Bouc-Bel-Air : un vigile exclu du site d’Amazon pour avoir exercé son droit de retrait

Pour la CGT, c’est une décision illégale qui va à l’encontre du droit du travail. Un salarié de la société de sécurité Seris vient d’être écarté du site Amazon basé à Bouc-Bel-Air, lit-on dans La Marseillaise. Inquiet du peu de mesures sanitaires appliquées dans ce local en pleine pandémie, cet agent de sécurité avait fait valoir sont droit de retrait. Il s’est vu recevoir un mail de son employeur l’éloignant du site où il travaillait. Une décision qui, selon Seris, viendrait d’Amazon.

“Notre employeur est vraiment embêté, il renvoie la faute vers le client parce qu’il sait qu’il est en tort à 100%”, expliquent Salah Menai, délégué CGT de Seris tout comme le salarié écarté. L’enquête censée suivre la déclaration du droit de retrait du salarié n’aurait pas eu lieu. Au début du mois, l’inspection du travail avait déjà signifié l’interdiction d’écarter un salarié syndiqué qui avait voulu exercer son droit de retrait de la même sorte chez un autre client de l’entreprise de sécurité.

À la mi-mars, 19 personnes travaillant dans l’enceinte de ce site ont été détectées positives au coronavirus. Au plan national, Amazon a par ailleurs été condamné à réduire son activité par le tribunal de Nanterre. Une décision confirmée par la cour d’appel de Versailles ce vendredi.