsabilité de M. X dans le cadre d’un stage de fin d’études, ces agissements ont été jusqu’à des faits d’attouchements sexuels ;
Contestée avec succès devant le tribunal administratif par E.G., cette sanction administrative a ensuite été confirmée par le conseil d’État en mai 2018. Le chercheur ne pouvait donc plus exercer dans la recherche publique en France. À moins de trouver une nouvelle porte d’entrée.
C’est ce que permet le statut de chercheur associé. Il s’agit pour une durée courte, de six mois à trois ans, de faire appel à des spécialistes d’un domaine sans passer par un recrutement classique, beaucoup plus lourd. Ces chercheurs associés sont souvent employés à mi-temps, sans le statut de fonctionnaire.
“Total mépris des dirigeants de l’UMR Vitrome”
Alerté de ce retour par la bande, le syndicat CGT Ferc sup s’en est ému auprès du président d’Aix-Marseille université, Éric Berton, dans un courrier du 28 avril que nous avons pu consulter. Les membres du bureau du syndicat voient dans cette décision la démonstration “d’un total mépris des dirigeants de l’UMR Vitrome et de l’IHU Méditerranée Infection vis à vis des victimes, mais aussi le peu de cas qu’ils font de faits de harcèlement et agression sexuels dénoncés par au moins six femmes en 2017”.
Les syndicalistes exhortent l’université à prendre “les mesures de protection nécessaires pour les personnels ainsi que pour les étudiantes actuelles ou futures” et en appel au “devoir moral” du président pour “empêcher le recrutement d’E.G.”.
Éric Berton n’a pas souhaité réagir publiquement à cette décision du laboratoire Vitrome et souhaite traiter l’affaire au plus vite en lien avec les syndicats et l’IHU.
Procès-verbal “rédigé puis clarifié”
Du côté de Vitrome, la marche arrière est enclenchée. Le directeur de l’UMR, Philippe Parola a fait savoir à Marsactu par le biais de la communication de l’institut que la demande d’E.G. a “été enregistrée en conseil de laboratoire”, et non pas approuvée comme nous avons pu le lire. Le directeur d’unité a décidé de ne pas “prendre de décision avant d’avoir pris les informations techniques nécessaires auprès des tutelles”. Le PV du conseil de laboratoire “a été rédigé puis clarifié dans sa version définitive en ce sens”.
La direction de l’IHU ne nous a pas précisé à quel moment le compte-rendu diffusé avait été remplacé par un PV “rédigé puis clarifié”. En tous cas, le nouveau compte-rendu que nous avons pu consulter est strictement identique à l’exception du paragraphe qui concerne E.G.. En voici un extrait :
Le conseil de Labo prend acte de cette demande. Cependant une décision ne sera prise qu’au prochain conseil de laboratoire après que le directeur d’unité ait pris avis auprès d’AMU.
Visiblement l’avis de la présidence d’AMU a été suffisamment clair pour entraîner une volte-face caractérisée de la direction de l’IHU sur ce sujet. Philippe Parola écrit à Marsactu qu’en “pratique, la réponse àcette demande sera négative” sans attendre une nouvelle réunion de conseil de laboratoire.
E.G. déjà présent à l’IHU via une start-up
La modification du compte-rendu délivre une nouvelle information. Dans la nouvelle version, E.G. est présenté comme “membre d’une start-up” hébergée à l’IHU Méditerranée. En effet, dans le cadre de son modèle économique, la fondation accueille en son sein huit entreprises qui développent de nouveaux outils de diagnostic, de prévention et de nouveaux médicaments en lien avec l’IHU et ses partenaires privés. E.G. est donc bien présent au sein de l’IHU même s’il ne fait pas directement partie des équipes de recherche de l’institut. D’après nos informations, cette intégration via une start-up date de plusieurs mois.
En revanche, les deux plaignantes ont toutes deux quitté l’institut. L’étudiante y a fini sa thèse tandis que l’ingénieure de recherche a obtenu depuis plusieurs années d’intégrer un autre laboratoire d’AMU. Selon l’avocat des victimes, Loïc Roccaro, “la procédure est toujours en cours” malgré des rumeurs insistantes qui font état d’un classement. D’après ce dernier aucune notification aux parties ne le confirme. Cette affaire pourrait donc déboucher dans les prochains mois par un renvoi au tribunal correctionnel d’E.G. qui clame son innocence depuis 2017. Il risque jusqu’à cinq ans d’emprisonnement pour les faits d’agression sexuelle qui lui sont reprochés.
Commentaires
L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.
Vous avez un compte ?
Mot de passe oublié ?Ajouter un compte Facebook ?
Nouveau sur Marsactu ?
S'inscrire
Bonjour l’équipe de Marsactu, l’IHU n’est pas la propriété de M. Raoult!! Est il nécessaire de rappeler que l’IHU est “un institut hospitalo-universitaire créé en 2011 sous la forme d’une fondation de coopération scientifique. Il est issu d’un partenariat entre l’Université d’Aix-Marseille, les hôpitaux universitaires de Marseille, l’Institut de recherche pour le développement (IRD), le Service de santé des armées, BioMérieux, et l’Établissement français du sang. “. Franchement… ++
Se connecter pour écrire un commentaire.
Je pense que ces.attaques à peine dissimulées, derrière une facade de recherche d’informations et de vérité , ne sont pas vraiment ce que j’attendais de votre journal. Il y a d’autres sujets brûlants de l’actualité qui mériteraient une attention de votre part pour éclairer vos lecteurs. Bon 1er Mai
Se connecter pour écrire un commentaire.
Bonjour,
Nous poursuivons ici un travail entamé en 2017 sur des soupçons de harcèlement et d’agression sexuelle à l’IHU Méditerranée.
Cette fois, c’est bien l’IHU qui relance le débat en essayant de faire revenir en son sein par un contrat différent un chercheur radié de la fonction publique pour des faits caractérisés sur le plan disciplinaire.
Il nous semble que ces sujets méritent toujours d’être traités, confinement ou pas. Et ce n’est pas la notoriété nouvelle du Pr Raoult (au sujet duquel nous sommes, comme l’immense majorité des gens, incapables de savoir si le traitement qu’il propose est efficace contre le Covid-19) qui nous arrêtera dans ce choix éditorial de traiter les questions de harcèlement au travail, moral ou sexuel. Bon 1er mai!
Se connecter pour écrire un commentaire.
le harcèlement dont sont victimes les FEMMES , ne vous parait il pas un sujet important ? bizarre ….
Se connecter pour écrire un commentaire.
Merci pour votre enquête. Les malfaisants ne s’éloignent pas vraiment. Prêts à resurgir par la force des réseaux. Bravo à la CGT pour sa vigilance.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Il sera donc passé de l’équipe 3 de l’URMITE à l’équipe 6 de VITROME.
Chaises musicales, ou plutôt jeu de bonneteau : il n’est plus là, hop, il est là…
http://backup.mediterranee-infection.com/article.php?laref=66&titre=equipe-n-eric-ghigo-dr-et-jean-louis-mege-pu-ph
Il n’a d’ailleurs jamais cessé de travailler à l’IHU visiblement (sous un statut ou un autre).
https://www.nature.com/articles/s41598-020-62985-x
On est dans le pur “balance ton porc”, vu ce qui lui est reproché et a été rapporté à plusieurs reprises par Marsactu, comme ici en 2017 :
https://marsactu.fr/agresseur-et-harceleur-sexuel-presume-un-chercheur-de-lihu-revoque-de-la-fonction-publique/
Vous ne publiez que ses initiales parce qu’il n’est pas condamné ? (c’est une question que je pose sans ironie, sur ce procédé journalistique).
Se connecter pour écrire un commentaire.
A la lectures de vos différents articles, sauf erreur de ma part, il y a une coquille sur le nom du directeur de l’école doctorale. Il s’agirait de Jean-Louis Mège et non pas Philippe Mège, comme écrit ici (à moins qu’il n’y ait plusieurs Mège parties prenantes dans cette affaire).
Se connecter pour écrire un commentaire.
C’est corrigé, merci !
Se connecter pour écrire un commentaire.
C’est curieux, ces commentaires qui estiment que cette affaire est négligeable et que Marsactu ferait mieux de regarder ailleurs. C’est précisément parce que les faits de harcèlement sexuel et moral sont généralement ignorés, voire niés, qu’ils prospèrent.
Quelle que soit la place de l’IHU dans l’actualité, quels que soient ses mérites dans la lutte contre la pandémie, rien n’excuse que des faits de ce genre s’y produisent, et rien ne justifie qu’on les mette sous l’éteignoir.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Pas un mot à rajouter… ne mélangeons pas tout.. faisons comme marsactu la part des choses ,et admettons que dans toute chose tout n’est pas tout blanc ni tout noir.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Pour des faits qui remontent à 5 ans, la peine est un peu lourde, non? La CGT ignorerait-t-elle que les condamnés de ce type sont sencés être soignés? D’ailleurs, la plupart des sanctions pour viol ou harcèlement sont assorties de l’obligation de soin.
Je connais une présidente de la Banque Centrale Européenne “condamnée” pour avoir “lâché” plus de 400 M€ d’argent public à Tapie mais qui a quand même pu accéder à ce poste pourtant “honorifique”. E.G. devrait se reconvertir dans la politique, les peines sont moins lourdes.
Se connecter pour écrire un commentaire.
En réponse à votre réponse : une notoriété récente pour la société pas pour le monde scientifique. Nous avons la chance d’avoir une grosse pointure à Marseille, alors même si le personnage peut déranger (vous devriez apprécier), restons concentrer sur l’actualité du moment. Je ne dis pas que les problèmes de harcèlement doivent nous laisser indifférents, je dis simplement que ce n’est pas le moment. Quant.aux doutes sur son traitement, je vous renvoie à son interview récente sur BFMTV, qui n’est pas un média qui le soutient particulièrement. Je crois même que vous étiez l’un des contributeurs du reportage qui précédait. Regarder du côté de l’étude européenne qui a bien du mal à décoller, le temps d’avoir des résultats…
Voilà, j’espère que vous n’êtes pas opposé à la contradiction, sans quoi je me serai trompée en m’abonnant.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Je réagis à la phrase « ce n’est pas le moment ». Il n’y a pas besoin de pandémie pour entendre ce type de remarque. Il y a toujours des priorités, des impératifs qui font que des personnes devraient se taire. Et c’est souvent le cas sur les questions de viol, de harcèlement. Des femmes devraient se taire (et les journalistes ne pas relayer) pour ne pas ternir l’image de tel homme médiatique ou politique, pour ne pas porter préjudice à telle entreprise, à telle association, etc., etc.
Ainsi le confinement permet de freiner la propagation du virus alors il faudrait mieux éviter de parler de l’augmentation des violences conjugales, des violences sur enfants.
La recherche de remède(s) au virus n’est pas contradictoire avec la recherche sur les conditions dans lesquelles se passe ces recherches ni avec le fait de se préoccuper des situations sanitaires, économiques, familiales très difficiles dans lesquelles se retrouvent ne serait-ce qu’à Marseille des milliers de personnes.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Les cas de harcèlement sexuel ignorés sont souvent le reflet d’un mauvais management qui sous-estime la gravité de ce type d’actes, voire parfois se reconnait personnellement et fièrement dans ce type de comportement, pas nécessairement au niveau du harcèlement sexuel , mais de la pression morale sur les subalternes. Quand on néglige ce type de dérapage, l’entreprise perd sa reputation et perd ses moyens de subsistance. Elle finit par s’étioler. Personne n’a envie de voir disparaitre cet institut à Marseille, et personne n’a envie que Professeur Raoult perde son énergie dans des tempêtes médiatiques de ce type plutôt que se concentrer sur la recherche et découverte de solutions aux virus du monde.
Professeur Raoult, au sommet de cette institution, devrait avoir une tolerance zéro pour ce type de comportement sur le lieu de travail, et donner lui-même l’exemple. Le chercheur harceleur n’est pas irremplaçable, il y en a d’autres qui seront compétents et respecteront leurs collègues et subalternes, et quand bien même il était irremplaçable techniquement, il y a une sanction judiciaire le condamnant et il faut absolument le garder hors de cet univers. On frémit à l’idée de devoir se lever le matin pour aller supporter toute la journée les commentaires hors propos de cet homme, et avoir à subir aussi des abouchements et autres gestes abjects. Les gens ne font pas 20 ans d’études pour aller supporter un bourreau de ce genre au travail.
Malheureusement, les harceleurs sexuels ne changent pas. Comme cet homme n’est pas contraint par la justice à suivre un traitement pour calmer ses pulsions, il recommencera s’il n’a déjà fait. C’est incroyable qu’après avoir été harcelée, en avoir perdu le sommeil et sa quiétude, l’ingénieure de recherche ait du préférer partir ailleurs, dans un institut qui lui donnera moins d’opportunité de progresser dans son domaine, alors que son bourreau revient tranquillement via “start up” dans l’entreprise. Quelle conclusion pensent-ils que les futures candidates et chercheurs vont tirer de cet environnement de travail?
A tous ceux qui râlent contre les permanents syndicaux et les syndicats en général, c’est vraiment leur vigilance qui a permis de révéler l’affaire pour faire respecter la justice. On se demande ce que fait le service de Ressources Humaines de cet institut qui se laisse intimider par le grand patron pour laisser revenir cet homme. Ils cautionnent un management pourri s’ils n’arrivent pas à obtenir du patron de faire respecter ces principes humanitaires dans un institut dont le role est la sauvegarde de l’espace humaine. Shame on you. Professeur Raoult n’a pas besoin de publicité supplémentaire de ce genre pour drainer la mane financière vers l’institut. Allez, saisissez-vous et redressez cette ambiance.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Article intéressant car il montre comment une sanction administrative peut être détournée, en plus de faire un suivi sur une de vos enquêtes précédentes. Néanmoins il manque un peu de profondeur et en l’état reste un peu dans la décevante rubrique des faits divers, alors qu’il met au jour des faits de société, notamment sur le sort réservé aux femmes dans la recherche. Plusieurs axes auraient pu être envisagés. Notamment le peu de cas fait par le comité du fait que le volet judiciaire soit toujours en cours. Vous ne dites rien sur les motivations de la décision (vous pourriez au moins dire que le comité refuse de les donner par ex.). Vous pourriez aussi expliquer pourquoi la justice pénale est aussi longue dans une affaire qui ne semble somme toute pas si compliquée (d’ailleurs la justice administrative a rendu un jugement définitif dans le même temps). L’article interpelle aussi par le fait que, malgré la sanction administrative le harceleur est toujours dans les locaux, alors que les deux victimes, elles sont parties. Y-a-t’il une relation de cause à effet ? Les deux plaignantes n’auraient-elles pas préféré poursuivre leur carrière à l’IHU en absence de harceleur dans les locaux ? Cela suggère que le règlement d’hygiène et de sécurité est particulièrement inefficace en matière de prévention des risques psychosociaux.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Les cas de harcèlement sont bien sûr à dénoncer et ce type de délit doit être sévèrement condamné. Je réagis surtout à la concomitance de cet article avec l’actualité et les positions très dures qui sont prises à l’encontre d’un scientifique marseillais de renommée mondiale. Pour être plus précise, que l’on fasse des articles cinglants sur le harcèlement, je suis pour, mais que ce sujet soit une porte dérobée pour revenir sur des attaques ciblées, c’est ce qui me dérange. Sans doute qu’il ne fallait rien y voir de plus que le harcèlement dans cet article et si c’était vraiment l’Enjeu premier alors malheureusement nous aurons d’autres articles sur ce sujet. Pour votre information j’ai soutenu les actions de SOS Femmes et contribué à leur mise en œuvre dès 1997. En effet pas d’amalgame…
Se connecter pour écrire un commentaire.
Bonjour, la concomitance n’est pas de notre fait : la nomination a été étudiée le 16 mars et le courrier des syndicats est du 28 avril.
Bien à vous
Se connecter pour écrire un commentaire.
@Julien Vinzent
Il est utile de préciser qu’une demande de réintégration d’un fonctionnaire révoqué pour faute grave semble impossible.Les conséquences d’une révocation sont plus dramatiques que celles d’un licenciement.Le fonctionnaire révoqué perd la qualité de fonctionnaire à vie.
Le retour du chercheur incriminé porte sur une demande de poste de chercheur associé — Auxiliaire contractuel de la fonction publique — . Cette demande est en cours d’étude,si j’ai bien compris,et devra donc faire l’objet d’une validation préalable de la CAP compétente et d’une décision finale de l’autorité de tutelle de l’IHU.
Dans la FPE,la pratique veut qu’à l’issue d’une réunion entre les partenaires sociaux et la direction,il est dressé un compte rendu écrit pour rappeler les points évoqués et les relevés de décision qui deviennent définitifs sur un procès-verbal final dont tous les termes doivent être approuvés contradictoirement par chaque participant pour y apposer sa signature.
Le chemin administratif, qui devra forcément croiser les arcanes judiciaires, sera long et parsemé d’embûches de toute nature entre la demande et la nomination.
Néanmoins la citation d’ Eric Dupond-Moretti “En matière judiciaire, la morale a souvent le visage des évidences trop faciles et les oripeaux de la présomption de culpabilité” doit profiter à l’accusé médiatique.
Se connecter pour écrire un commentaire.